Quand c’est un organisme dépendant du ministère de Éducation nationale qui dresse un constat accablant sur les E3C © AFP / NurPhoto / Alain Pitton
La conclusion des inspecteurs est sans appel : « Il semble que se soit instituée une confusion entre la logique de la certification (par l’examen) et la logique de la formation qui devrait être au coeur de la réforme : le poids des E3C déséquilibre l’ensemble au détriment de la formation ». C’est ce que dénoncent les professeurs lorsqu’ils disent qu’ils passent leur temps à évaluer les élèves de première au lieu d’enseigner, qui est pourtant leur mission principale. Des options sacrifiées Le rapport pointe aussi la question de l’organisation du lycée et les inquiétudes des proviseurs pour la rentrée prochaine. Les craintes portent sur les conséquences de l’abandon par les élèves d’une des trois spécialités lorsqu’ils seront en terminale l’année prochaine. Cela ne va pas forcément réduire le nombre de combinaisons de spécialités. L’organisation sera toujours aussi complexe. Mais certains groupes seront à très faibles effectifs, ce qui coûtera cher en termes de postes de professeurs. Beaucoup d’élèves vont abandonner la spécialité mathématiques, jugée trop difficile, et demander l’option mathématiques complémentaires pour garder un niveau suffisant pour leurs études par la suite. D’autres lycéens au profil scientifique vont choisir le module « mathématiques expertes ». Selon la note, « cette forte demande pose la question des moyens pour ouvrir ces options incontournables ». Dans ce contexte de choix contraint, certaines options plus traditionnelles seront sacrifiées. Les arts, la 3e langue vivante, le latin ou le grec, risquent de ne plus pouvoir être financées, écrivent les inspecteurs généraux.
Source : La réforme du bac épinglée par l’inspection générale de l’Éducation nationale

Quand c’est un organisme dépendant du ministère de Éducation nationale qui dresse un constat accablant sur les E3C © AFP / NurPhoto / Alain Pitton