Les Grecs inquiets de la détérioration de leurs plages et leur littoral

Ce texte « supprime la zone de retrait déjà peu satisfaisante de trente mètres à partir du rivage pour l’exploitation des zones côtières », ont déploré ces ONG.

« Malheureusement, en Grèce, les écosystèmes côtiers sont traités comme des terres propices au développement résidentiel et touristique », ont-elles regretté.

La suppression de la zone de trente mètres qui existait jusqu’ici « n’améliore pas le cadre pour l’élimination des constructions illégales le long du littoral », un phénomène récurrent en Grèce, un pays réputé pour ses plages, toujours selon elles.

Mais le gouvernement a répondu que « l’amélioration de la gestion des régions littorales » serait « bénéfique à l’économie nationale et à la protection de l’environnement ».

« Le manque total de critères pour la définition du littoral (…) ne garantit pas la protection de l’environnement », a commenté auprès de l’AFP Giorgos Hassiotis, juriste au sein de WWF.

Les constructions illégales sont un phénomène endémique en Grèce où l’industrie du bâtiment est l’un des moteurs de l’économie grecque.

extraits Afp 29 02 2024

Source : Les Grecs inquiets de la détérioration de leurs plages et leur littoral

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Le long de la digue du port vénitien, à Réthymnon, en Crète.
Le long de la digue du port vénitien, à Réthymnon, en Crète.

Avec le projet de loi sur la valorisation des zones côtières grecques présenté par le ministère de l’économie, le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que « les plages sont traitées comme des chantiers de construction » et que « le gouvernement tente de supprimer le minimum de 30 mètres non constructible à partir du rivage » actuellement en vigueur.

Soumis à la consultation publique pendant deux semaines, le projet de loi a suscité la colère de huit organisations de défense de l’environnement, parmi lesquelles le WWF et Greenpeace, et a engendré 1 200 commentaires sur le site du ministère de l’économie. Les huit ONG rappellent que cette limite de 30 mètres est déjà l’une des plus permissives de l’Union européenne.

Le Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) de la Méditerranée, qui suit la signature de la convention de Barcelone par l’Union Européenne, interdit toute construction ou installation nouvelle à moins de 100 mètres du rivage en dehors des zones urbanisées. Mais, comme le note le WWF, la Grèce ne l’a pas ratifié. Le projet de loi revient aussi sur l’interdiction d’attribuer des concessions dans des « petites zones côtières » (moins de 5 mètres de longueur ou de largeur, ou moins de 150 mètres carrés de superficie), l’utilisation de ces petites plages pourra notamment être attribuée aux hôtels, précise l’ONG.

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