Si les raisons de l’abandon de la profession sont multiples, il ne faut pas oublier la charge émotionnelle qu’un enseignant ressent à se retrouver devant un groupe d’enfants jour après jour. Selon Steve Bissonnette, professeur au Département d’éducation à la TELUQ, cette charge peut facilement devenir extrêmement négative si l’enseignant a du mal avec la gestion de sa classe. « Ils nous le disent : “Je veux enseigner, mais je n’y arrive pas” », raconte le professeur. Pour lui, il est important que la gestion de classe soit enseignée lors du bac, mais aussi que les enseignants puissent en profiter lors d’ateliers de formation continue. De plus, ces cours doivent être axés bien sûr sur la théorie, mais aussi beaucoup sur la pratique : « Ils doivent impliquer des mises en situation et des jeux de rôles. Par des présentations de leçons d’enseignement, on observe des situations en classe et ensuite on en discute. Ainsi, les futurs profs pourront faire face à un groupe et se sentir moins démunis. »
Source : Enseignant: une profession en pleine mutation | Le Devoir

