Portrait de l’écrivain et homme politique Charles Maurras (1868-1952), fondateur de la revue « L’Action française ». AFP PHOTO
Pour le plus grand malheur de la France, nous dit l’auteur, ces fruits ont souvent été des fruits pourris.
Continuateur et d’une certaine manière amplificateur des idéaux de la Révolution, il en a recouvert la France, semant partout le désordre social, l’anarchie dans les ordres et la perturbation dans les familles.
Le Code Civil, génial par certains aspects, est une catastrophe par d’autres: notamment en ce qu’il inscrit dans le marbre de la loi le principe même de l’éclatement de la famille (à la mort du patriarche, au lieu que son domaine soit transmis à son aîné de manière à en perpétuer l’existence, les lois Napoléon prévoient que tous ses enfants en héritent, ce qui provoquera le dispersement du domaine, sa mise en vente pour assurer le partage équitable ; de cette manière, les bastions familiaux ont éclaté, et avec eux la pérennité d’un certain ordre social hérité des siècles).
Sur le chapitre de la politique étrangère, Charles Maurras est formel: le bilan de Napoléon est une catastrophe qui a semé les graines des futures grandes guerres, 1870 et 1914.
Coupable de n’avoir pas coupé l’arbre prussien dans ses racines lorsqu’il en avait encore le pouvoir — ce qu’il fallait faire pour la sécurité future de la France, insiste Maurras —, il a par conséquent laissé se bâtir un empire hostile qui devait, plus tard, devenir assez gros pour nuire à la France.
Source : Ce que Charles Maurras reprochait à Napoléon – Causeur