Lors d’un échange avec la presse le 26 mai, le préfet de Loir-et-Cher, François Pesneau, a fait le point sur l’actualité.   La Renaissance du Loir et Cher

<p>François Pesneau a réuni la presse le 26 mai pour un point sur l’actualité.</p>Laurence RICHER

Lors d’un échange avec la presse le 26 mai, le préfet de Loir-et-Cher, François Pesneau, a fait le point sur l’actualité.

Concert à Chambord : le groupe Imagine Dragons se produira à Chambord le 8 septembre prochain. 30.000 spectateurs sont attendus. Au lendemain du concert de Sting en 2022 où des difficultés d’accès avaient été relevées, les services de la préfecture avaient promis de tirer les leçons de cette première expérience. « On y travaille depuis janvier, on a déjà eu trois réunions », explique François Pesneau. Mais il prévient : « Si vous ne partez pas deux heures avant vous n’y arriverez pas. » Même si des mesures sont envisagées pour faciliter la circulation le site n’est pas fait pour accueillir 10.000 véhicules en même temps. Le préfet invite les spectateurs à covoiturer pour limiter au maximum le nombre de véhicules.

 

Source : Un point sur l’actualité – La Renaissance du Loir et Cher

 

Tourisme : le Loir-et-Cher, comme d’autres départements, a connu une fréquentation record de ses sites durant le week-end de l’Ascension. Le ZooParc de Beauval a été pris d’assaut le vendredi et des visiteurs ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux. La question de mettre des jauges se pose. Le préfet explique qu’aucun texte ne prévoit cela puisque le zoo est un Établissement recevant du public en plein air et que dans ce cas aucune jauge ne peut être imposée. Il précise qu’il existe en revanche des limites pour le dôme, la grande volière et tous les lieux clos du parc. La circulation routière n’a pas été particulièrement affectée. « C’est plus lors des week-ends d’été que nous rencontrons des difficultés. »

Tourisme (encore) : l’augmentation du nombre de logements de tourisme autour du ZooParc et plus largement sur l’ensemble du territoire de Val de Cher Controis conduit le préfet et les élus à réfléchir à limiter le changement d’affectation des logements classiques en logements de courte durée. « J’ai été saisi par les maires de Saint-Aignan et de Noyers-sur-Cher, des communes qui perdent des habitants. À Saint-Aignan on a même fermé une classe. Je les ai informés qu’il existe un outil et que je me positionnerai favorablement si je suis saisi. » Cet outil a déjà été utilisé par Saint-Malo par exemple. Une réflexion est en cours.

Concert à Chambord : le groupe Imagine Dragons se produira à Chambord le 8 septembre prochain. 30.000 spectateurs sont attendus. Au lendemain du concert de Sting en 2022 où des difficultés d’accès avaient été relevées, les services de la préfecture avaient promis de tirer les leçons de cette première expérience. « On y travaille depuis janvier, on a déjà eu trois réunions », explique François Pesneau. Mais il prévient : « Si vous ne partez pas deux heures avant vous n’y arriverez pas. » Même si des mesures sont envisagées pour faciliter la circulation le site n’est pas fait pour accueillir 10.000 véhicules en même temps. Le préfet invite les spectateurs à covoiturer pour limiter au maximum le nombre de véhicules.

Teknival : 30.000 festivaliers se sont rassemblés dans l’Indre durant le week-end de l’Ascension. Le Loir-et-Cher n’est pas à l’abri de connaître l’installation d’un teknival, le préfet prend régulièrement des arrêtés pour interdire le transport de matériel de sonorisation. « On le fait quand on a des craintes, des informations. »

Sécheresse : « Les pluies sont tombées quand il a fallu, au moment des semis, explique le préfet. Ce qui a évité d’irriguer. La nature se porte bien aussi. » Mais le préfet alerte : malgré les pluies, le niveau des nappes phréatiques reste bas. Celui de la Loire aussi et la Cisse est quant à elle proche de sa cote d’alerte. « S’il n’y a pas des pluies suffisantes dans les prochaines semaines, je déclencherai l’alerte sur le secteur. »

Sécheresse (encore) : les agriculteurs changent leurs pratiques pour s’adapter au déficit hydrique. Les surfaces de maïs grain ont diminué de 9 %, celles de maïs ensilage de 14 %. Le colza vient remplacer le maïs, il est « très économe en eau mais demande beaucoup de traitements, jusqu’à 14 passages » regrette le préfet qui indique que des formations sont organisées pour apprendre à limiter les traitements. En revanche les tests de culture de sorgho ne sont pas concluants.

Sécheresse (fin) : concernant l’arrosage des stades, le préfet confirme que l’appel à la vigilance lancé il y a quelques semaines concerne aussi les stades. « On appelle à des comportements respectueux. Chacun doit limiter sa consommation en eau. Il faut accepter de jouer sur des pelouses jaunes. Il y a 2 ans, deux mairies ont été épinglées. » Seuls les stades de Blois et Romorantin bénéficient d’une dérogation liée au niveau de leurs équipes.

Centrale nucléaire : un exercice de sûreté nucléaire a eu lieu les 23 et 24 mai, « avec un scénario qu’on ne connaissait pas ». Il a permis de détecter des problèmes de coordination de la communication, autant en interne qu’en externe. La situation sera analysée à froid et des solutions seront proposées pour les points à améliorer.

Plateforme Catella à Romorantin : l’enquête publique a été invalidée et un nouveau commissaire enquêteur a été nommé. Le préfet rendra ensuite son avis. Plus généralement, François Pesneau explique qu’on « va être obligés de réduire le développement des plateformes » mais qu’il n’est pas question de les interdire parce qu’elles sont « utiles ».

Économie : le préfet évoque une situation économique contrastée avec de réelles craintes de plan social pour certaines entreprises et d’autres qui aimeraient se développer ou s’implanter sur le territoire mais qui n’arrivent pas à recruter.

Économie (foncier) : le territoire pourrait accueillir « de grandes industries », sur le site de l’établissement principal de munitions (EPMU) de Salbris qui représente « 370 ha d’un seul tenant dont 200 sont utilisables ». Mais le site doit être dépollué avant la vente. « Ce site suscite de l’intérêt », tout comme d’autres en Vendômois et dans le Blaisois.

Fonds vert : d’ici fin juin, la totalité des 4,3 M€ constituant l’enveloppe Fonds vert octroyée au Loir-et-Cher sera affectée. Rappelons que ces fonds visent à financer les projets de rénovation de l’éclairage public.

Fonds friches : le Loir-et-Cher a obtenu 3,5 M€ des 12 octroyés pour l’ensemble de la région Centre-Val de Loire. 9 projets ont déjà été retenus et « on en a encore 1 ou 2 à proposer ».

Auteur : Laurence RICHER

François Pesneau a réuni la presse le 26 mai pour un point sur l’actualité.Laurence RICHER

 

 

 

 

 

Anne-Laure Boukef au Muséum d’histoire naturelle – La Renaissance du Loir et Cher

<p>Anne-Laure Boukef dans les réserves du Muséum d’histoire naturelle.</p>Ingrid AUBERT

Des missions professionnelles qui se développent

Anne-Laure a plusieurs missions comme la gestion des collections (régie des œuvres, organisation des prêts d’objets entrants et sortants, le transport des objets).

L’année dernière, elle a été commissaire de l’exposition Faëries de Blois (exposée prochainement à Meung-sur-Loire). Elle coordonne les chantiers, elle est aussi chargée de mission pour les inventaires et leurs informatisations. Elle s’occupe aussi de la comptabilité du Muséum et accueille les chercheurs qui viennent étudier les collections.Depuis un moment, elle s’attelle à la rédaction de l’inventaire réglementaire pour les archives départementales, il y a des mises en conformité à faire en lien avec des obligations légales. Cet inventaire l’oblige à faire de nombreuses recherches sur l’origine des collections et des objets.

En ce sens, elle et Cécile Callou, maître de conférences, ont publié George l’hippopotame du muséum de Blois dans la revue Histoire Naturelle (n° 38, 2020), cet animal étant la coqueluche des collections.

Source : Anne-Laure Boukef au Muséum d’histoire naturelle – La Renaissance du Loir et Cher

Anne-Laure Boukef au Muséum d’histoire naturelle

<p>Anne-Laure Boukef dans les réserves du Muséum d’histoire naturelle.</p>Ingrid AUBERT
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Le parcours qui l’a menée au Muséum est atypique. Anne-Laure Boukef, après des revirements dans sa formation initiale, finit par obtenir une licence d’histoire de l’art. Elle postule alors à une annonce de la Ville de Blois qui recherche un agent pour faire de l’accueil, de la surveillance et de l’entretien. La voilà qui arrive alors au muséum d’histoire naturelle à Blois. Cela répondait à ses intérêts pour les animaux et le patrimoine. Elle développe alors et nourrit une passion pour les oiseaux, elle apprend énormément. Puis le nouveau directeur lui propose de travailler dans les réserves et les collections d’oiseaux, voyant en elle des compétences autres.

Cet enchaînement d’heureux hasards, lui permet de quitter l’accueil pour avoir peu à peu plus de tâches administratives, de vulgarisation scientifique sur les expositions et de travail sur les collections. Elle prépare et obtient aussi trois concours administratifs et est aujourd’hui assistante principale de conservation.

Des missions professionnelles qui se développent

Anne-Laure a plusieurs missions comme la gestion des collections (régie des œuvres, organisation des prêts d’objets entrants et sortants, le transport des objets). L’année dernière, elle a été commissaire de l’exposition Faëries de Blois (exposée prochainement à Meung-sur-Loire). Elle coordonne les chantiers, elle est aussi chargée de mission pour les inventaires et leurs informatisations. Elle s’occupe aussi de la comptabilité du Muséum et accueille les chercheurs qui viennent étudier les collections.

Depuis un moment, elle s’attelle à la rédaction de l’inventaire réglementaire pour les archives départementales, il y a des mises en conformité à faire en lien avec des obligations légales. Cet inventaire l’oblige à faire de nombreuses recherches sur l’origine des collections et des objets. En ce sens, elle et Cécile Callou, maître de conférences, ont publié George l’hippopotame du muséum de Blois dans la revue Histoire Naturelle (n° 38, 2020), cet animal étant la coqueluche des collections.

L’inventaire des collections stockées au château

En ce moment, elle fait l’interface avec des professionnels au château de Blois qui ont commencé le long travail d’inventaire de la collection des objets du Muséum d’histoire naturelle qui y sont entreposés. En effet, elle était venue auparavant avec un bénévole pour faire « une cartographie, un inventaire au départ, pour lister tiroir par tiroir, pour savoir ce qu’il y avaitJe me suis retrouvée face à une multitude de typologies de collections » impossible à gérer seule. Elle propose un projet en 2020 à la mairie de Blois pour entamer un travail avec des professionnels, le feu vert est donné en 2022.

Actuellement, au château, œuvrent Thierry Oudoire, conservateur du patrimoine et géologue (entreprise ConsulT-O), Hugo Burdet (HB conservation) qui est le chef d’équipe et Magaly Cauterman (MC-Museo). Ces trois personnes font l’inventaire avec des masques spécifiques, des gants, des lunettes et des blouses.

Cette incroyable collection dort au château depuis 1940, or depuis quelques années, les musées doivent vérifier l’inventaire de leurs collections tous les 10 ans. Il y a une estimation faite de 33.000 pièces, qui sont peu dégradées, exceptionnelles avec de nombreux spécimens remarquables. L’origine des collections est connue, ce sont des dons de la société d’histoire naturelle qui existait à Blois avant la création du Muséum. Sont là des fossiles de bois pétrifiés, de bivalves, d’ammonites, d’oursins, d’éponges, des roches, des animaux naturalisés, des moulages… La mise en place du chantier a été facilitée par la ville de Blois qui a installé l’électricité et achetée le matériel nécessaire pour le conditionnement des objets inventoriés.

Un travail de longue haleine

« L’inventaire a été fait auparavant de façon lacunaire, rapidement ou par meuble » remarque Hugo Burdet. En moyenne, 250 lots sont inventoriés par jour, parfois moins quand les spécimens des lots de grand volume. L’objectif est d’atteindre 5.250 lots cette année.

Les spécimens sont dépoussiérés, testés pour la radioactivité (pour les isoler et signaler ce fait au service hygiène et sécurité de la ville). Certains contiennent des produits toxiques comme de l’arsenic utilisé auparavant pour la conservation des animaux naturalisés. Il y a de nombreux fossiles, des objets de fouilles archéologiques, des animaux.

Puis ils sont mesurés, pesés, photographiés, inventoriés et référencés. Ces informations sont enregistrées informatiquement. Les lots sont conditionnés en sachet, placés dans des bacs aussi référencés, empilés sur des palettes à une hauteur maximale d’1m80 pour pouvoir être facilement transportables, et filmés avec du plastique en attendant leur stockage dans un nouveau lieu.

Hugo Burdet explique « qu’il y a des objectifs de quantité, il faut être efficace et consulter différents spécialistes en fonction des phases du chantier ». Ce dernier est prévu pour une durée de 5 ans, avec une campagne de 20 jours par an, pour un budget de 30.000 euros environ pour cette année. Anne-Laure précise que les fonds viennent de la Drac1 et du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche.

Anne-Laure se réjouit de savoir que la collection sera accessible par tous, par le public lors d’expositions, pour des partages avec d’autres muséums. Anne-Laure, très enthousiaste, ajoute que « de plus en plus de chercheurs s’intéressent aux collections des muséums d’histoire naturelle pour étudier ce qui a existé et mieux protégé la nature aujourd’hui ». Les 43.500 lots du Muséum de Blois, une fois tous inventoriés, seront une grande richesse pour le public et la recherche.

Tél. 02.54.90.21.00 ou à museum@blois.fr.

1) Direction régionale des affaires culturelles.

Auteur : Ingrid AUBERT

Anne-Laure Boukef dans les réserves du Muséum d’histoire naturelle.

Ingrid AUBERT

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Collection de fossiles d’oursins au château royal de Blois.

Ingrid AUBERT

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Travail d’inventaire de la collection du Muséum d’histoire naturelle au château royal de Blois. Debout Magaly Cauterman prenant des mesures et des photographies, assis Hugo Burdet enregistrant les données informatiquement.

Ingrid AUBERT

La taurine, ingrédient miracle des boissons énergisantes? | Slate.fr

Une récente étude a révélé que la taurine, un acide aminé présent dans l’organisme, semblait avoir des propriétés bénéfiques pour la santé de certains mammifères, notamment les souris et les singes, en ralentissant le vieillissement.

L’efficacité de la taurine chez l’humain n’a pas encore été démontrée, et pourtant, on la retrouve depuis longtemps dans de nombreuses boissons énergisantes. Mais d’où cela vient-il, et quels en sont les effets?

Source : La taurine, ingrédient miracle des boissons énergisantes? | Slate.fr

 

Résumé de l’éditeur

Le vieillissement est associé à des changements physiologiques qui varient en échelle des organites aux systèmes d’organes, mais nous travaillons toujours à comprendre la base moléculaire de ces changements. Étudier divers animaux, Singh et al. a constaté que la quantité de taurine d’acide aminé semi-essentiel en circulation a diminué avec l’âge ( voir la perspective de McGaunn et Baur ). La supplémentation en taurine a ralenti les principaux marqueurs du vieillissement tels que l’augmentation des dommages à l’ADN, le déficit en télomérase, la fonction mitochondriale altérée et la sénescence cellulaire. La perte de taurine chez l’homme était associée à des maladies liées au vieillissement et les concentrations de taurine et de ses métabolites augmentaient en réponse à l’exercice. La supplémentation en taurine a amélioré la durée de vie des souris et la durée de vie des singes. — L. Bryan Ray

Résumé structuré

INTRODUCTION

Le vieillissement est un processus multifactoriel inévitable. Les changements liés au vieillissement se manifestent par le fait que les “ caractéristiques du vieillissement, ” provoquent le déclin des fonctions des organes et augmentent le risque de maladie et de décès. Le vieillissement est associé à des changements systémiques des concentrations de molécules telles que les métabolites. Cependant, que de tels changements ne soient que la conséquence du vieillissement ou que ces molécules soient les moteurs du vieillissement reste largement inexploré. S’il s’agissait de moteurs du vieillissement à base de sang, le rétablissement de leur concentration ou de leurs fonctions à des niveaux “ jeunes ” pourrait servir d’intervention anti-âge.

RATIONALE

La taurine, un micronutriment semi-essentiel, est l’un des acides aminés les plus abondants chez l’homme et les autres eucaryotes. Des études antérieures ont montré que la concentration de taurine dans le sang est en corrélation avec la santé, mais on ne sait pas si les concentrations de taurine sanguine affectent le vieillissement. Pour combler cet écart de connaissances, nous avons mesuré la concentration sanguine de taurine pendant le vieillissement et étudié l’effet de la supplémentation en taurine sur la durée de vie et la durée de vie de plusieurs espèces.

RÉSULTATS

La concentration sanguine de taurine diminue avec l’âge chez la souris, le singe et l’homme. Pour déterminer si cette baisse contribue au vieillissement, nous avons alimenté oralement de la taurine ou une solution de contrôle une fois par jour à des femmes et des hommes d’âge moyen C57Bl / 6Jsouris jusqu’à la fin de la vie. Les souris nourries à la taurine des deux sexes ont survécu plus longtemps que les souris témoins. La durée de vie médiane des souris traitées à la taurine a augmenté de 10 à 12% et l’espérance de vie à 28 mois a augmenté d’environ 18 à 25%. Une thérapie anti-âge significative devrait non seulement améliorer la durée de vie, mais aussi la durée de vie saine, la période de vie saine. Nous avons donc étudié la santé des souris d’âge moyen nourries à la taurine et trouvé un meilleur fonctionnement des os, des muscles, du pancréas, du cerveau, des graisses, des intestins et du système immunitaire, indiquant une augmentation globale de la durée de vie. Nous avons observé des effets similaires chez les singes. Pour vérifier si les effets observés de la taurine ont transcendé la limite de l’espèce, nous avons examiné si la supplémentation en taurine augmentait la durée de vie des vers et de la levure. Bien que la taurine n’ait pas affecté la durée de vie réplicative de la levure unicellulaire,il a augmenté la durée de vie des vers multicellulaires. Les enquêtes sur le ou les mécanismes par lesquels la supplémentation en taurine a amélioré la durée de vie et la durée de vie ont révélé que la taurine affectait positivement plusieurs caractéristiques du vieillissement. La taurine a réduit la sénescence cellulaire, protégée contre la carence en télomérase, supprimé la dysfonction mitochondriale, diminué les dommages à l’ADN et atténué l’inflammation. Une analyse d’association des facteurs de risque cliniques des métabolites chez l’homme a montré que la taurine, l’hypotaurine et suppression de la dysfonction mitochondriale, diminution des dommages à l’ADN et atténuation de l’inflammation. Une analyse d’association des facteurs de risque cliniques des métabolites chez l’homme a montré que la taurine, l’hypotaurine et suppression de la dysfonction mitochondriale, diminution des dommages à l’ADN et atténuation de l’inflammation. Une analyse d’association des facteurs de risque cliniques des métabolites chez l’homme a montré que la taurine, l’hypotaurine et NLes concentrations de -acétyltaurine étaient associées à une santé défavorable, telle qu’une augmentation de l’obésité abdominale, une hypertension, une inflammation et une prévalence du diabète de type 2. De plus, nous avons constaté qu’un épisode d’exercice augmentait les concentrations de métabolites de la taurine dans le sang, ce qui pourrait sous-tendre partiellement les effets anti-âge de l’exercice.

CONCLUSION

L’abondance de taurines diminue pendant le vieillissement. Un renversement de ce déclin par la supplémentation en taurine augmente la durée de vie et la durée de vie des souris et des vers et la durée de vie des singes. Cela identifie la carence en taurine comme un moteur du vieillissement de ces espèces. Pour tester si la carence en taurine est également un moteur du vieillissement chez l’homme, des essais de supplémentation en taurine à long terme et bien contrôlés qui mesurent la durée de vie et la durée de vie au fur et à mesure que les résultats sont nécessaires.
Carence en taurine comme moteur du vieillissement.
La concentration de taurine dans le sang diminue avec le vieillissement ( en haut à gauche ). Une inversion de cette goutte à travers la supplémentation en taurine a augmenté la durée de vie saine chez les souris et les vers mais pas chez les levures ( en bas à gauche et en haut au milieu ). La supplémentation en taurine a affecté plusieurs caractéristiques du vieillissement ( moyen ). Chez l’homme, des concentrations plus faibles de taurine ont été associées à plusieurs maladies ( en haut à droite ). Un essai clinique contrôlé randomisé chez l’homme est justifié pour évaluer les effets anti-âge de la taurine ( en bas à droite ). IMC, indice de masse corporelle.

OUVRIR DANS LA VISIONNEUSE

Résumé

Le vieillissement est associé à des changements dans les niveaux de circulation de diverses molécules, dont certaines restent indéfinies. Nous constatons que les concentrations de taurine en circulation diminuent avec le vieillissement chez la souris, le singe et l’homme. Un renversement de ce déclin par la supplémentation en taurine a augmenté la durée de vie ( la période de vie saine ) et la durée de vie chez la souris et la durée de vie chez le singe. Mécaniquement, la taurine a réduit la sénescence cellulaire, protégée contre la carence en télomérase, supprimé la dysfonction mitochondriale, diminué les dommages à l’ADN et atténué l’inflammatoire. Chez l’homme, les concentrations de taurine plus faibles corrélées à plusieurs maladies liées à l’âge et les concentrations de taurine ont augmenté après un exercice d’endurance aigu. Ainsi, une carence en taurine peut être un moteur du vieillissement car son inversion augmente la durée de santé des vers, des rongeurs,et les primates et la durée de vie des vers et des rongeurs. Les essais cliniques chez l’homme semblent justifiés de tester si une carence en taurine pourrait entraîner le vieillissement chez l’homme.
Selon les Perspectives de la population mondiale des Nations Unies, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus passera de 1 personne sur 11 en 2019 à 1 personne sur 6 en 2050 (1). Bien qu’il s’agisse d’un succès de la médecine moderne et des politiques gouvernementales, il est essentiel de veiller à ce que les personnes âgées restent également en bonne santé, car cela augmentera la qualité de vie et réduira les coûts associés au vieillissement sociétal (25). Au cours des deux dernières décennies, les efforts visant à identifier les interventions anti-âge qui réduisent la morbidité et augmentent la durée de vie se sont intensifiés (211). Cela a conduit à l’identification de composés susceptibles d’augmenter la durée de vie saine ( la période de vie passée en bonne santé ) tels que la rapamycine, la metformine, le nicotinamide adénine dinucléotide ( NAD ) précurseurs, et sénolytiques (2612).
Le vieillissement est un processus complexe qui affecte tous les organes (1314). Le déclin induit par l’âge des fonctions des organes implique plusieurs événements autonomes cellulaires appelés “ caractéristiques du vieillissement. ” Les caractéristiques centrales comprennent l’instabilité génomique, la détection des nutriments déréglementée, la dysfonction mitochondriale, l’épuisement des cellules souches et l’accumulation de cellules sénescentes (13). Le déclin des fonctions des organes associé au vieillissement résulte également de changements dans les concentrations de métabolites endogènes, d’hormones et de micronutriments dans le sang (1517). Cependant, il n’est pas clair si ces changements sont des passagers ou des conducteurs du vieillissement. Si une molécule dans le sang est un moteur du vieillissement, une correction de ses niveaux de jeunesse retarderait le vieillissement et augmenterait la durée de vie saine.
La taurine ( 2 – acide aminoéthanesulfonique ), un micronutriment semi-essentiel, est l’un des acides aminés les plus abondants présents dans les organismes à travers le phyla eucaryote (1822). Dans les cellules de mammifères, la taurine est produite à partir de cystéine par l’action de la décarboxylase à l’acide sulfinique cystéine ( CSAD ) (20). La taurine peut également être obtenue à partir de l’alimentation et est absorbée par les cellules par les transporteurs de taurine (20). La carence en taurine au début de la vie provoque des troubles fonctionnels du muscle squelettique, de l’œil et du système nerveux central (2326) qui sont liés à des troubles associés au vieillissement. De plus, les concentrations de taurine et de ses métabolites diminuent dans certains tissus avec l’âge, et la supplémentation aiguë en taurine chez les jeunes animaux améliore les fonctions de plusieurs organes (2735). Compte tenu du déclin de l’abondance de la taurine pendant le vieillissement et de ses effets sur la santé connus, nous avons cherché à savoir si la carence en taurine est un moteur du vieillissement et affecte la durée de vie saine.

Résultats

Déclin des concentrations sériques de taurine avec l’âge chez la souris, le singe et l’homme

Pour étudier de manière approfondie si l’abondance de la taurine influence une durée de vie saine, nous avons mesuré les concentrations de taurine sanguine à différents âges chez la souris, le singe et l’homme. Dans C57Bl / 6J souris de type sauvage ( WT ), les concentrations sériques de taurine sont passées de 132,3 ± 14,2 ng / ml à 4 semaines à 40,2 ± 7,1 ng / ml à 56 semaines, qui est en corrélation négative avec la pente ( = − 25,7; p < 2 × 10− 16) (Fig. 1A). Chez les singes de 15 ans, les concentrations sériques de taurine étaient de 85% inférieures à celles des singes de 5 ans (Fig. 1B). De même, les concentrations de taurine chez les personnes âgées ont diminué de plus de 80% par rapport à la concentration sérique des individus plus jeunes (Fig. 1C).
Fig. 1. La carence en taurine est un moteur du vieillissement des espèces évolutives divergentes.
(A à C) Niveaux de taurine sérique chez les souris femelles à différents âges ( A ), chez les jeunes ( 5 ans ) et les vieux ( 15 ans ) singes femelles ( B ), et chez l’homme à différents âges ( C ). Dans ( A ) et ( C ), les régions ombrées indiquent une erreur standard. (D et E) Dosage à vie d’âge moyen ( 14 mois ) WT femelle ( D ) et mâle ( E ) C57Bl / 6J souris nourries oralement de taurine ( 1000 mg par kg de poids corporel par jour ) à 10h00 jusqu’à la fin de la vie. (F) Essai de durée de vie des nématodes WT qui ont été nourris avec un régime complété par différentes concentrations de taurine ( 0, 10, 50, 100, 150 et 300 μM ). (G) Dosage RLS dans la levure cultivée sur des plaques YPD avec différentes concentrations de taurine ( 0, 300, 1000 et 100 000 μM ). (H) Analyse phylogénétique des enzymes de biosynthèse de la taurine chez les eucaryotes. Les détails de l’analyse statistique sont les suivants: Le logiciel OASIS (https://sbi.postech.ac.kr/oasis) a été utilisé pour calculer p valeurs utilisant un test de log rank ( la méthode Mantel-Cox ) dans les expériences de souris et de vers, et un test de Wilcoxon rank-sum a été utilisé pour calculer p valeurs dans les tests RLS de levure. N les valeurs sont affichées dans les panneaux. Toutes les valeurs sont des moyennes ± SEM. ns indique non significatif. ***p ≤ 0,001, **p ≤ 0,01 et *p ≤ 0,05 * sont contre WT ou contrôle.

OUVRIR DANS LA VISIONNEUSE

La supplémentation en taurine augmente la durée de vie des souris

Pour déterminer si la baisse observée de la concentration de taurine contribue au vieillissement, nous avons administré oralement une solution témoin ou de la taurine à 1000 mg par kg de poids corporel ( T1000 ), une fois par jour à 10h00, à 14 mois ( âge moyen ) C57Bl / 6J WT souris femelles et mâles jusqu’à la fin de la vie. La dose et la fréquence d’administration de taurine ont été sélectionnées sur la base d’une étude pilote qui a montré que lorsqu’elles étaient administrées une fois par jour à des souris d’âge moyen, ce régime a augmenté les concentrations maximales de taurine sanguine aux concentrations de base chez les jeunes souris ( 4 semaines ) ( voir les matériaux et les méthodes et les figues. S1, A à D, pour une description de ces études ). Quel que soit leur sexe, les souris nourries à la taurine ont survécu plus longtemps que les souris témoins (Fig. 1, D et E). L’augmentation médiane de la durée de vie était de 10 à 12% et l’espérance de vie à 28 mois a augmenté de 18 à 25% (Fig. 1, D et E). Les estimations médianes de la durée de vie des souris femelles et mâles témoins étaient cohérentes dans deux cohortes indépendantes ( femelles: 871 à 885 jours; mâles: 785 à 815 jours ). Dans ces expériences, les souris témoins et nourries à la taurine avaient accès ad libitum au même chow ( Teklad irradié 18% de protéines et 6% de matières grasses -2918 ). Ainsi, l’amélioration de la survie des souris nourries à la taurine n’était pas une conséquence d’une faible survie des animaux témoins ou de différences de régime alimentaire. Collectivement, ces résultats indiquent que la carence en taurine est un moteur du vieillissement chez la souris car son inversion augmente la durée de vie.

La supplémentation en taurine augmente la durée de vie des vers mais pas de la levure

La voie de biosynthèse de la taurine est conservée évolutivement chez les eucaryotes multicellulaires (2136). Pour savoir si la taurine affecte également le vieillissement chez des espèces autres que les souris, nous avons mené des expériences de supplémentation en taurine chez des espèces inférieures. Tout d’abord, nous avons testé l’effet de la taurine dans les vers, qui présentent également une baisse associée à l’âge de la taurine (37). La supplémentation en taurine a considérablement prolongé la durée de vie médiane et maximale de Caenorhabditis elegans d’une manière dose-dépendante (Fig. 1F). La longévité, calculée en utilisant la durée de vie médiane des vers non traités et traités à la taurine, a été étendue de 10 à 23% dans les vers traités avec des concentrations plus élevées de taurine dans quatre cohortes de vers indépendantes et dans deux laboratoires indépendants ( Université de Washington, Seattle, WA, États-Unis, et le National Institute of Immunology, New Delhi, Inde ) (Fig. 1F et fig. S1, E à G ). Nous avons également étudié l’effet de la taurine sur la durée de vie réplicative ( RLS ) dans la levure en herbe, Saccharomyces cerevisiae, qui est un eucaryote unicellulaire. Contrairement aux souris et aux vers, la supplémentation en taurine n’a pas affecté le RLS (38) de levure cultivée sur des plaques de levure riches en nutriments – peptone – dextrose ( YPD ) ou sur un milieu synthétique (Fig. 1G et fig. S1, H à J ). Ces résultats peuvent s’expliquer par des différences organisationnelles dans le métabolisme de la taurine. Par exemple, les enzymes du métabolisme de la taurine levure glutamate décarboxylase ( GAD ) et le CSAD de mammifère ont divergé tôt au cours de l’évolution (Fig. 1H) (39). Ainsi, bien que la taurine ne puisse pas affecter le RLS chez les eucaryotes unicellulaires, son effet sur la durée de vie est conservé chez les invertébrés et les mammifères.

La supplémentation en taurine augmente la durée de santé des souris femelles WT âgées

Une thérapie anti-âge significative devrait améliorer la durée de vie ou la période de vie saine (2540). Évaluer les effets de la supplémentation en taurine sur la durée de vie, nous avons administré par voie orale de la taurine à 500 ( T500 ) et 1000 ( T1000 ) mg par kg de poids corporel par jour aux souris femelles une fois par jour pendant 10 à 12 mois, à partir de l’âge de 14 mois, et a analysé la santé des os, des muscles, du cerveau, du pancréas, des graisses, des intestins, et le système immunitaire à travers des tests fonctionnels ou une analyse tissulaire des animaux décédés ( fig. S2A ).

Gain de poids corporel associé à l’âge réduit et masse osseuse améliorée chez les souris femelles traitées avec de la taurine

Le traitement par la taurine a supprimé le gain de poids corporel associé à l’âge de ~ 10% dans le groupe T1000 par rapport aux témoins (Fig. 2A). Le poids des graisses divisé par le pourcentage de poids corporel a été réduit en fonction de la dose chez les souris traitées à la taurine (Fig. 2B). Les souris administrées par la taurine ne différaient pas par la longueur corporelle et la consommation alimentaire ( chez les souris à poids stable ) ou souffraient d’effets toxiques évidents ( comme en témoigne un score histopathologique aveuglé des sections tissulaires par un histopathologiste ) dans plusieurs tissus par rapport aux témoins ( fig. S2, B à D ). L’analyse de la structure osseuse par histologie et tomodensitométrie ( μCT ) a montré que le traitement à la taurine augmentait la masse osseuse ( volume osseux divisé par le pourcentage de volume total ) dans la colonne vertébrale et le fémur par rapport à celui de contrôles (Fig. 2C). Un test de flexion en trois points a montré que la charge et la rigidité maximales du fémur — deux substituts de la qualité osseuse — s’amélioraient chez les souris traitées à la taurine par rapport aux témoins (Fig. 2D). La taurine a également guéri l’ostéoporose et supprimé le gain de poids corporel induit par l’ovariectomie dans un modèle de rongeur de ménopause ( fig. S2, E à G ). Ces dernières preuves indiquent que l’effet de la taurine sur les paramètres de santé chez les femmes pourrait être lié à son effet sur le poids corporel dans d’autres conditions de vieillissement, telles que la ménopause.
Fig. 2. La supplémentation en taurine augmente la durée de santé des souris âgées.
(A à K) Changements de poids corporel ( A ), pourcentage de graisse ( B ), structure osseuse, paramètres de résistance dans la colonne vertébrale et le fémur [ ( C ) et ( D ) ], force neuromusculaire et musculaire [ ( E ) et ( F ) ] ( rotarode, suspension de fil et tests de résistance à l’adhérence ), anxiété ( G ) suspension de queue et tests de lumière noire (, mémoire ( H ) ( Y test de labyrinthe ), fonction pancréatique ( I ) ( tests de tolérance au glucose et à l’insuline ), transit GI ( J ) (, et immunophénotypage ( K ) ( paramètres cellulaires immuns dans le sang ) chez les WT de 24 mois C57Bl / 6J souris femelles nourries oralement une fois par jour avec de la taurine ( 0, 500 ou 1000 mg par kg de poids corporel par jour ) à partir de l’âge moyen ( 14 mois ). Dans ( C ), les images histologiques ( gauche ) et μCT ( droite ) sont affichées. Une analyse statistique a été réalisée à l’aide de Graph Pad Prism 7. Les données ont été considérées comme statistiquement significatives à p ≤ 0,05 calculé en utilisant Student’s t test, analyse unidirectionnelle de la variance ( ANOVA ), ou ANOVA bidirectionnelle. n les valeurs sont affichées dans les panneaux. Toutes les valeurs sont des moyennes ± SEM. ns indique non significatif. **p ≤ 0,01 et *p ≤ 0,05 sont contre WT ou contrôle. BV, volume osseux; BW, poids corporel; GTT, test de tolérance au glucose; ITT, test de tolérance à l’insuline; TV, volume total.

OUVRIR DANS LA VISIONNEUSE

Augmentation de l’endurance, de la coordination et de la force des souris femelles traitées à la taurine

Une analyse de l’effet du traitement à la taurine sur les fonctions neuromusculaires a montré que le temps de suspension total et la distance parcourue dans le test du rotarod ont été augmentés dans les groupes T500 et T1000, tandis que la latence à tomber dans le test de suspension de fil a été augmentée dans le groupe T1000 (Fig. 2E). Les tests de résistance à la poignée ont révélé que les deux doses de taurine augmentaient la force musculaire par rapport aux témoins (Fig. 2F).

Comportement et anxiété de type dépression réduits et comportement et mémoire exploratoires améliorés chez les souris femelles traitées à la taurine

L’anxiété accrue et la diminution de l’exploration sont des changements de comportement induits par l’âge (41). Dans l’essai de suspension de queue (42), les souris traitées à la taurine ont montré un comportement moins dépressif par rapport aux témoins (Fig. 2G). Le test de la boîte sombre-lumière (43) a révélé que les souris traitées à la taurine passaient moins de temps dans la zone sombre, ce qui indique une moindre anxiété (Fig. 2G). Le test du labyrinthe Y (44) a montré que les souris traitées à la taurine avaient une curiosité naturelle plus élevée pour l’exploration par rapport aux souris témoins (Fig. 2H).

Homéostasie améliorée du glucose et temps de transit gastro-intestinal chez les souris femelles traitées à la taurine

L’analyse de l’homéostasie du glucose à l’aide d’un test de tolérance au glucose intrapéritonéal a montré que les souris traitées à la taurine métabolisaient le glucose oral plus efficacement que les souris témoins et avaient des concentrations de glucose plus faibles lorsqu’elles étaient nourries ad libitum (Fig. 2I). De même, les souris traitées à la taurine avaient amélioré la sensibilité à l’insuline dans le test de tolérance à l’insuline (Fig. 2I). Ces améliorations de l’homéostasie du glucose pourraient être une conséquence de l’adiposité réduite chez les souris traitées à la taurine. Le temps de transit gastro-intestinal ( GI ) augmente avec l’âge (45). Une analyse du temps de transit intestinal à l’aide d’un colorant carmin rouge non absorbable administré par gavage oral (46) a montré un transit plus rapide chez les souris traitées à la taurine, ce qui pourrait contribuer à la perte de poids observée chez ces souris (Fig. 2J).

Hauteur myéloïde-leucocytaire améliorée chez les souris femelles âgées traitées à la taurine

Le vieillissement modifie le nombre de cellules immunitaires dans le sang, ce qui entraîne une sensibilité accrue à l’infection (47). Une numération formule sanguine complète a montré que le traitement par la taurine diminuait le nombre de globules blancs ( WBC ), de monocytes et de granulocytes mais pas le nombre de globules rouges (Fig. 2K et fig. S2H ). Bien qu’il n’y ait pas de différence dans l’efficacité des doses de T500 et T1000 sur les nombres de WBC, le nombre de monocytes et de granulocytes n’a diminué qu’à la dose de T1000 (Fig. 2K). Ces résultats montrent que la proéminence myéloïde-leucocytaire associée aux états inflammatoires liés au vieillissement est améliorée par le traitement à la taurine à haute dose.

Amélioration des mesures de la portée de la santé chez les souris WT mâles d’âge moyen après administration de taurine

Évaluer si la taurine affecte la durée de santé des souris mâles, comme elle le fait chez les souris femelles, nous avons traité des souris mâles WT de 14 mois avec ou sans T1000 pendant 8 à 16 semaines et avons mesuré la graisse, les os, les muscles, le pancréas et la santé du cerveau ( fig. S3A ). La taurine n’a pas affecté la prise de poids corporel chez les hommes jusqu’à 16 semaines, mais a considérablement réduit le poids des graisses divisé par le pourcentage de poids corporel par rapport aux témoins ( fig. S3, B et C ). Pour identifier la cause de l’adiposité réduite des souris traitées à la taurine, nous avons analysé les dépenses énergétiques. Les souris traitées à la taurine ont consommé plus d’oxygène, généré plus de dioxyde de carbone et ont eu des taux d’échange respiratoire et des dépenses énergétiques plus élevés même si leur activité totale a diminué par rapport à celle des témoins ( fig. S3, D à H ). Les souris mâles traitées à la taurine ont également montré une plus grande force musculaire, une coordination neuromusculaire,densité osseuse, tolérance au glucose et mémoire ainsi que réduction de l’anxiété par rapport aux témoins ( fig. S3, I à N ). Ainsi, la supplémentation en taurine a amélioré la fonction de chaque organe étudié chez les souris femelles et mâles d’âge moyen et a probablement augmenté la durée de santé globale.

Effets de la taurine sur les mécanismes cellulaires pour augmenter la durée de vie saine

Quels sont les mécanismes par lesquels la taurine affecte les fonctions cellulaires pour augmenter la durée de vie saine? Pour répondre à cette question, nous avons effectué une analyse de séquençage d’ARN ( ARN-seq ) dans des ostéoblastes déficients en taurine et témoins de souris. Ces cellules formant des os ont été choisies car elles expriment abondamment un transporteur de taurine ( encodé par Slc6a6), dont la suppression altère la différenciation et la fonction des cellules mutantes en culture et chez la souris ( fig. S4, A à E ). Inversement, le nombre et la fonction des ostéoblastes de l’ET ont été augmentés par traitement à la taurine in vitro et in vivo. ( fig. S4, A à E ). Analyse ARN-seq (48) des ostéoblastes déficients en taurine ont montré que les principales fonctions biologiques identifiées dans l’analyse d’enrichissement de l’ensemble génétique ( GSEA ) sont liées aux mécanismes de vieillissement (13) tel que la fonction télomère, le stress oxydatif, la fonction du système immunitaire, la traduction des protéines et le maintien des cellules souches (Fig. 3A et figues. S4, F à M ). Une recherche du terme “ vieillissement ” dans la sortie des voies GSEA a montré des altérations importantes dans six signatures de gènes ( voir le tableau S1 pour plus de détails ). Les six signatures ont montré la direction attendue du changement ( régulation ascendante ou descendante ) pour un effet pro-âge ( fig. S4N ). Ensemble, ces résultats impliquent que la carence en taurine génère une signature transcriptomique liée au vieillissement dans les cellules.

Fig. 3. La régulation de la durée de vie saine par la taurine est associée à des modifications des caractéristiques de vieillissement multiple.
(A) Tracé de cirques représentant une analyse comparative d’un transcriptome déficient en taurine avec les signatures génétiques centrales de neuf caractéristiques de vieillissement. (B et C) coloration SA β-Gal ( cellules colorées au bleu ) ( B ) et quantification relative de la coloration ( C ) dans les tissus collectés auprès de souris avec ou sans supplémentation en taurine, comme vu avec imagerie de montage entier. (D) Dosage de la durée de vie du déficient congénital en taurine (Slc6a6− / −) souris et témoins littermates qui ont reçu soit un véhicule, soit des sénolytiques ( D + Q traitement ) toutes les deux semaines jusqu’à la fin de la vie. (E à G) Photomicrographes à coloration SA β-Gal ( E ), quantification relative de la coloration ( F ) et analyse de survie ( G ) de déficient en télomérase [tert− / −( G2 ) ] embryons de poisson zèbre avec ou sans supplémentation en taurine ( 300 μm ou 10 mM ) à partir de 2 dpf. (H) Concentrations sériques de 8-OH-dG chez les souris traitées par véhicule ( − ou traitées à la taurine ) ( +. (je) Courbes de survie de Kaplan-Meier pour les souris après traitement paraquat ( PQ ), avec ou sans supplémentation préalable en taurine ( T1000 pendant 1 mois ). Veh, véhicule. (J et K) Niveaux comparatifs de méthylation de l’ADN des sites de CpG liés à l’âge de 2045 dans le muscle, le cortex cérébral et le foie ( J ) et modifications des taux d’histone H3K27me3, H3K9me3 et H3 dans le foie, graisse brune et muscle ( K ) de 4 mois WT ( jeune, Y ), WT (, 16 mois, traité par véhicule, âgé de 16 mois, A ) et 16 mois -WT ( taurine, vieux, AT ) souris. (L) Changements dans la protéine S6 phosphoribosomale ( pRS6P ) et les taux de LC3A / B dans la graisse brune, le foie et les muscles des souris âgées traitées par véhicule ou taurine. GAPDH, glycéraldéhyde phosphate déshydrogénase. (M à P) Changements dans la fonction musculaire ( test de résistance à la poignée ) ( M ), anxiété ( test de suspension à queue ) ( N ), mémoire ( Y test de labyrinthe ) (, et masse osseuse [ volume osseux divisé par le pourcentage volumique total ( BV / TV% ) ] ( P ) chez les 6 mois Slc6a6− / − souris et commandes littermates ayant reçu soit un véhicule, soit de la rapamycine ( une fois par jour pendant 6 semaines ). (Q) Niveaux sériques de diverses cytokines chez les jeunes souris, les souris âgées et les souris âgées traitées à la taurine. EO, éotaxine; KC, cytokine kératinocytaire. (R à V) Analyse d’hybridation in situ de Lgr5 expression dans l’intestin et la peau ( R ), niveaux de ROS mitochondriaux ( radicaux anion superoxyde, test MitoSOX ) dans les mitochondries musculaires squelettiques ( S ), taux de protéines carbonyle dans le foie ( T ), niveaux de peroxydation lipidique dans le foie ( U ) et Pgc1α, Ucp1 et Ucp2 dans la graisse brune ( V ) des souris âgées traitées sans ou avec de la taurine. (W et X) Modifications des taux de protéines τm5U tRNA ( W ) et Nd6, Mto1 et Gtpbp3 dans le foie ( X ) des jeunes souris, des souris âgées et des souris âgées traitées avec de la taurine. Dans ( W ), n ≥ 6 souris dans chaque groupe. (Y) Représentation schématique de l’effet des biomolécules dérivées de la taurine et de la taurine ( en rouge ) sur les caractéristiques classiques du vieillissement. Pour ( K ), ( L ), ( V ) et ( X ), les Western blots sont représentatifs d’au moins trois répétitions biologiques indépendantes. Les détails de l’analyse statistique sont les suivants: Pour ( D ), ( G ) et ( I ), le logiciel OASIS (https://sbi.postech.ac.kr/oasis) a été utilisé pour calculer p valeurs utilisant un test de log rank ( la méthode Mantel-Cox ), et pour d’autres panneaux, une analyse statistique a été effectuée avec Graph Pad Prism 7 en utilisant Student’s t test ou ANOVA unidirectionnelle ou bidirectionnelle. Toutes les valeurs sont des moyennes ± SEM. ns indique non significatif. ***p ≤ 0,001, **p ≤ 0,01 et *p ≤ 0,05 sont contre WT ou contrôle.

OUVRIR DANS LA VISIONNEUSE

Suppression de la sénescence par la taurine

Une analyse en réseau des gènes régulés par la taurine a montré que les gènes du phénotype sécrétoire associé à la sénescence ( SASP ), tels que p16 et p21, qui encodent les inhibiteurs des kinases dépendantes de la cycline et favorisent l’arrêt du cycle cellulaire, a formé le plus grand nombre d’interactions génétiques ( fig. S4O ). Conformément à l’idée que la taurine supprime la sénescence, l’augmentation induite par l’irradiation de la β-galactosidase associée à la sénescence ( SΑ β-gal ) la coloration dans les ostéoblastes cultivés avec de la taurine était d’environ un quart de celle dans les cellules cultivées sans taurine ( fig. S4P ). Dans les expériences de culture neuronale, la supplémentation en taurine a augmenté la survie neuronale après le traitement paraquat, un agent nuisible à l’ADN qui induit une sénescence (49) ( fig. S4Q ). De plus, la supplémentation en taurine a diminué une augmentation associée à l’âge de la sénescence chez la souris (Fig. 3, B et C, et fig. S5A ). Pour tester si la carence en taurine provoque l’accumulation de cellules sénescentes, nous avons utilisé des souris dépourvues de transporteur de taurine Slc6a6 (23). Le manque de Slc6a6 compromet l’entrée de la taurine dans les cellules embryonnaires, rendant les embryons déficients en taurine. Les phénotypes observés postnatalement chez les 0,5 à 3 mois Slc6a6 souris mutantes (23) pourrait être dû à une carence en taurine affectant ces phénotypes pendant le développement ou postnatalement ( ci-après, nous appelons ces souris des souris congénitales déficientes en taurine ). Adulte Slc6a6− / − les souris ont montré des phénotypes accélérés liés au vieillissement, y compris une diminution de la densité osseuse, une mauvaise coordination neuromusculaire, une force musculaire compromise, une anxiété accrue et une diminution de la mémoire ( fig. S5, C à L ). L’analyse des os, des muscles, du cerveau, des graisses et du foie a montré une augmentation de la sénescence chez les souris déficientes en taurine par rapport aux témoins ( fig. S5, A et B ). Pour déterminer si l’accumulation de cellules sénescentes dans ces organes contribue à la durée de santé compromise des souris déficientes en taurine, nous avons traité l’enfant de 8 mois Slc6a6− / − souris avec ou sans combinaison de sénolytiques — dasatinib ( D ) (50) et quercétine ( Q ) ( D + Traitement Q ) — bimensuel pendant 4 mois. Par rapport aux commandes, D + T-traité Q Slc6a6− / − les souris avaient une plus faible abondance de marqueurs SASP ( fig. S5M ). Le traitement D + Q a également amélioré les paramètres liés aux os, aux muscles, à l’anxiété et à la mémoire Slc6a6− / − souris ( fig. S5, N à Q ). Les souris déficientes en taurine avaient une durée de vie plus courte que les souris WT, et la durée de vie médiane des souris mutantes qui ont reçu un traitement sénolytique jusqu’à la fin de la vie a augmenté de ~ 21% (Fig. 3D). La constatation selon laquelle le traitement sénolytique n’a pas sauvé la durée de vie plus courte des souris déficientes en taurine suggère que la taurine affecte également d’autres facteurs que la sénescence. Nous avons donc évalué les caractéristiques moléculaires et cellulaires d’autres caractéristiques de vieillissement chez les souris d’âge moyen supplantées par la taurine et chez les souris déficientes en taurine.

Taurine supprime les conséquences néfastes d’une carence en télomérase

Le raccourcissement par télomère basé sur la réplication déclenche la sénescence cellulaire et affecte le vieillissement (51). La supplémentation en taurine chez la souris ou le poisson zèbre ou sa carence chez la souris n’a pas affecté l’expression du gène de la télomérase ( fig. S5, R et S ). Pour déterminer si la taurine affecte une carence en télomérase – détérioration induite de la santé de l’organisme, nous avons utilisé un modèle de poisson zèbre de carence en télomérase (52). tert− / −( G2 ) les poissons présentent une augmentation de la sénescence et ~ 40% d’entre eux meurent dans les 10 jours suivant la fertilisation ( dpf ) (52). Complément du support utilisé pour tert− / −( G2 ) poisson avec taurine, à partir de 2 dpf, sénescence supprimée (Fig. 3, E et F). De plus, à des concentrations de 300 μM et 10 mM, la taurine a sauvé la létalité tert− / −( G2 ) embryons de poisson zèbre (Fig. 3G).

La taurine supprime les dommages à l’ADN et améliore la survie des souris après les dommages à l’ADN oxydatif

Le vieillissement est associé à des lésions d’ADN génomique dans plusieurs types de cellules (53). La supplémentation en taurine a réduit l’abondance sérique de 8-hydroxydésoxyguanosine ( 8-OH-dG ), une mesure des dommages oxydants à l’ADN (54), chez les souris âgées (Fig. 3H). Inversement, les dommages à l’ADN [ mesurés comme l’abondance du membre de la famille des histones phospho-γ-H2A X ( H2Ax ) ] ont été augmentés dans le muscle des souris déficientes en taurine ( fig. S5T ). Dans un modèle paraquat de dommages à l’ADN – létalité induite, les souris administrées avec du paraquat sans supplémentation préalable en taurine sont décédées dans les 150 heures, mais les souris traitées avec de la taurine ont vécu légèrement plus longtemps (Fig. 3I). Ainsi, la supplémentation en taurine a supprimé les dommages à l’ADN et amélioré la survie des souris après les dommages à l’ADN oxydatif.

La taurine affecte les changements épigénétiques du génome

La méthylation aux sites CpG et des histones change avec l’âge et affecte l’état de la chromatine, qui affecte l’emballage ADN et l’expression génique (5556). Nous avons donc analysé les changements dans la méthylation des sites de 2045 CpG et mesuré deux modifications d’histone [ histone 3 lysine 9 triméthylation ( H3K9me3 ) et histone 3 lysine 27 triméthylation ( H3K27me3 ) obtenu dans plusieurs tissus de souris d’âge moyen non traitées ou traitées à la taurine et les a comparées à celles des tissus de jeunes souris. L’analyse de regroupement a montré que le schéma de méthylation du CpG dans le muscle et le cortex cérébral des vieilles souris traitées à la taurine était plus similaire à celui des jeunes souris qu’à celui des vieilles souris non traitées (Fig. 3J). Cependant, le schéma hépatique des souris supplantées par la taurine était plus similaire à celui des souris âgées que celui des jeunes souris (Fig. 3J). À l’inverse, les muscles des souris déficientes en taurine ont montré des changements dans la quantité de méthylation du site CpG, et le schéma de méthylation de l’ADN des muscles chez les souris déficientes en taurine de 70 semaines était similaire à celui des souris WT de 206 semaines ( fig. S5U ). Le traitement par la taurine a diminué l’abondance de H3K9me3 dans la graisse brune et le foie, mais l’a augmentée dans le muscle squelettique; L’abondance de H3K27me3 a été supprimée dans le foie, augmentée dans les muscles et non affectée dans la graisse brune (Fig. 3K). Les changements variés dans l’ADN et la méthylation de l’histone indiquent que la taurine peut affecter la conformation de la chromatine, ce qui pourrait contribuer à une transcription modifiée pendant le vieillissement.

Taurine module les voies de détection et de protéostase des nutriments

Les cellules vieillissantes ont une capacité réduite à détecter les nutriments et à maintenir la protéostase (57). Nous avons évalué les changements dans la détection des nutriments en mesurant la phosphorylation de la protéine S6 ribosomale ( RS6P ), un régulateur clé de la fonction ribosomale, et protéostase en mesurant les changements du rapport d’abondance des isoformes A et B de la chaîne lumineuse 3 ( LC3A / B ), un marqueur d’autophagie. La supplémentation en taurine a diminué la phosphorylation du RS6P dans le foie, la graisse brune et le muscle squelettique (Fig. 3L). La phosphorylation de RS6P a été augmentée dans le muscle des souris déficientes en taurine ( fig. S5V ). Les souris supplantées par la taurine avaient plus d’autophagie ( selon l’abondance de LC3A / B ) dans le foie, la graisse brune et le muscle squelettique, alors qu’il diminuait chez les souris déficientes en taurine (Fig. 3L et fig. S5V ). Pour tester si une augmentation de la phosphorylation du RS6P et une diminution de l’autophagie contribuent à la durée de santé compromise chez les souris déficientes en taurine, nous avons traité Slc6a6− / − souris avec ou sans rapamycine [ 8 mg par kg de poids corporel par voie intrapéritonéale une fois par jour (58) pendant 6 semaines ], ce qui inhibe la phosphorylation du RS6P et augmente l’autophagie. Par rapport aux souris témoins, les souris déficientes en taurine traitées à la rapamycine ont montré des paramètres améliorés liés aux muscles, à l’anxiété et à la mémoire, mais pas une masse osseuse accrue (Fig. 3, M à P). Ainsi, les effets de la supplémentation en taurine sur la détection des nutriments et les voies de protéostase contribuent à ses effets bénéfiques sur plusieurs paramètres de santé.

Effets de la taurine sur les cytokines inflammatoires

La communication intercellulaire est compromise avec l’âge (59). Un exemple est l’accumulation de proinflammatoires et d’autres cytokines (59). Concentrations sériques de facteur de nécrose tumorale – α ( TNFα ), interleukine-17α ( IL-17α ), RANTES ( régulées lors de l’activation, cellule T normale exprimée et vraisemblablement sécrétée ), IL- 1α, et le facteur de stimulation des colonies de macrophages granulocytes ( GM-CSF ) a été augmenté chez les souris d’âge moyen par rapport aux jeunes souris, mais les souris d’âge moyen traitées à la taurine avaient des quantités de ces cytokines similaires à celles des jeunes animaux témoins (Fig. 3Q). Ces résultats, ainsi que l’observation selon laquelle le rapport des cellules myéloïdes aux cellules lymphoïdes a été significativement diminué chez les souris supplémentées en taurine (Fig. 2K), indique que des concentrations soutenues de taurine aident à prévenir l’état pro-inflammatoire observé pendant le vieillissement.

Effets positifs de la taurine sur la santé des cellules souches ou leur renouvellement

Le vieillissement réduit la capacité des tissus à se régénérer après une blessure. Ceci est lié à des défauts dans les cellules souches spécifiques aux tissus (60). Nous avons analysé les changements dans le nombre de populations de cellules souches dans l’épithélium intestinal et les follicules pileux obtenus à partir de souris d’âge moyen non traitées et traitées à la taurine par coloration pour le gène codant pour la répétition riche en leucine –contenant de la protéine G – récepteur couplé 5 (Lgr5), qui est un site d’intégration sans ailes ( Wnt ) gène cible exprimé dans la tige ou les cellules progénitrices (61). Les nombres de Lgr5+ les cellules de ces deux tissus ont été augmentées par supplémentation en taurine (Fig. 3R). Inversement, le nombre de Lgr5+les cellules de l’épithélium intestinal et les follicules pileux ont diminué chez les souris déficientes en taurine par rapport aux souris témoins ( fig. S5W ). Ainsi, la supplémentation en taurine peut augmenter la capacité de régénération de certains tissus en augmentant le nombre de cellules souches résidentes.

Promotion de la taurine de la santé mitochondriale

La biogenèse mitochondriale compromise et la capacité oxydative conduisent à une accumulation progressive d’espèces réactives de l’oxygène ( ROS ) – dommages médiés qui contribuent au vieillissement (62). L’accumulation de ROS dans les mitochondries isolées du muscle des souris d’âge moyen traitées à la taurine a diminué par rapport à celle du muscle des souris témoins (Fig. 3S), alors qu’il a été augmenté dans le muscle des souris déficientes en taurine ( fig. S6A ). La mesure de la peroxydation lipidique et de la carbonylation des protéines, deux marqueurs indirects des dommages moléculaires induits par le ROS, dans le foie a montré une diminution ( de ~ 22 et ~ 11%, respectivement ) chez les souris supplémentées en taurine par rapport aux souris témoins (Fig. 3, T et U). Évaluation de l’abondance du proliférateur peroxysomique – récepteur activé – coactivateur gamma 1 alpha ( Pgc1α ), régulateur clé de la biogenèse mitochondriale, et protéine de découplage 1 ( Ucp1 ), qui dissocie l’oxydation du carburant mitochondrial et la respiration de l’adénosine triphosphate ( ATP ) production (63), chez les graisses brunes, a montré des quantités accrues chez les souris d’âge moyen traitées à la taurine, et leur abondance a diminué chez les souris déficientes en taurine (Fig. 3V et fig. S6B ). Ces résultats indiquent que la promotion de la taurine de l’homéostasie mitochondriale peut contribuer à son effet sur la santé.
Nous avons ensuite étudié comment la taurine affecte les mécanismes cellulaires pendant le vieillissement (24). Un pool de taurine cytosolique est activement transporté dans les mitochondries, où il est conjugué aux résidus d’uridine à la position oscillante de l’ARNtLeu( UUA ), formant 5-taurinométhyluridine-ARNtLeu( UUA ) ( τm5U-tRNA ) (64). La modification de τm5U est spécifique aux ARNt mitochondriaux (64) et favorise la traduction de la protéine NADH-ubiquinone oxydoréductase 6 ( ND6 ), une sous-unité I du complexe de chaîne de transport d’électrons (64). Nous avons donc mesuré si la modification de l’ARNt τm5U a changé pendant le vieillissement chez la souris. La teneur en τm5U des ARNt a été réduite de > 60% dans le foie vieilli par rapport au foie jeune; chez les souris supplantées par la taurine, la teneur en τm5U des ARNt n’a été réduite que d’environ 20% (Fig. 3W et fig. S6C ). Conforme au rôle de τm5U-tRNALeu dans la promotion de la traduction de ND6, les quantités de cette protéine ont diminué chez les souris âgées par rapport aux jeunes souris et ont été augmentées par supplémentation en taurine (Fig. 3X et fig. S6D ). La supplémentation en taurine, cependant, n’a pas affecté la traduction de l’ADN nucléaire – phosphorylation oxydante mitochondriale codée ( OXPHOS ) protéines chez les souris âgées ( fig. S6E ). Nous avons mené des expériences sur les vers pour vérifier si la régulation de la santé des organismes par la taurine nécessite une activité complexe. La taurine a augmenté la motilité des vers témoins, ce qui indique un meilleur état de santé (65), mais n’a pas réussi à le faire dans des vers traités à la roténone ( fig. S6F ), suggérant que l’augmentation de l’activité du complexe mitochondrial I est un mécanisme par lequel la taurine favorise la santé. Les analyses susmentionnées des caractéristiques moléculaires et cellulaires des caractéristiques de vieillissement montrent que pendant le vieillissement, la supplémentation en taurine peut conférer des avantages pour la santé en affectant ces caractéristiques dans diverses cellules ou tissus (Fig. 3Y).

La taurine à circulation plus faible et ses métabolites chez l’homme sont associés à de multiples pathologies associées à l’âge

Déterminer si les taux sanguins de métabolites de la voie taurine ( taurine, hypotaurine et N-acétyltaurine ) sont associés à des variables de santé chez l’homme, nous avons effectué une analyse d’association des niveaux de métabolites de la taurine en circulation avec > 50 facteurs de risque cliniques chez 11 966 sujets de l’étude EPIC-Norfolk ( fig. S7, A et B ) (66). Nous avons constaté que des niveaux plus élevés de taurine sanguine et d’hypotaurine étaient associés à un indice de masse corporelle inférieur ( IMC ) et à un rapport taille / hanches ainsi qu’à une obésité abdominale moindre (Fig. 4A). De plus, des niveaux plus élevés de métabolites de la taurine ont été associés à une prévalence plus faible de diabète de type 2 et à des taux de glucose inférieurs (Fig. 4A). De plus, des niveaux plus élevés de taurine et d’hypotaurine ont été associés à des niveaux inférieurs de protéine C-réactive marqueur d’inflammation ( CRP ). Pour les traits liés au foie et aux lipides tels que l’aspartate aminotransférase ( AST ) et le cholestérol sanguin, nous avons trouvé des associations positives avec les niveaux de taurine mais des associations négatives avec celles de son précurseur hypotaurine (Fig. 4A). Les paramètres des cellules sanguines comme l’hémoglobine, les plaquettes et le nombre de globules blancs étaient corrélés positivement avec les trois métabolites de la taurine (Fig. 4A). L’association n’établit pas de causalité, mais ces résultats sont cohérents avec une carence en taurine contribuant au vieillissement humain.

Fig. 4. La voie de la taurine affecte la portée de santé chez les primates.
(A) Feuille de chaleur montrant les résultats des modèles de régression linéaire pour évaluer les associations entre les facteurs de risque cliniques et les métabolites liés à la taurine ( taurine, hypotaurine, et N-acétyltaurine ) dans le sang de 11 966 sujets dans l’étude EPIC-Norfolk. La taille et la direction des effets de ces associations sont données par les estimations β résultant de ces modèles de régression. Une estimation β négative ( couleur bleue ) indique une association inverse, où des niveaux plus élevés d’un métabolite étaient corrélés avec des niveaux inférieurs d’un paramètre clinique. Une estimation β positive ( couleur rouge ) indique une association positive, où des niveaux plus élevés d’un métabolite étaient corrélés avec des niveaux plus élevés d’un paramètre clinique. Par exemple, comme le montre le bleu, des niveaux plus élevés de taurine étaient corrélés à une prévalence plus faible de diabète de type 2. Les métabolites liés à la taurine ont été mesurés à l’aide d’une approche métabolique non ciblée ( Plateforme Métabolon HD4 ). Les données ont été extraites du serveur Web en libre accès situé à https://omicscience.org/apps/mwasdisease/. AP, phosphatase alcaline; APOB, apolipoprotéine B; eGFR, taux de filtration glomérulaire estimé; GGT, γ-glutamyl transférase; HB, hémoglobine; LDL, lipoprotéine de basse densité; WHR, rapport taille / han. (B à D) Taurine sérique ( B ), hypotaurine ( C ), et N-acétyltaurine ( D ) niveaux au repos à jeun ( ligne de base ) et 5 min après un test d’exercice gradué maximum ( poste ) dans trois groupes d’athlètes de compétition et de sujets sédentaires sains. Les niveaux de métabolite sont fournis comme z-scores, c’est-à-dire par rapport à la moyenne des niveaux mesurés avec la moyenne = 0 et l’écart type = 1. (E à O) Gain de poids corporel en kilogrammes et pourcentage de gain de graisse ( E ); densité et teneur en minéraux osseux dans la colonne lombaire ( L1 à L4 ) ( os ) ( F ); taux de glucose à jeun ( fonction pancréas ) ( G ); taux sériques d’AST et d’ALAT ( marqueurs de dysfonctionnement hépatique ) [ H ( et ) I ( ); WBC, monocyte, et nombres de granulocytes ( immunophénotypage dans le sang ) [ ( J ) à ( L ) ]; et 8-OH-dG sérique, peroxyde de lipides, et niveaux de carbonyle protéique ( marqueurs indirects des dommages moléculaires induits par ROS ) [ M ( à ) O ( ) chez des singes de 15 ans nourris oralement une fois par jour avec véhicule ] T0 ( ou taurine < pendant 6 mois. Les détails de l’analyse statistique sont les suivants: Pour ( A ), statistiques sommaires, y compris les coefficients de régression normalisés ( β estimations ) et nominaux p des valeurs, sur un sous-ensemble pertinent de 26 traits cliniques et trois métabolites liés à la taurine ont été extraits d’un serveur Web. Coefficients de régression et nominaux p les valeurs ont été tracées dans une carte thermique en utilisant la version R 4.1.0. Pour la cohorte d’exercice [ ( B ) à ( D ) ], les différences entre les niveaux de métabolite de base et de post-exercice ont été analysées par groupe de sujets à l’aide d’un échantillon apparié t test. Les corrections de lots ont été effectuées à l’aide de la version R 4.1.0; les graphiques ont été préparés à l’aide de GraphPad Prism. Pour [ ( E ) à ( O ) ], une analyse statistique a été effectuée avec Graph Pad Prism 7 en utilisant Student’s t test ou ANOVA unidirectionnelle ou bidirectionnelle. Toutes les valeurs sont des moyennes ± SEM. p ≤ 0,001***, p ≤ 0,01 **, et p≤ 0,05 * sont contre WT ou contrôle.

OUVRIR DANS LA VISIONNEUSE

Un épisode d’exercice augmente l’abondance de la taurine et de ses métabolites

Nous avons ensuite examiné si les taux sanguins de métabolites des voies taurines réagissent à l’exercice, ce qui améliore de nombreuses variables liées à la santé et au vieillissement (6768). Plus précisément, nous avons analysé les concentrations de métabolites de la voie taurine dans le sérum avant et après un test d’exercice gradué chez les athlètes masculins ( sprinters, les coureurs d’endurance et les culturistes naturels ) et les individus sédentaires ( fig. S7C ). Les niveaux de taurine ont considérablement augmenté ( 1,16 fois ) en réponse à un test d’exercice de cycle gradué dans tous les groupes d’athlètes étudiés (pmusculation = 0,046, pendurance = 0,0021, psprint = 0,0017 ) (Fig. 4B) et avait tendance à être plus élevé chez les sujets sédentaires, bien que le changement ne soit pas significatif (psédentaire = 0,067 ) (Fig. 4B). Les niveaux d’hypotaurine ont été considérablement multipliés par 1,36 en réponse à l’exercice chez tous les sujets (Fig. 4C). Niveaux de N-acétyltaurine a été significativement augmentée de 1,18 et 1,28 fois chez les athlètes d’endurance (p = 0,027 ) et sprinters (p = 0,0016 ), respectivement, et avait tendance à être élevé chez les culturistes et les sujets sédentaires, bien que le changement ne soit pas significatif (pculturistes = 0,054, psédentaire = 0,067 ) (Fig. 4D). Ces résultats sont cohérents avec l’idée qu’une augmentation de la taurine et des métabolites liés à la taurine pourrait servir de médiateur à certains des avantages de l’exercice pour la santé.

La supplémentation en taurine améliore les paramètres de santé des primates non humains d’âge moyen

Pour tester si la taurine a des effets sur la santé et l’anti-âge chez les primates non humains, nous avons nourri des singes rhésus âgés ( 15 ± 1,5 ans, équivalent à 45 à 50 ans chez l’homme ) solution témoin ou taurine [ 250 mg par kg de poids corporel ( T250 ), équivalent à T1000 chez la souris ] à 10:00 h une fois par jour pendant 6 mois, puis mesuré les variables de santé ( fig. S7D ). Avant le début de la supplémentation en taurine, le poids corporel et la densité osseuse n’étaient pas significativement différents dans les deux groupes de singes âgés ( fig. S7, E et F ). Trois heures après l’alimentation orale, les concentrations sériques de taurine chez les singes nourris à la taurine étaient environ deux fois ( 65,4 ± 10,1 ng / ml ) que chez les témoins ( 35,1 ± 7,3 ng / ml ). Les singes qui ont reçu de la taurine ont gagné 0,75 kg de poids corporel en moins, et leur pourcentage de graisse a eu tendance à être plus faible par rapport à celui des témoins (Fig. 4E). L’analyse d’absorptiométrie à rayons X à double énergie dans la vie ( DEXA ) après 6 mois de traitement à la taurine a montré que la taurine augmentait la densité osseuse et la teneur en colonne lombaire ( L1 à L4 ) et les jambes, mais pas dans la tête, chez les singes traités à la taurine par rapport aux singes témoins (Fig. 4F et fig. S7, G et H ). Les marqueurs sériques de formation osseuse ( ostéocalcine ) ont augmenté, tandis que ceux de résorption [ C-télopeptide terminal de collagène de type 1 ( Ctx ) ] ont diminué environ 16 semaines après le début du traitement; ces niveaux ont été maintenus jusqu’à la fin de la période de dosage ( fig. S7, I et J ). Le traitement par la taurine a réduit les concentrations de glucose dans le sang à jeun de 19% (Fig. 4G). La taurine a également réduit les concentrations sériques des marqueurs de lésions hépatiques AST et de l’alanine transaminase ( ALT ) de ~ 36 et 20%, respectivement (Fig. 4, H et moi). Le nombre de globules blancs, de monocytes et de granulocytes, qui augmentent avec l’âge, a diminué de ~ 50% chez les singes traités à la taurine par rapport aux singes témoins (Fig. 4, J à L). Conformément à l’effet bénéfique de la taurine sur la santé mitochondriale observée chez les vers et les souris, marqueurs indirects des dommages moléculaires induits par le ROS — ADN 8OH-dG, peroxyde de lipides, et les concentrations de protéines carbonyle — ont été diminuées respectivement de ~ 36, 11 et 20% dans les sérums de singes supplantés par la taurine (Fig. 4, M à O). Ainsi, la taurine a des effets bénéfiques sur la plupart des paramètres de santé testés ( poids corporel, os, glucose, foie et immunophénotype ) chez les primates non humains.

Discussion

L’abondance de taurine diminue dans le sang et les tissus pendant le vieillissement. Nous avons constaté qu’un renversement de ce déclin par supplémentation en taurine augmentait les marqueurs de la durée de vie saine chez les vers et les souris ainsi que la durée de vie des singes, qui identifie la carence en taurine comme un moteur du vieillissement de ces espèces. Chez la souris, l’effet de la supplémentation en taurine sur une durée de vie saine était plus important chez les femmes que chez les hommes, ce qui indique que les voies sexospécifiques peuvent servir de médiateur à l’action de la taurine. La dose optimale de taurine pour maximiser son efficacité différait selon les fonctions physiologiques testées, ce qui était peut-être dû à une grande variation du taux d’absorption, la synthèse, et métabolisme de la taurine dans différents fluides et tissus biologiques (246976).
La taurine semblait affecter toutes les caractéristiques établies du vieillissement. Bien que nous ne connaissions pas encore les événements initiaux que la taurine provoque, nous fournissons des preuves de la taurinylation supprimée des ARNt mitochondriaux pendant le vieillissement dans la dysfonction mitochondriale, une caractéristique importante du vieillissement. Il est également possible que d’autres biomolécules dérivées de la taurine en plus de l’ARN- τm5U puissent affecter directement ou indirectement l’homéostasie mitochondriale ou d’autres caractéristiques de vieillissement. En effet, la taurine contribue à la production de plusieurs autres biomolécules, selon le ou les types de cellules qui affectent, ou peuvent potentiellement affecter, le vieillissement (24). Ces molécules incluent N-chlorotaurine (77), sulfure d’hydrogène ( H2S ) (78), acide iséthionique (24), N-acétyltaurine (79) et 5-taurinométhyl-2-thiouridine ( τm5s2U ) -tRNALys (24). Nous proposons qu’une combinaison de biomolécules dérivées de la taurine et de la taurine puisse retarder le vieillissement en affectant diverses caractéristiques de vieillissement dans des cellules et des tissus distincts.
Les effets de l’intervention de la taurine sur le vieillissement et la carence congénitale en taurine dans un modèle de souris sont largement cohérents, à l’exception de l’accumulation de poids corporel et de l’homéostasie du glucose (Fig. 2 et fig. S5 ). Les concentrations de taurine dans le sérum et les tissus des souris congénitalement déficientes en taurine sont plus sévèrement réduites que dans les fluides et tissus biologiques des rongeurs et des humains âgés (232780). Cependant, dans le foie, les concentrations de τm5U, un conjugué en aval de taurine, ont été également affectées. Ainsi, au début de la vie, la taurine semble être essentielle pour l’homéostasie dans plusieurs systèmes d’organes, et sa carence en développement peut compromettre ces fonctions postnatalement. Conformément à cette hypothèse, les organismes ont une concentration de taurine trois à quatre fois plus élevée dans les tissus embryonnaires que dans les tissus adultes; de plus, une carence en taurine pendant le développement entraîne un retard de croissance, une cécité, et ostéoporose (2581), et sa supplémentation pendant la gestation a augmenté la masse osseuse postnatalement ( fig. S5X ). Ce rôle de la taurine dans les tissus embryonnaires qui affecte les phénotypes postnataux serait cohérent avec la théorie de l’origine développementale des phénotypes vieillissants (8283). Il est possible que des changements développementaux ou postnatals du métabolisme de la taurine affectent le taux de vieillissement en fin de vie, et l’ajustement de cette machine endogène pourrait prolonger la durée de vie saine.
Chez l’homme, des niveaux inférieurs de métabolites de la voie taurine ont été associés à plusieurs maladies liées à l’âge, telles que l’obésité, le diabète et l’inflammation (Fig. 4A). Dans la base de données FinnGen ( Freeze R5 ), polymorphismes du gène de biosynthèse de la taurine, CSAD, sont associés à une hypertension ( fig. S7K ), et SLC6A6 les mutations provoquent une dégénérescence rétinienne et une cardiomyopathie (2684). Cependant, la supplémentation en taurine chez les sujets présentant des anomalies métaboliques n’affecte pas l’IMC (85). De plus, nos résultats, ainsi que ceux des études précédentes (8687), montrent que les concentrations de taurine augmentent chez les hommes en bonne santé après un exercice d’endurance aigu et après 24 semaines de formation à l’exercice chez les personnes obèses. Bien que les mécanismes qui augmentent les concentrations de taurine sanguine après l’exercice ne soient pas clairs, ces résultats suggèrent que certains des avantages pour la santé de l’exercice peuvent s’expliquer par une augmentation des concentrations de taurine sanguine.
Une limitation de notre étude est que nous n’avons pas testé l’effet de la taurine chez les singes mâles, et nos études d’association chez l’homme n’ont pas fait de distinction entre les sexes. Néanmoins, avec nos études de supplémentation chez des singes de 15 ans, les résultats présentés dans ce travail suggèrent qu’une augmentation des concentrations de taurine ou de ses actions peut avoir le potentiel de supprimer le déclin des fonctions biologiques qui se produit pendant le vieillissement humain.
L’inversion de la carence en taurine pendant le vieillissement peut être une stratégie anti-âge prometteuse. Étant donné que la taurine n’a aucun effet toxique connu chez l’homme ( bien que rarement utilisée dans les concentrations utilisées ici ), peut être administrée par voie orale et affecte toutes les principales caractéristiques du vieillissement, des essais humains sont justifiés pour examiner si la supplémentation en taurine augmente la durée de vie saine chez l’homme.

Résumé des méthodes

Analyse de la durée de vie

souris

Une analyse de la durée de vie a été effectuée chez des souris d’âge moyen qui ont reçu une supplémentation orale une fois par jour en taurine avec ou sans autres interventions.

Levure

RLS de levure a été évalué sur des plaques YPD riches en nutriments ou sur un milieu synthétique avec ou sans taurine.

Vers

La durée de vie des vers a été évaluée sur des plaques de gélose complétées par de la taurine ou sans.

Analyse de la durée de la santé

Les fonctions et la santé de divers organes chez les souris et les singes d’âge moyen ont été évaluées après supplémentation en taurine et comprenaient les éléments suivants: poids corporel; poids de la graisse; histologie osseuse et mesures µCT ou DEXA osseuses; tests de rotarod, de suspension de fil et de résistance à l’adhérence de la résistance neuromusculaire; tests de tolérance au glucose et à l’insuline de l’homéostasie du glucose; suspension de queue, boîte à lumière noire, et tests de comportement du labyrinthe Y; Tests de transit GI; tests de dépenses énergétiques; et numération sanguine des cellules immunitaires. Les caractéristiques de vieillissement ont été évaluées chez des souris d’âge moyen WT complétées par de la taurine, des souris déficientes en taurine, du poisson zèbre déficient en télomérase et des vers. Cette analyse comprenait des évaluations de la sénescence par coloration SA β-Gal, marqueurs SASP, irradiation et intervention sénolytique chez des souris déficientes en taurine;Dommages à l’ADN en utilisant des marqueurs moléculaires et des tests de létalité induits par le paraquat; fonction télomère en utilisant l’expression de la télomérase chez la souris et les zébrafishes et dans les zébrafish déficients en télomérase; changements épigénétiques basés sur le CpG et les méthylations d’histone; détection et protéostase des nutriments grâce à des mesures de phospho-RS6P, à une analyse des marqueurs d’autophagie par abondance de LC3A / B et à une intervention de rapamycine chez des souris déficientes en taurine; et fonction mitochondriale à travers des mesures ROS. De plus, des évaluations de la chaîne de transport d’électrons, du Western blotting des protéines OXPHOS et des tests de roténone ont été effectués dans les vers; les cellules souches ont été évaluées à l’aide détection et protéostase des nutriments grâce à des mesures de phospho-RS6P, à une analyse des marqueurs d’autophagie par abondance de LC3A / B et à une intervention de rapamycine chez des souris déficientes en taurine; et fonction mitochondriale à travers des mesures ROS. De plus, des évaluations de la chaîne de transport d’électrons, du Western blotting des protéines OXPHOS et des tests de roténone ont été effectués dans les vers; les cellules souches ont été évaluées à l’aide détection et protéostase des nutriments grâce à des mesures de phospho-RS6P, à une analyse des marqueurs d’autophagie par abondance de LC3A / B et à une intervention de rapamycine chez des souris déficientes en taurine; et fonction mitochondriale à travers des mesures ROS. De plus, des évaluations de la chaîne de transport d’électrons, du Western blotting des protéines OXPHOS et des tests de roténone ont été effectués dans les vers; les cellules souches ont été évaluées à l’aide Lgr5hybridation in situ; et les niveaux de cytokines ont été mesurés dans le sang. Une analyse par association humaine des métabolites de la voie taurine avec des variables de santé a été réalisée chez des individus de l’étude EPIC-Norfolk. La taille et la direction des effets de ces associations sont données par les estimations β résultant de ces modèles de régression. Une estimation β négative indique une association inverse, où des niveaux plus élevés d’un métabolite étaient corrélés avec des niveaux inférieurs d’un paramètre clinique. Une estimation β positive indique une association positive, où des niveaux plus élevés d’un métabolite étaient corrélés avec des niveaux plus élevés d’un paramètre clinique. L’effet de l’exercice sur les taux sériques de métabolites de la voie de la taurine chez l’homme a été évalué avant et après un test d’endurance chez les athlètes ( sprinteurs, les culturistes et les coureurs de marathon ) et les individus sédentaires.Un compte rendu détaillé des méthodes et des analyses statistiques utilisées dans cette étude est fourni dans le matériel supplémentaire.

Remerciements

Nous remercions D. Renn pour l’histologie, H. Liu pour génotypage, S. Abandon pour les expériences de singe, et G. Karsenty et V. Mahajan pour les installations. V.K.Y. consacre cette étude à la mémoire de sa mère, Bhagwanti Devi, pour avoir montré le chemin de la persévérance.
Financement:Ce travail a été financé par un Nathan Shock Center of Excellence dans la subvention de projet de biologie de base du vieillissement ( V.K.Y. ); Instituts nationaux de santé ( NIH ) R01HD107574 ( V.K.Y. ); Wellcome 098051 ( V.K.Y. ); Deutsche Forschungsgemeinschaft ( DFG ) 450149205-TRR333 / 1 ( P.B., H.W. ); NIH P30AG013280 ( M.K. ); NIH T32AG066574 ( M.G.K. ); Institut National Du Cancer ( INCa ) PLBIO21-228 ( M.G.F. ); Conseil de recherches en sciences et en génie ( SERB ) STR / 2019/00064 ( A.M. ); Département de biotechnologie ( DBT ) BT / PR40325 / BTIS / 137/1/2020 ( B.K.B. ); une subvention pour impetus de longévité ( A.K. ); Bourse d’excellence de l’Académie de Finlande en génétique des maladies complexes nos. 312074, 336824 et 352793 ( A.P. ); La Fondation Sigrid Juselius ( A.P. ); un Larry L. Bourse de la Fondation Hillblom ( M.C. ); Agence victorienne du cancer ( VCA ) Fellowship nos. ECRF21036 ( S.M. ) et MCRF21002 ( B.P. );et une bourse DBT Ramalingaswamy ( V.K.Y. ).
Contributions de l’auteur:Conceptualisation: V.K.Y.; Enquête: P.S., K.G., S.M., D.S., M.A.Y., M.C., B.L.B., A.N., S.L.S., A.Ri., E.M.V., A.F., T.N., A.J., J.D., J.Z.W., C.Q.N., M.M., M.G.K., K.S., S.J.C., S.R., S.K., A.Ra., M.S., F.I., G.d.L., A.G., R.K., A.S.C., A.S., N.C., B.K.B., P.N., V.V., A.M.A., V.K.Y.; Analyse et interprétation: D.S., P.S., M.C., K.G., S.M., M.A.Y., B.L.B., A.N., S.L.S., A.Ri., E.M.V., A.F., T.N., A.J., J.D., J.Z.W., C.Q.N., M.M., M.G.K., K.S., S.J.C., S.R., A.Ra., P.B., M.S., F.I., G.d.L., A.G., R.S., C.K., A.S.C., A.C., B.K.B., S.G., P.N., A.M., N.S., V.V., A.P., B.K.K., C.S., K.L.T., M.P., A.T.P., A.K., M.G.F., JK.A., GJ.L., A.M.A., M.K., H.W., B.P., V.K.Y.; Acquisition de financement: V.K.Y.; Administration du projet: V.K.Y., H.W., B.P., M.K., G.K.; Supervision: V.K.Y., H.W., G.K., B.P., M.K., A.M., B.K.B., S.G., M.G.F., M.C.; Rédaction – projet original: V.K.Y.; Rédaction et édition –: V.K.Y., H.W., M.A.Y., B.P., G.K., M.K., D.S., A.M., P.S., M.C., K.G., S.M.
Intérêts concurrents: Columbia University a déposé des demandes de brevet provisoires sur lesquelles V.K.Y. est répertorié comme inventeur. Les auteurs restants ne déclarent aucun intérêt concurrentiel.
Disponibilité des données et des matériaux: Toutes les données sont disponibles dans le texte principal ou les documents supplémentaires. Les codes utilisés pour l’analyse des données sont stockés publiquement sur github main_taurine.R à https://github.com/stemangiola/singh_et_al_taurine_bone/blob/master/main_taurine.R. Des comptes échelonnés de séquençage ont été déposés à Zenodo (88).
Informations sur la licence: Copyright © 2023 les auteurs, certains droits réservés; titulaire exclusif American Association for the Advancement of Science. Aucune prétention au gouvernement américain d’origine ne fonctionne. https://www.sciencemag.org/about/science-licenses-journal-article-reuse

Matériaux supplémentaires

Ce fichier PDF comprend:

Matériaux et méthodes
Figues. S1 à S7
Tableau S1
Références (89130)

Les autres documents supplémentaires pour ce manuscrit sont les suivants:

Liste de contrôle de reproductibilité MDAR

Références et notes

1
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Le dodécaèdre | Musée d’Archéologie nationale

 

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Le dodécaèdre bouleté est un objet gallo-romain façonné dans un précieux alliage cuivreux qui brillait de mille feux.

 

 

Ce polyèdre est composé de douze faces à cinq côtés. Chacune est percée d’un cercle. Sa forme est un mystère, ses orifices en sont un autre…

 

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Sa forme régulière rappellera à certains leurs leçons de géométrie, à d’autres la philosophie de Platon et d’Aristote, les douze constellations du zodiaque.

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Le secret des nombres et l’énigme de l’univers réunis en un seul artefact font du dodécaèdre un objet… magique…

Source : Le dodécaèdre | Musée d’Archéologie nationale

À Vendôme, la mosquée des Rottes s’ouvre aux curieux

 

Rencontre dans la salle de prière.

Rencontre dans la salle de prière. © (Photo NR, Edith Van Cutsem)

 

Autre surprise, le nombre d’enfants inscrits aux cours.

 

« Actuellement, 150 élèves garçons et filles âgées de 7 à 15 ans suivent l’enseignement assuré par deux imams salariés du gouvernement turc dont depuis peu une femme.

 

En plus, l’imam, qui n’a que le mercredi comme seul jour de congé dans la semaine, assure aussi l’enseignement auprès des adultes qui veulent approfondir leurs connaissances. »

 

Attaché aux affaires religieuses, salarié du gouvernement turc et responsable de soixante-dix imams d’une grande région reprenant le ressort du consulat, Ibrahim Isitan, présent pour l’occasion, a souligné le besoin à Paris d’une université pour la formation des imams, lieu qui sera financé par la communauté turque.

 

« L’État turc ne finance pas la construction des mosquées et des lieux de formation. Il ne fait que salarier ses imams. »

Il évoquait la loi séparatisme du 24 août 2021 qui vise notamment à préciser les statuts de l’Islam de France.

Ainsi, Atcive va prochainement se scinder pour différencier ce qui relève du statut associatif culturel dépendant de la loi de 1901 (fête, kermesse…) et ce qui est cultuel et religieux type loi de séparation de 1905.

Source : À Vendôme, la mosquée des Rottes s’ouvre aux curieux

 

 

 

À Vendôme, la mosquée des Rottes s’ouvre aux curieux

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Rencontre dans la salle de prière.
Rencontre dans la salle de prière. © (Photo NR, Edith Van Cutsem)

S’ouvrir sur l’extérieur pour mieux se connaître. C’est la démarche de la communauté turque qui, dimanche 21 mai 2023, proposait des rencontres.

Dimanche exceptionnel ce 21 mai 2023 pour la mosquée des Rottes qui, pour la deuxième fois de son histoire, a proposé d’ouvrir ses portes comme en 2016 à tout un chacun pour visiter ses locaux implantés rue de la Tuilerie. « Il est important de répondre aux questions des Vendômois qui passent régulièrement devant le bâtiment sans y avoir jamais pénétré », souligne Veysal Akdag, président de l’Association turque de culture islamique de Vendôme et de ses environs (Atcive), en présence de Laurent Brillard, maire. En février dernier, il a succédé à Adil Dundar qui, parti de Turquie à l’âge de 9 ans, était depuis 1990 le président de l’association qui compte actuellement 170 adhérents.

Des visiteurs étonnés par le nombre de pratiquants

Les visiteurs non musulmans de ces portes ouvertes (une cinquantaine au fil de la journée) se sont intéressés aux modalités de la pratique religieuse et étaient étonnés de l’importance de la communauté. Il a été rappelé que la mosquée, construite à partir de 1992 et ouverte en 1997 grâce aux dons de la collectivité turque, est fréquentée par 1.000 à 1.500 pratiquants venant de tout le Vendômois. « Ici, nous sommes neutres et ne devons pas parler politique mais uniquement le langage du rassemblement », soulignait le président.

La mosquée réunit un lieu de prière pour les cinq appels de la journée, des salles de cours et des lieux de détente que les Vendômois étaient invités à découvrir. Si les hommes prient au premier étage, les femmes se retrouvent au rez-de-chaussée dans une pièce qui sert aussi aux cours des enfants, la prière étant retransmise par haut-parleur. « C’est préférable de ne pas mélanger hommes et femmes pour maintenir la concentration qu’impose la prière. Le voile est aussi là pour ne pas tenter le regard de l’homme et pour garantir ma tranquillité et ma pudeur. C’est ma liberté de décider de ce que j’accepte de montrer aux autres », confie une jeune femme voilée, rencontrée sur place.

« Quelle différence avec cette mosquée et celle de la rue Rochambeau vers Naveil ? » interroge une visiteuse. « C’est en raison de différence d’interprétation des textes, de culture et de langue. Ici, nous accueillons des Turcs, des Maghrébins, des Africains, des reconvertis français », précisait Veysal Akdag.

À l’extérieur, ambiance kermesse autour des livres et dégustation de plats traditionnels turcs.
À l’extérieur, ambiance kermesse autour des livres et dégustation de plats traditionnels turcs. © (Photo NR, Edith Van Cutsem)

Près de 150 élèves

Autre surprise, le nombre d’enfants inscrits aux cours. « Actuellement, 150 élèves garçons et filles âgées de 7 à 15 ans suivent l’enseignement assuré par deux imams salariés du gouvernement turc dont depuis peu une femme. En plus, l’imam, qui n’a que le mercredi comme seul jour de congé dans la semaine, assure aussi l’enseignement auprès des adultes qui veulent approfondir leurs connaissances. »

Attaché aux affaires religieuses, salarié du gouvernement turc et responsable de soixante-dix imams d’une grande région reprenant le ressort du consulat, Ibrahim Isitan, présent pour l’occasion, a souligné le besoin à Paris d’une université pour la formation des imams, lieu qui sera financé par la communauté turque. « L’État turc ne finance pas la construction des mosquées et des lieux de formation. Il ne fait que salarier ses imams. »

Il évoquait la loi séparatisme du 24 août 2021 qui vise notamment à préciser les statuts de l’Islam de France. Ainsi, Atcive va prochainement se scinder pour différencier ce qui relève du statut associatif culturel dépendant de la loi de 1901 (fête, kermesse…) et ce qui est cultuel et religieux type loi de séparation de 1905.

Lors du récent tremblement de terre, les Vendômois se sont montrés solidaires de la communauté turque puisque 70.000 € ont été collectés pour les sinistrés. Comme tous les ans, la communauté turque s’associera aux animations du Printemps des Rottes du 31 mai au 3 juin 2023.

 

VAN CUTSEM

Edith VAN CUTSEM

Journaliste, rédaction de Vendôme

Ivan Illich et l’art de la lecture – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

La perspective mystique

 

Aux yeux de Hugues de Saint-Victor, l’acte de lecture implique finalement l’adoption d’une grande discipline, si elle doit être fructueuse.

La quête de la sagesse dont elle témoigne s’enracine dans une quête des symboles de l’ordre du monde que l’on peut reconnaître à travers les pages d’un livre.

Selon l’auteur, les yeux des humains ont en effet perdu la transparence et la puissance de rayonnement pour lesquelles ils avaient été créés, et le livre se présente comme un remède à cette situation : il est l’occasion d’un voyage, d’une évasion hors du monde, à la découverte de la vérité.

En d’autres termes, l’œil qui lit le texte est l’instrument par lequel l’individu perçoit le charme de la véritable beauté ; grâce à lui, il sort de l’ombre et s’approche de la lumière, son être s’embrase jusqu’à devenir étincelant.

Source : Ivan Illich et l’art de la lecture – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

Homo sapiens a-t-il colonisé trois fois l’Europe ? | L’Humanité

Longtemps imputés à Neandertal, les outils avancés pourraient-ils en fait être l’œuvre de Sapiens ? Une théorie qui viendrait relativiser les capacités cognitives de Neandertal.

 

Quand notre ancêtre Homo sapiens est-il arrivé en Europe occidentale ?

Une nouvelle fois, Ludovic Slimak et son équipe de l’université Paul-Sabatier de Toulouse lancent un pavé dans la mare.

Eux qui avaient déjà révélé la présence d’Homo sapiens 12 000 ans avant la date jusque-là établie annoncent aujourd’hui que celui-ci n’est pas venu une fois mais trois fois !

Autrement dit, la troisième vague de peuplement, il y a 42 000 ans, considérée jusqu’à présent comme la première, est en fait la dernière.

Elle a été précédée de deux vagues, l’une il y a 45 000 ans et l’autre il y a 54 000 ans.

Source : Homo sapiens a-t-il colonisé trois fois l’Europe ? | L’Humanité

LOI n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (1) – Légifrance

RAPPORT DÉCRIVANT LES PRÉVISIONS DE RECETTES ET LES OBJECTIFS DE DÉPENSES, PAR BRANCHE, DES RÉGIMES OBLIGATOIRES DE BASE,

LES PRÉVISIONS DE RECETTES ET DE DÉPENSES DES ORGANISMES CONCOURANT AU FINANCEMENT DE CES RÉGIMES AINSI QUE L’OBJECTIF NATIONAL DE DÉPENSES D’ASSURANCE MALADIE POUR LES QUATRE ANNÉES À VENIR

La présente annexe décrit l’évolution des agrégats de dépenses, de recettes et de soldes de l’ensemble des régimes obligatoires de base de sécurité sociale et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) pour la période 2023-2026.

Le solde des régimes obligatoires de base a connu en 2020, sous l’effet des dépenses de crise sanitaire et de la récession qui a suivi, une dégradation sans précédent et a atteint le niveau de -39,7 milliards d’euros. Il s’est redressé en 2021 à -24,3 milliards d’euros, sous l’effet de la reprise progressive de l’activité et de l’atténuation graduelle des contraintes sanitaires, et est prévu en 2022 à -18,9 milliards d’euros dans la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023. La reprise de l’activité économique se poursuivrait en 2023, bien qu’en ralentissement après les forts rebonds enregistrés en 2021 et en 2022.

Les dépenses liées à la crise sanitaire diminueraient sensiblement cette année, tandis que le contexte de forte inflation conduirait à l’inverse à une hausse des prestations.

Au total, ces mouvements conduiraient à une nette diminution du déficit cette année, qui verrait également les premiers effets de la réforme des retraites portée par la présente loi de financement rectificative de la sécurité sociale (I).

Les comptes de la sécurité sociale demeureraient toutefois fortement dégradés à moyen terme, sous l’effet de recettes durablement affectées par la crise, d’une hausse des dépenses de la branche Maladie et de la situation des comptes de la branche Vieillesse, les effets de la réforme des retraites se matérialisant seulement progressivement au gré de l’élévation progressive de l’âge de départ à la retraite et l’équilibre global du système de retraite étant en partie assuré par les régimes complémentaires de retraite, hors du champ de la présente annexe.

Source : LOI n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (1) – Légifrance

LOI n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (1) – Légifrance

Est approuvé le rapport figurant en annexe à la présente loi modifiant, pour les quatre années à venir (2023 à 2026), les prévisions de recettes et les objectifs de dépenses, par branche, des régimes obligatoires de base de sécurité sociale, les prévisions de recettes et de dépenses des organismes concourant au financement de ces régimes ainsi que l’objectif national de dépenses d’assurance maladie.

DEUXIÈME PARTIE : DISPOSITIONS RELATIVES AUX DÉPENSES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR L’EXERCICE 2023 (Articles 10 à 36)

Titre IER : RECULER L’ÂGE DE DÉPART EN TENANT COMPTE DES SITUATIONS D’USURE PROFESSIONNELLE ET DE LA PÉNIBILITÉ EFFECTIVE DES MÉTIERS

(Articles 10 à 17)

Article 10 I.

– Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :

1° Le troisième alinéa du II de l’article L. 111-2-1 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elle se fixe pour objectifs, à l’horizon 2050, la suppression de l’écart entre le montant des pensions perçues par les femmes et celui des pensions perçues par les hommes et, à l’horizon 2037, sa réduction de moitié par rapport à l’écart constaté en 2023. » ;

2° L’article L. 161-17-2 est ainsi modifié : a) Au premier alinéa, le mot : « soixante-deux » est remplacé par le mot : « soixante-quatre » et, à la fin, l’année : « 1955 » est remplacée par l’année : « 1968 » ; b) Au deuxième alinéa, l’année : « 1955 » est remplacée par l’année : « 1968 », la date : « 1er juillet 1951 » est remplacée par la date : « 1er septembre 1961 » et, après le mot : « décembre », la fin est ainsi rédigée : « 1967, de manière croissante, à raison de trois mois par génération. » ; c) Les 1° et 2° sont abrogés ;

3° L’article L. 161-17-3 est ainsi modifié : a) A la fin du 2°, la date : « 31 décembre 1963 » est remplacée par la date : « 31 août 1961 » ; b) Au 3°, la date : « 1er janvier 1964 » est remplacée par la date : « 1er septembre 1961 » et l’année : « 1966 » est remplacée par l’année : « 1962 » ; c) A la fin du 4°, les mots : « entre le 1er janvier 1967 et le 31 décembre 1969 » sont remplacés par les mots : « en 1963 » ; d) A la fin du 5°, les mots : « entre le 1er janvier 1970 et le 31 décembre 1972 » sont remplacés par les mots : « en 1964 » ; e) A la fin du 6°, l’année : « 1973 » est remplacée par l’année : « 1965 » ;

4° Au début de l’article L. 173-7, sont ajoutés les mots : « A l’exception des versements mentionnés au IV de l’article L. 351-14-1, » ;

5° Au 1° de l’article L. 351-8, les mots : « à l’article L. 161-17-2 augmenté de cinq » sont remplacés par les mots : « au premier alinéa de l’article L. 161-17-2 augmenté de trois » ;

Source : LOI n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (1) – Légifrance

Retraites : le gouvernement rend le COR responsable de la mauvaise compréhension de la réforme

Les différentes hypothèses du COR ont « brouillé les pistes », selon Matignon

L’exécutif considère qu’une partie de ces hypothèses n’étaient pas réalistes et qu’elles ont biaisé le débat.

Mais quand on creuse, on comprend que le problème n’est pas tant le rapport lui-même que les sorties publiques du président du COR.

Le 19 janvier dernier, Pierre-Louis Bras s’était exprimé devant la commission des Finances de l’Assemblée.

Il avait indiqué que les dépenses des retraites « ne dérapent pas » et que « sur le long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre ».

Une simple phrase au milieu de 30 minutes d’échanges, qui avait enflammé les réseaux sociaux. L’opposition y avait vu la confirmation que cette réforme était inutile.

Le gouvernement a eu beau répéter qu’il ne parlait que des dépenses, pas des recettes, la bataille de l’opinion était perdue.

Trois mois plus tard, la Macronie ne décolère pas. « Déraper, ce n’est pas un concept économique », s’agace le député Renaissance Marc Ferracci, lui-même membre du COR.

Source : Retraites : le gouvernement rend le COR responsable de la mauvaise compréhension de la réforme

Dans l’attente de la décision du Conseil constitutionnel sur les retraites, l’exécutif s’interroge sur les raisons de cette crise. Parmi ces raisons : le Conseil d’orientation des retraites (COR) est pointé du doigt.
Article rédigé par

Radio France
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Le président du COR Pierre-Louis Bras lors de la présentation du rapport annuel le 13 juin 2019 (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les 345 pages du 9e rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié mi-septembre, étaient censées planter le décor. Le COR, instance indépendante bien que rattachée à Matignon, est composée d’administrations, de parlementaires et de partenaires sociaux. Ses méthodes, a posteriori, sont contestées. Au sommet de l’État, on regrette que ce rapport n’ait pas permis au plus grand nombre de se mettre d’accord sur un simple constat : une réforme des retraites était-elle nécessaire ou non ?

Le Conseil d’orientation des retraites a proposé plusieurs scénarios, mais en privé, la Première ministre déplore ce fonctionnement et ces différentes hypothèses. « Chacun obtient le scénario qu’il souhaite, ça a brouillé les pistes », regrette Elisabeth Borne.

Les différentes hypothèses du COR ont « brouillé les pistes », selon Matignon

L’exécutif considère qu’une partie de ces hypothèses n’étaient pas réalistes et qu’elles ont biaisé le débat. Mais quand on creuse, on comprend que le problème n’est pas tant le rapport lui-même que les sorties publiques du président du COR. Le 19 janvier dernier, Pierre-Louis Bras s’était exprimé devant la commission des Finances de l’Assemblée. Il avait indiqué que les dépenses des retraites « ne dérapent pas » et que « sur le long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre ». Une simple phrase au milieu de 30 minutes d’échanges, qui avait enflammé les réseaux sociaux. L’opposition y avait vu la confirmation que cette réforme était inutile. Le gouvernement a eu beau répéter qu’il ne parlait que des dépenses, pas des recettes, la bataille de l’opinion était perdue.

Trois mois plus tard, la Macronie ne décolère pas. « Déraper, ce n’est pas un concept économique », s’agace le député Renaissance Marc Ferracci, lui-même membre du COR.

Vers une réforme du COR ?

À Matignon aussi, le regard est sévère. On juge que le COR n’est plus le lieu où on peut se mettre d’accord sur un diagnostic. La Première ministre semble réfléchir à une formule où les partenaires sociaux seraient en responsabilité, comme pour les retraites complémentaires. À terme, une refondation de ce Conseil d’orientation n’est donc pas à exclure. « Cela doit se faire à froid », tempère tout de même un macroniste.

Mais la charge de l’exécutif contre le COR ressemble tout de même bien à une diversion. À aucun moment la majorité n’a su convaincre que cette réforme était nécessaire. « On aurait dû commencer par expliquer les imperfections du système actuel », enrage un député. « Si ça n’a pas fonctionné, c’est de notre faute », reconnaît un conseiller à Bercy.

Comment bien se laver l’intérieur du nez | Slate.fr

la meilleure solution pour décongestionner son museau est de se laver le nez.

Simple. Basique. Économique.

Écologique.Double effet kiss coolLa plupart du temps, nous réservons cette pratique aux tout-petits.

Seul un Français sur deux déclare se laver l’intérieur du nez, ne serait-ce qu’occasionnellement.

Pourtant, comme l’indique le Dr Raphael Hadjedj, chirurgien ORL, se laver le nez a un double effet kiss cool franchement salvateur:

«Ce lavage du nez a un effet mécanique –laver le nez permet de se débarrasser des saletés qui l’encombrent– ainsi qu’un effet anti-inflammatoire, grâce à la solution saline utilisée. Cette dernière réduit l’œdème de la muqueuse nasale, c’est-à-dire qu’elle diminue la sensation de congestion.»

Ce double effet permet ainsi de soulager l’obstruction nasale –et les désagréments qu’elle entraîne– dans de nombreuses affections: rhinite virale aigue (rhume), rhinites et rhinosinusites chroniques, rhinite allergique, polypose nasosinusienne…

Source : Comment bien se laver l’intérieur du nez | Slate.fr

 

Santé

Comment bien se laver l’intérieur du nez

Agressé par les polluants, les allergènes et les virus, notre nez est mis à rude épreuve. Et si on lui offrait une petite douche bien méritée?

Seul un Fran&ccedil;ais sur deux d&eacute;clare se laver l&#39;int&eacute;rieur du nez, ne serait-ce qu&#39;occasionnellement.&nbsp;| engin akyurt via Unsplash
Seul un Français sur deux déclare se laver l’intérieur du nez, ne serait-ce qu’occasionnellement. | engin akyurt via Unsplash

Quelles qu’en soient les causes, l’encombrement nasal est sans doute l’un des désagréments les plus courants et les plus partagés. Dans une enquête Ipsos de 2015, 96% des Français déclaraient souffrir au moins occasionnellement de rhumes ou rhinopharyngites, et ce au moins une fois par an pour 78%. En outre, selon la même enquête, la moitié des Français connaissent au moins occasionnellement des allergies.

Depuis, le Covid est passé par là, ainsi qu’une hausse constante des allergies respiratoires et de la pollution atmosphérique, qui affectent quotidiennement les muqueuses nasales. Autrement dit, nous avons régulièrement le nez bouché et congestionné et sommes nombreux à éprouver ses multiples conséquences: gêne, maux de tête, maux d’oreille, altération de l’odorat, fatigue, troubles du sommeil… parfois de manière chronique.

Pour y remédier au plus vite, nous avons tendance à nous jeter sur l’automédication et notamment sur les vasoconstricteurs qui, bien qu’en vente libre, exposent à des effets indésirables majeurs (AVC, troubles cardiovasculaires, hausse de la tension artérielle, etc.) et sont franchement proscrits. Attirés par les sirènes du «naturel», nous pouvons aussi être tentés par l’utilisation de produits à base d’huiles essentielles, qui pourront entraîner des réactions paradoxales et irriter les muqueuses au lieu d’améliorer la situation.

Alors si dans le cas du nez pris pour cause d’allergie, on pourra bien garder les antihistaminiques –avec l’avis du médecin si les symptômes se prolongent, bien sûr–, la meilleure solution pour décongestionner son museau est de se laver le nez. Simple. Basique. Économique. Écologique.

Double effet kiss cool

La plupart du temps, nous réservons cette pratique aux tout-petits. Seul un Français sur deux déclare se laver l’intérieur du nez, ne serait-ce qu’occasionnellement.

Pourtant, comme l’indique le Dr Raphael Hadjedj, chirurgien ORL, se laver le nez a un double effet kiss cool franchement salvateur: «Ce lavage du nez a un effet mécanique –laver le nez permet de se débarrasser des saletés qui l’encombrent– ainsi qu’un effet anti-inflammatoire, grâce à la solution saline utilisée. Cette dernière réduit l’œdème de la muqueuse nasale, c’est-à-dire qu’elle diminue la sensation de congestion.»

Ce double effet permet ainsi de soulager l’obstruction nasale –et les désagréments qu’elle entraîne– dans de nombreuses affections: rhinite virale aigue (rhume), rhinites et rhinosinusites chroniques, rhinite allergique, polypose nasosinusienne…

Si un lavage régulier ne prémunit pas d’une infection virale –«Le lavage de nez ne vous empêchera pas d’attraper le Covid», prévient Raphael Hadjedj–, il peut en revanche, lorsque l’infection est là, réduire la durée des symptômes et participer à prévenir une sur-infection (ce qui, en plus d’éviter d’être malade plus longtemps et plus fortement, n’est pas négligeable quand on sait le manque de médecins généralistes et les pénuries répétées d’antibiotiques couramment utilisés pour les affections respiratoires).

Il est également utile pour réduire les symptômes de l’allergie respiratoire saisonnière: «En rentrant d’une balade, se laver le nez et se rincer les cheveux permet de retirer une bonne partie des allergènes», conseille l’ORL. C’est aussi un incontournable si on a été exposé à des poussières, notamment poussières de bois, ou encore à des fumées et gaz –pensez-y en rentrant de manifestation.

Selon Raphael Hadjedj, «une seule vraie contre-indication au lavage de nez existe: c’est lorsque l’on utilise une pommade en traitement local dans les narines. Le risque est d’envoyer une partie de cette pommade dans les poumons et de provoquer une pneumopathie.»

Lavage de nez, mode d’emploi

Vous voilà convaincus? Il faut maintenant s’équiper. D’abord, le récipient. Vous avez le choix entre une seringue (vide et sans aiguille), une petite poire de lavement, un dispositif vendu sous le nom de «Respimer» ou «Physiomer» ou encore, pour les puristes et/ou amateurs d’ayurveda, un pot neti. Car [attention: point «le saviez-vous?»] le lavage du nez, appelé «Jala neti», est un must-do dans la tradition médicale indienne, qui lui prête des vertus liées au chakra Ājñā (situé entre les yeux). Il est surtout bien utile pour effectuer des exercices de respiration sans blocage. Le dispositif «Rhino Horn» vendu en pharmacie est une déclinaison contemporaine du pot neti.

«Les dispositifs comme la poire ou le Respimer agissent avec une certaine pression et ont donc une action mécanique plus importante que le pot neti et le Rhino Horn, qui permettent des lavages par gravitation: il suffit de laisser l’eau couler», précise Raphael Hadjedj. À vous de choisir ce que vous préférez selon vos ressentis et selon vos symptômes, leur nature et intensité.

«Dans l’idéal, le liquide ressort par l’autre narine, mais ce n’est pas grave si vous n’y parvenez pas complètement.»

Dr Raphael Hadjedj, chirurgien ORL

Une fois équipé, il s’agit de confectionner la solution de lavage –car il n’est pas question d’utiliser de l’eau pure seule. «Il s’agit d’ajouter une cuillère à soupe de gros sel (et pas de sel fin iodé) à un litre d’eau. Il est possible d’ajouter une à deux cuillères à café de bicarbonate si la solution pique ou irrite», détaille le médecin. S’il existe des sachets prêts à l’emploi et même des sprays nasaux déjà conditionnés type Stérimar, le spécialiste explique que l’ajout de cuivre, de souffre ou encore de zinc n’a absolument aucun effet supplémentaire. Keep it simple, donc.

Et maintenant, c’est l’heure de la douche. Première étape: mouchez-vous doucement le nez. Puis, au-dessus du lavabo, penchez la tête du côté droit, insérez l’embout du dispositif dans la narine gauche et faites s’écouler la solution en visant l’arrière du crâne afin de bien remplir et nettoyer les fosses nasales. Si toute la solution s’écoule dans la gorge, c’est que votre tête n’est pas bien placée ou que l’orientation du jet n’est pas optimale. «Dans l’idéal, le liquide ressort par l’autre narine, mais ce n’est pas grave si vous n’y parvenez pas complètement», indique Raphael Hadjedj.

Renouvelez l’opération de l’autre côté et mouchez-vous à nouveau.

La méthode est la même si vous utilisez un spray nasal: dans ce cas, gardez le doigt appuyé sur le pulvérisateur afin d’obtenir un jet continu –un simple pschitt ne suffit pas pour un bon nettoyage. Il peut arriver qu’une pression trop forte provoque des maux d’oreille: afin de les prévenir, il s’agira de pencher la tête plus en avant la prochaine fois. Ces douleurs peuvent également survenir si le mouchage est trop intense.

À signaler également: les sécrétions jaunâtres ne sont pas nécessairement le signe d’une surinfection et ne doivent pas inquiéter ou pousser à consulter si elles surviennent sans fièvre.

Vous pouvez renouveler le lavage aussi souvent que nécessaire au cours de la journée. Reste à en faire une habitude dès lors que le nez est en souffrance.

 

 

 

J’ai obtenu le remboursement de mon vol avec ChatGPT, l’astuce

Après un premier message lui demandant de me rédiger une demande de remboursement, je lui ai demandé de peaufiner sa réponse en y ajoutant les références aux textes de loi, et cette demande de remboursement des dommages-intérêts.

En lisant sa réponse, j’avais tout.

D’une formulation très claire aux références aux textes du règlement européen mentionnant mes droits. L’article 19 de la Convention de Montréal, qui stipule que la compagnie est responsable en cas de préjudice subi par le passager en raison d’un retard de vol, fut lui aussi mentionné.

Source : J’ai obtenu le remboursement de mon vol avec ChatGPT, l’astuce

 

 

 

J’ai obtenu le remboursement de mon vol avec ChatGPT, l’astuce

L’outil vous permet d’envoyer une demande de remboursement rapide et professionnelle, en listant les textes de loi se référant à vos droits.

Hadrien Augusto

Publié le

remboursement avion chatgpt

© Unsplash / Jon Tyson / OpenAI

Londres, un matin de mars, à l’aéroport de Gatwick. Ici comme en France, les grèves sont particulièrement nombreuses et le secteur des transports est l’un des plus touchés. Je dois rentrer à Lisbonne et après un premier train annulé, me voilà à changer de gare pour enfin partir direction l’aéroport situé au sud de la métropole, à 45 kilomètres de là.

Ouf ! Mon avion avait finalement du retard, et je n’ai plus à me presser pour arriver à temps à la porte d’embarquement. Me voici d’ailleurs à attendre, des heures durant. Pour finalement entendre les haut-parleurs de l’aéroport annoncer le verdict : le vol TAP Portugal pour Lisbonne est tout bonnement et simplement annulé.

En guise d’alternative, une navette pour Heathrow, le principal aéroport de Londres, situé à une heure de là. Un autre vol m’y attend plus tard dans l’après-midi. La compagnie organise le transfert par bus, sans faute. Mais voilà déjà 4 heures de retard sur la balance, alors que nous devions décoller à 10h30. Je sais que déjà, malgré une très bonne organisation de TAP Air Portugal, il est l’heure pour moi de demander un remboursement.

Un remboursement plus rapidement et facilement

Les ennuis se sont poursuivis cette journée-là, alors que l’avion depuis Heathrow a lui aussi accusé du retard. 3 heures de plus, pour un total de 7 heures cumulées. À ce niveau-là, on ne compte plus seulement le remboursement, mais déjà l’envie de demander des dommages-intérêts pour les dépenses engendrées, et notre agenda foutu.

De retour à Lisbonne, me voilà à m’interroger sur les droits qui me sont donnés dans ce genre de situation, histoire d’appuyer mon argumentaire auprès du service client de la compagnie, de peur qu’ils ne profitent de mon ignorance sur le sujet. Pour gagner du temps, et alors que l’actualité tech ne parle que de ChatGPTje décide de tester l’assistant conversationnel boosté à l’IA sur cette question. Le résultat fut déconcertant.

J’avais souvenir d’avoir vu passer une vidéo particulièrement populaire sur le sujet. Postée par une autre voyageuse, elle était devenue virale en février dernier sur Instagram. Elle y expliquait alors comment ChatGPT l’avait aidé pour rédiger à sa place sa demande de remboursement de billet d’avion. Elle avait récolté pas moins de 3,7 millions de vues, et son remboursement.

Pour peaufiner son texte, cette dernière avait précisé à l’intelligence artificielle de lui proposer un message bien dosé, dans lequel on trouverait de la fermeté, un poil de passif-agressif, et de la courtoisie. Bien sûr, les compagnies ne fonctionnent pas sur la seule motivation de leurs clients à obtenir un remboursement, mais qui sait, à quel degré un message peut changer les choses ?

Comment ChatGPT m’a aidé

De mon côté, j’avais toujours en tête cette histoire de demander plus que le prix du billet. Avec 7 heures de retard et un véritable road-trip sur la périphérie londonienne, j’ai tout de même dû annuler mes plans à Lisbonne, payer mes repas et prendre un Uber pour rentrer tard dans la nuit de l’aéroport à mon domicile. C’est sur ce point que ChatGPT m’a particulièrement aidé.

Après un premier message lui demandant de me rédiger une demande de remboursement, je lui ai demandé de peaufiner sa réponse en y ajoutant les références aux textes de loi, et cette demande de remboursement des dommages-intérêts. En lisant sa réponse, j’avais tout. D’une formulation très claire aux références aux textes du règlement européen mentionnant mes droits. L’article 19 de la Convention de Montréal, qui stipule que la compagnie est responsable en cas de préjudice subi par le passager en raison d’un retard de vol, fut lui aussi mentionné.

chatgpt remboursement avion

© ChatGPT / Presse-citron

Verdict ?

TAP Air Portugal a mis du temps à me répondre. La faute certainement à une quantité colossale de demandes ces dernières semaines, à la suite de multiples retards et annulations de vol. Mais ils m’ont répondu, et m’ont bien remboursé. Le montant total fut calculé selon l’indemnité forfaitaire correspondant aux règles en vigueur en Europe (lire ci-dessous les différents montants de remboursement).

Cela veut dire que j’ai perçu un remboursement bien supérieur à celui du prix du billet d’avion initial, mais qui ne correspond qu’aux dommages-intérêts. Le prix du billet d’avion n’est pas remboursé, car la compagnie m’a proposé un vol alternatif depuis Heathrow, lui évitant de de voir me rembourser dans un délais de 7 jours et me laisser livré à moi-même pour rentrer à Lisbonne ce jour-là.

En vue de ma transparente connaissance de mes droits à l’heure yeux, ces derniers ne se sont pas fait attendre non plus pour me proposer l’option de recevoir l’indemnisation directement sur mon compte bancaire, plutôt que sous la forme de e-credit sur leur site.

De la même manière que ChatGPT peut être parfaitement utile pour vous aider à constituer votre CV (lire ici notre tutoriel), l’outil conversationnel sera aussi désormais votre véritable concierge et assistant juridique personnel. Comme quoi, la technologie peut aussi nous protéger, parfois.

Droit européen et montant forfaitaire des indemnisations

Terminons tout de même par un petit peu d’enseignement. L’utilisation de ChatGPT ne doit pas nous dispenser de retenir les différents textes et le fonctionnement global des remboursements.

Règlement européen : en cas de retard ou d’annulation de vol, le règlement européen vous protège au niveau de l’article 261/2004. Ce règlement s’applique à la fois à tous ceux qui décollent d’un pays de l’Union européenne et tous ceux qui atterrissent au sein d’un pays de l’Union européenne.

La compensation forfaitaire : au sein du règlement européen, les compagnies se doivent de verser une indemnisation à leurs voyageurs en cas de retard de plus de 3 heures ou d’annulation de vol. Les montants dépendent de la distance parcouru sur le vol. À moins de 1500 kilomètres, la compensation est de 250 euros. Entre 1500 et 3500 kilomètres ou pour tout vol intracommunautaire, l’indemnisation sera de 400 euros. Enfin, pour les vols au-delà de 3500 kilomètres, le versement passe à 600 euros si au moins 4 heures de retard, et 300 euros sinon.

Convention de Montréal : à l’échelle plus internationale, cette convention permet de bien faire le lien de vos retards, annulation de vol ou perte de bagage avec les responsabilités d’une compagnie aérienne. Il peut être intéressant d’aller y faire un tour pour vos voyages sur d’autres continent. Pour cela, rendez-vous sur le site de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

La réglementation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) : pour les voyageurs en mobilité réduite et handicapés, la réglementation de l’AESA permet de se protéger en cas de non respect des compagnies à la prise en charge de ses voyageurs. Les texte stipulent de fournir une assistance pour qu’ils puissent voyager confortablement et en toute sécurité (accès aux équipements de mobilité, embarquement et débarquement simplifié).

Conventions internationales sur le transport aérien : en plus de la convention de Montréal, il existe le protocole de Montréal et la convention de Varsovie. En fonction des pays, les différents droits en vigueur diffèrent mais se reposent généralement sur ces textes-là, en vertu de la législation nationale. En plus des retards, annulations et pertes ou dommages des bagages, ces textes régissent aussi des blessures ou des décès des passagers.

Enfin, un conseil utile pour augmenter ses remboursements et indemnisation : choisir de voyager en emportant avec soi une carte de paiement d’une banque en ligne. À l’image de Fortuneo qui propose trois cartes avec des couvertures et des garanties d’assistance importantes, vous pourrez de cette façon augmenter vos montants d’indemnisation, prendre en charge vos proches ou vos rapatriements, tout comme accéder aux salons d’aéroports en cas de retard importants. Boursorama Banque, de la même manière, propose ce genre de couverture sur sa carte Ultim (gratuite) et Metal.

 

 

 

 

 

 

Clocher de la Trinité de Vendome 41100 extrait du Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Clocher   Eugène Viollet-le-Duc Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle Édition BANCE — MOREL de 1854 à 1868

https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Clocher

 

Pendant la première moitié du xiie siècle, avant l’érection du vieux clocher de la cathédrale de Chartres, on construisit un immense clocher isolé, dépendant de l’église abbatiale de la Trinité de Vendôme. Au point de vue de la construction, et sous le rapport du style, ce clocher doit être examiné en détail ; il subit l’influence de deux styles, du style roman ancien né dans les provinces occidentales, et du style qui se développait sur les bords de l’Oise et de la Seine dès le commencement du xiie siècle.

La coupe du clocher de la Trinité de Vendôme (53) nous explique les dispositions de cette étrange construction, déjà très-parfaite, mais où l’on sent encore les tâtonnements d’artistes qui cherchent des moyens nouveaux et qui ne s’affranchissent pas entièrement des traditions antérieures. Sa base est une salle carrée, voûtée par une calotte en arcs de cloître, avec quatre trompillons aux angles donnant pour le plan de la voûte un octogone à quatre grands côtés et quatre petits. Sur cette voûte, dont la coupe est en tiers-point, s’élève, au centre, un pilier carré B cantonné de quatre colonnes engagées [voir le plan du premier étage (54)].

Quatre arcs doubleaux A, en tiers-point, sont cintrés du pilier B aux quatre piliers engagés C. Mais, pour porter en toute sécurité le pilier central B, deux arcs croisés, concentriques à la voûte, viennent reposer sur les murs de l’étage inférieur, et, afin d’éviter le relèvement de ces deux arcs croisés sous la charge du pilier, quatre arcs-boutants, sortes d’étrésillons indiqués sur notre coupe (fig. 53), aboutissent sous les bases des colonnes D des quatre piles engagées.

Il serait difficile de bien faire comprendre ce système de construction sans l’aide d’une figure ; aussi nous donnons (55), une vue perspective de cet étage à l’intérieur. En E sont les deux arcs croisés sur l’extrados de la voûte et portant le pilier central ; en F, les arcs-boutants aboutissant sous les bases des colonnes engagées H des piliers adossés aux murs. En G, des portions de mur étrésillonnant le système d’arcs. Les pans coupés J de la voûte inférieure en arcs de cloître ne sont pas inutiles ; ils tiennent lieu des pièces de charpente que l’on place aux angles des enrayures et que l’on désigne sous le nom de goussets ; ils empêchent le roulement de tout le système, relient et étrésillonnent les angles de la base en maçonnerie. Des moyens si puissants devaient avoir un motif. Ce motif était de porter, sur le pilier central, les quatre arcs doubleaux I et la retraite K, un énorme beffroi en charpente, auquel la partie supérieure du clocher servait d’enveloppe. Les constructeurs avaient compris, à mesure qu’ils donnaient plus d’élévation à leurs clochers, qu’il fallait, aux beffrois de charpente mis en mouvement par le branle des cloches, un point d’appui solide, près de la base du clocher, là où la construction épaisse et chargée n’avait rien à craindre des pressions inégales des beffrois. Or, les quatre arcs doubleaux et la retraite portaient l’enrayure basse de ce beffroi, et cette construction de pierre, bien appuyée, bien étrésillonnée, conservait cependant une certaine élasticité. À partir de cette base, l’enveloppe, la partie supérieure du clocher, n’ayant à subir aucun ébranlement, pouvait être légère ; et, en effet, le clocher de la Trinité de Vendôme, si on le compare aux clochers précédents dont nous avons donné des coupes, est très-léger relativement à sa hauteur, qui est considérable (environ 80m, 00 de la base au sommet de la flèche).

Jusqu’alors, dans les clochers romans, une simple retraite ou des trous dans les parements intérieurs, ou des corbeaux saillants, ou une voûte en calotte, recevaient l’enrayure basse des beffrois en charpente ; et peu à peu, par suite du mouvement de va-et-vient que prennent ces beffrois, les constructions se disloquaient, des lézardes se manifestaient au-dessus des ouvertures supérieures, les angles des tours fatiguaient et finissaient par se séparer des faces[25]. Si la charpente des cloches reposait à plat sur une voûte dont les reins étaient remplis, le peu d’élasticité d’une pareille assiette produisait des effets plus funestes encore que les retraites ou les corbeaux sur les parements intérieurs. Car ces voûtes, pressées tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, se disjoignaient d’abord, et produisaient bientôt des poussées inégales. Le système d’assiette de beffroi adopté dans la construction du clocher de la Trinité, par sa complication même et la pression contrariée des arcs inférieurs, à cause de ces deux étages d’arcs séparés par une pile, possède une élasticité égale à sa résistance, et divise tellement les pressions alternatives du beffroi en charpente qu’elle arrive à les neutraliser complétement. Cela est très-savant et fait voir comme, en quelques années, sous l’influence des écoles nouvelles, les lourdes constructions romanes s’étaient transformées. Le clocher de la Trinité de Vendôme est peut-être le premier qui soit élevé sur un programme arrêté. Ce n’est plus une tour de quasi défense sur laquelle on a élevé un beffroi, ce n’est plus un porche surmonté de salles et terminé au sommet par une loge ; c’est un véritable clocher, construit de la base au sommet pour placer des cloches, c’est une enveloppe de cloches, reposant sur l’assiette d’un beffroi. Tout en conservant la plupart des formes romanes, comme construction, il appartient à l’école nouvelle ; il remplace les résistances passives de la construction romane par les résistances élastiques, équilibrées, vivantes (qu’on nous passe le mot qui exprime notre pensée) de la construction française. Ce principe, découvert et mis en pratique une fois, eut des conséquences auxquelles les architectes ne posèrent de limites que celles données par la qualité des matériaux, et encore dépassèrent-ils parfois, grâce à leur désir d’appliquer le principe dans toute sa rigueur logique, ces limites matérielles.

Voyons maintenant le clocher de la Trinité en dehors (56). Bien que déjà les baies soient fermées par des archivoltes en tiers-point peu prononcé, son aspect est roman ; son étage supérieur octogonal sous la flèche nous rappelle les couronnements des clochers de Brantôme et de Saint-Léonard, avec leurs gâbles pleins sur les grandes baies principales, et les pinacles des clochers de l’Ouest. Les archivoltes de ces pinacles, ainsi que ceux de l’arcature sous la pyramide, sont plein-cintre. Mais la pyramide devient très-aiguë ; elle est renforcée de nerfs saillants sur ses angles et sur le milieu de ses faces ; elle n’est plus bâtie en moellons, conformément à la vieille tradition romane, mais en pierres bien appareillées, et ne porte, dans cette énorme hauteur, que 0,50 c. d’épaisseur à sa base et 0,30 c. à son sommet.

Nous donnons (57) le plan horizontal du clocher de la Trinité pris au niveau des pinacles. Ceux-ci, comme le démontre ce plan, sont portés sur des colonnettes alternativement simples et renforcées d’un petit pilier carré ; leur plan est circulaire. C’est encore là un dernier vestige des traditions du Périgord. On observera que l’escalier en pierre accolé à la tour ne monte que jusqu’au-dessus de la voûte de l’étage inférieur (fig. 53). Conformément aux habitudes romanes, on ne montait dans le beffroi en charpente que par des échelles de bois.

Du clocher de la Trinité de Vendôme, nous sommes amenés au vieux clocher de la cathédrale de Chartres, le plus grand et certainement le plus beau des monuments de ce genre que nous possédions en France. Admirablement construit en matériaux excellents et bien choisis, il a subi deux incendies terribles et a vu passer sept siècles sans que sa masse et les détails de sa construction aient subi d’altérations apparentes. Mais, avant de décrire ce dernier clocher, il est bon de faire connaître ses diverses origines.

Nous avons vu qu’à Vendôme l’influence des monuments de l’Ouest se faisait encore sentir. À Chartres, cette influence est moins sensible qu’à Vendôme ; mais, d’un autre côté, les styles normand et de l’Île de France prennent une plus grande place. Jusqu’au xiiie siècle, les clochers normands qui ne sont pas posés sur la croisée des églises montent de fond, ainsi que les clochers de l’Ouest. Ce sont des tours carrées renforcées de contreforts peu saillants, étroites comparativement à leur hauteur, percées de baies rares dans les substructions, décorées d’arcatures aveugles sous les beffrois, et présentant, au sommet, une suite d’étages d’égale hauteur, terminés par des pyramides carrées.

Les deux beaux clochers de l’église abbatiale de la Trinité à Caen, ceux de la cathédrale de Bayeux, conservent, malgré les adjonctions et modifications apportées par le xiiie siècle, le caractère bien franc du clocher normand pendant les xie et xiie siècles. Nous ne pensons pas que les clochers normands du commencement du xiie siècle possédassent des flèches très-élevées, et le clocher de l’église de Thaon que nous avons donné ci-dessus est là pour confirmer notre opinion, puisque sa construction n’est pas antérieure à la fin du xie siècle. Mais, vers le milieu de ce siècle, la Normandie devança les provinces françaises en érigeant, la première, des pyramides d’une excessive acuité sur les tours carrées des églises. Ce parti fut promptement adopté dans l’Île de France, le Maine et l’Anjou ; seulement, ces dernières provinces donnèrent de préférence à leurs flèches une base octogonale.

Nous ne croyons pas nécessaire de donner ici les clochers de l’église de la Trinité de Caen, qui sont entre les mains de tout le monde. Au point de vue architectonique, la composition de ces tours, jusqu’à la base des flèches, dont la construction ne date que du xiiie siècle, est assez médiocre. Leur division en étages d’égale hauteur n’est pas heureuse ; il y a là un défaut de proportion que l’on ne trouve que dans cette province et sur les bords du Rhin ; cependant, comme construction, les clochers normands sont remarquables ; bâtis presque toujours en petits matériaux parfaitement appareillés, ils ont conservé leur aplomb, malgré le peu de superficie de la base par rapport à la hauteur. Mais les Normands n’avaient pas cet instinct des proportions que possédaient à un haut degré les architectes de l’Île de France, du Beauvoisis et du Soissonnais. Toutefois, la hardiesse de leurs constructions, leur parfaite exécution, l’élévation des flèches, eurent évidemment une influence sur l’école française proprement dite, et cette influence se fait sentir dans le vieux clocher de la cathédrale de Chartres. Celui-ci, comme tous les clochers romans, monte de fond, c’est-à-dire qu’il porte sur quatre murs pleins. Originairement, il flanquait, ainsi que la tour voisine, qui ne fut achevée qu’au xve siècle, un porche, et précédait le collatéral sud de la nef ; il était ainsi détaché de l’église sur trois côtés[26].

Voici (58) le plan du vieux clocher de la cathédrale de Chartres, au niveau du rez-de-chaussée. En A est une grande salle voûtée qui autrefois s’ouvrait sur le porche B, et qui aujourd’hui s’ouvre sur la première travée de la nef, le pignon de cette nef ayant, au commencement du xiiie siècle, été avancé de C en D. Suivant l’habitude des constructeurs romans (habitude fort sage), l’escalier particulier du clocher en E est en dehors des murs, et n’affaiblit pas les constructions. Cet étage inférieur est bâti en matériaux énormes provenant des carrières de Berchère, qui fournissent un calcaire d’une dureté et d’une solidité incomparables. La fig. 59 donne l’élévation de ce clocher[27], dont la hauteur est de 103m, 50 de la base au pied de la croix en fer qui couronne la flèche. C’est ici que l’on reconnaît la supériorité de cette construction sur celles élevées à la même époque en Normandie. La division des étages est habilement calculée en raison des dispositions intérieures et fait paraître la masse du monument plus grande et plus imposante encore. La salle basse est bien marquée par la fausse arcature et par le premier bandeau G. Au-dessus est une seconde salle, plus ouverte, de même hauteur, mais dont les parements extérieurs et les baies prennent plus de richesse ; un second bandeau indique l’arase de la seconde voûte. Puis vient le beffroi, dont la base repose sur cette voûte, au niveau H (voy. Beffroi). L’étage I est plus ouvert et plus orné que le second étage ; il sert de soubassement à la flèche à laquelle il tient : cette flèche ne commence pas brusquement, mais s’amorce sur un tambour à base octogone ; les triangles, restant libres entre l’étage carré et le tambour octogone, portent quatre pinacles qui forment autant de baies. Quatre lucarnes sont percées sur chacune des faces de l’octogone parallèles aux côtés du carré. Comme à la Trinité de Vendôme, quatre grands pignons surmontent ces lucarnes et sont eux-mêmes percés de baies, afin de permettre au son des cloches de s’échapper du beffroi. Mais ces gâbles empiètent adroitement sur les faces de la pyramide, de manière à lier les parties verticales avec les surfaces inclinées ; c’est un progrès. À la Trinité de Vendôme on voit que les étages supérieurs sont encore coupés par des lignes horizontales qui séparent l’ordonnance inférieure du beffroi de la pyramide, bien que ces deux parties, n’étant séparées par aucun plancher, ne fassent qu’un tout. À Chartres, l’architecte a parfaitement fait comprendre que le beffroi et la pyramide ne sont qu’un étage vide du bas en haut. Une flèche immense, décorée d’arêtiers sur les angles, de nerfs sur les faces et d’écailles, comme à Vendôme, termine le clocher.

Il n’est pas besoin de faire ressortir la beauté et la grandeur de cette composition dans laquelle l’architecte a fait preuve d’une rare sobriété, où tous les effets sont obtenus non par des ornements, mais par la juste et savante proportion des diverses parties. La transition si difficile à établir entre la base carrée et l’octogone de la flèche est ménagée et conduite avec une adresse qui n’a point été surpassée dans les monuments analogues. On pourrait peut-être reprocher aux contreforts d’angle de la tour carrée de finir trop brusquement sous le bandeau K ; mais, en exécution, ce défaut, apparent sur le dessin géométral, est complétement détruit à cause de la faible saillie de ces contreforts qui ne compte plus à cette hauteur, et par le jeu des ombres des lucarnes et pinacles qui s’harmonise de la façon la plus heureuse avec les saillies et les parties ajourées de la souche carrée. Les trompes qui portent la flèche ne prennent naissance qu’au-dessus des baies des quatre pinacles, et le plan (60), pris au niveau L, fait voir avec quelle adresse les constructeurs ont su faire pénétrer l’octogone dans le carré.

Les quatre pinacles d’angle, au lieu de n’être qu’un ornement comme dans les clochers romans, comme dans le clocher de la Trinité de Vendôme, sont de véritables contreforts, bien chargés, qui reportent le poids des quatre côtés de l’octogone, parallèles aux diagonales du carré, sur les quatre angles de la tour. Les quatre pignons couronnant les lucarnes ont aussi leur utilité et sont plus qu’une simple décoration ; ils chargent les quatre faces du tambour parallèles aux côtés du carré, afin de donner à ces faces de la souche octogonale une résistance puissante. Le dernier étage (fig. 60) est aussi léger que possible ; les pieds-droits sont minces, et le roulement de cet étage est parfaitement maintenu par les pinacles formant éperons ; cependant, le dans-œuvre de la souche de la flèche n’a pas moins de 10m,20 d’un parement à l’autre. L’exécution des détails du clocher vieux de Chartres répond à cet ensemble grandiose ; la construction est traitée avec un soin particulier, les assises sont parfaitement réglées, l’appareil très-savant ; les profils et la sculpture sont de la plus grande beauté ; sur aucun point on ne trouve l’architecte en faute, on ne peut constater de ces négligences si fréquentes dans les constructions élevées un demi-siècle plus tard. Tout est prévu, calculé, rien n’est livré au hasard ; les écoulements d’eau sont simplement disposés. Aussi le clocher vieux de Chartres, bien qu’il soit de cinquante ans plus ancien que le reste de la cathédrale, et qu’il ait subi l’épreuve de deux incendies, sera encore debout quand l’église tombera en ruine. Il dut être bâti de 1140 à 1170, et la beauté de sa construction contraste avec la négligence et la grossièreté de celle de l’église. L’école du xiie siècle en France, au point de vue de l’exécution, ne fut jamais dépassée et fut rarement égalée par celle du xiiie, malgré les progrès scientifiques qui se développèrent chez cette dernière ; mais nous expliquons les causes de ce fait au mot Cathédrale.

Quelque soin que nous ayons pris de distinguer les différents caractères des clochers qui couvrent le sol de la France actuelle jusqu’au xiie siècle, d’indiquer les écoles diverses, leurs croisements et les influences qu’elles exercent les unes sur les autres, nous devons avouer que notre travail est très-sommaire et qu’il nous a fallu laisser de côté des détails d’un intérêt réel. À nos yeux, toutefois, cette question a trop d’importance ; elle se rattache trop à l’esprit du moyen âge, aux efforts des constructeurs, pour que nous n’essayions pas de faciliter à nos lecteurs le classement de ces diverses écoles, leur marche et leurs progrès. L’érection des clochers ne suit pas rigoureusement, d’ailleurs, les styles propres à chaque division territoriale.

Jusqu’à la fin du xiie siècle, le clocher est encore un édifice à part, et les établissements monastiques, les cathédrales et les paroisses, faisaient souvent annexer à l’église un clocher dont le type primitif n’était pas en rapport intime avec le style local. Le clocher est, pendant cette période du moyen âge, plutôt un monument de vanité (que l’on veuille bien nous passer l’expression) qu’un monument d’utilité ; il n’est donc pas surprenant que l’on s’écartât quelquefois des traditions locales pour se donner la satisfaction d’élever un édifice capable de rivaliser avec ceux de telle ville ou de tel monastère, qui excitaient l’admiration des étrangers. Le classement des clochers par écoles et ramifications d’écoles coïncide, de province à province, avec les relations commerciales et politiques ; ce classement suit le mouvement naturel de ces relations ; au point de vue de l’histoire, il peut donc être utile. Aussi, avant d’aller plus avant, et afin de résumer pour nos lecteurs ce que nous avons dit sur ces monuments, nous donnons ci-contre (61) une carte de la France sur laquelle nous avons marqué les points centrals des différents types de clochers, et l’étendue de leurs ramifications, vers le milieu du xiie siècle, avant la grande révolution architectonique du règne de Philippe-Auguste ; révolution qui tendit à substituer une école unique à ces écoles d’origines diverses.

Nous avons dit que le Périgord possède, dès la fin du xe siècle et commencement du xie, deux types de clochers : celui de Saint-Front marqué en A sur notre plan, fig. 61, et celui de Brantôme marqué en BLe prototype A pousse au sud une ramification le long de la rivière d’Isle, s’étend sur les bords de la Dordogne inférieure et remonte la Garonne jusqu’à Toulouse ; un rameau pénètre jusqu’à Cahors. Vers le nord, l’influence du prototype A s’étend plus loin ; elle envahit l’Angoumois, la Saintonge, l’Aunis, le Poitou, descend la Vienne, se prolonge au nord, vers Loches, et remonte l’Indre jusqu’à Châteauroux (clocher de Déols). Ce rameau passe la Loire entre Tours et Orléans, et vient se perdre dans le Maine et l’Anjou. Le second type périgourdin B, dont le Brantôme est le plus ancien modèle existant, remonte la vallée de la Dordogne, traverse les montagnes au sud du Cantal, et vient expirer au Puy-en-Vélay. Une autre branche vigoureuse pousse vers le nord, passe à Limoges, se rencontre à Loches avec une des branches du type A, traverse la Loire à Saint-Benoît et arrive jusqu’à Vendôme et Chartres. L’Auvergne possède aussi son école ; à Clermont en H est son siège. Une de ses branches se dirige, en remontant l’Allier jusqu’au Puy, où elle se rencontre avec celle venue de B. Au sud, le prototype H jette un rameau directement sur la Garonne à Toulouse, à Agen, et, plus bas, jusqu’au Mas d’Agenais. Au nord, il éparpille ses rameaux en éventail à travers les plaines de la Limagne ; une branche s’étend même jusqu’à Nevers, une autre est arrêtée brusquement par les montagnes du Lyonnais. Ces trois types ABH occupent toute l’ancienne Aquitaine de Charlemagne et jettent quelques rameaux jusque dans la Neustrie. Le prototype carlovingien, dont nous avons placé le siège en C, à Aix-la-Chapelle, envahit la Meuse, la Moselle et le Rhin ; il pousse un rameau à travers les Ardennes jusque sur la Marne à Châlons, un autre jusqu’à Besançon, un autre en Flandre jusqu’à Tournay, en remontant la Sambre et descendant l’Escaut ; il occupe l’Austrasie. Le prototype bourguignon, que nous plaçons en D, à Autun, jette une branche à travers le Morvan, va chercher la vallée de l’Yonne et descend cette rivière jusqu’à Auxerre, où elle s’arrête. Une autre branche passe sous Château-Chinon le long des montagnes, traverse la Loire à la Charité, pousse quelques rameaux dans le Nivernais et se perd avant d’arriver à Bourges. Un troisième rameau vivace se jette sur Beaune, Dijon, arrive à Langres ; puis, traversant la montagne, descend la Marne jusqu’à Châlons. Un quatrième va chercher le Doubs et le remonte jusqu’à Besançon, vers l’est. Un cinquième enfin suit la vallée de la Saône et s’étend jusque vers Valence, en passant par Lyon et Vienne, se rencontre avec une des branches du prototype I, placé à Arles. L’école D occupe l’ancien royaume carlovingien de Bourgogne. Le type appartenant à l’Île de France, dont le centre est placé à Paris en E, jette des rameaux tout autour de lui : au nord-ouest jusqu’à Rouen ; au nord jusqu’à Saint-Omer et Tournay, Saint-Quentin, en remontant l’Oise ; à l’est jusqu’à Reims et Châlons ; au sud-est jusqu’à Troyes, en remontant la Seine, et jusqu’à Sens en remontant l’Yonne ; au sud jusqu’à Orléans, et à l’ouest jusqu’à Chartres. Enfin, le type normand, dont le centre est posé en G, à Caen, se ramifie sur les côtes, au nord-ouest jusqu’à Eu, à l’ouest jusqu’à Dol, et, remontant l’Orne, descend l’Eure jusqu’à Évreux. Un rameau passe le détroit et couvre l’Angleterre. Ces deux dernières écoles occupent la Neustrie. Sur notre carte, les divisions carlovingiennes sont indiquées par des lignes ponctuées. Pendant la première période carlovingienne, l’Aquitaine est, de toutes les provinces des Gaules, celle qui est la plus riche par son étendue, son territoire et le commerce qu’elle faisait avec la Bourgogne, le Nord et la Bretagne. C’est celle aussi qui fait pénétrer le plus loin l’influence de ses écoles d’architecture. La Neustrie, divisée par l’invasion normande, ne prend, jusqu’à la prédominance des suzerains français, qu’une influence limitée. Que l’on veuille bien examiner avec attention cette carte (fig. 61), on y trouvera l’occasion de faire de singulières observations. On voit, par exemple, qu’au xiie siècle, malgré les révolutions politiques survenues depuis la division des Gaules faite par Charlemagne à sa mort, les populations avaient conservé presque intact leur caractère d’Aquitains, de Bourguignons, de Neustriens et d’Austrasiens. Nos lecteurs penseront peut-être que nous prenons la question de bien haut, à propos de clochers ; et nous ne devons pas oublier que nous avons, plus d’une fois depuis le commencement de cet ouvrage, été accusés de supposer des arts nationaux, des écoles qui n’existeraient que dans notre imagination ; il faut donc que nous développions notre thème, en adressant nos remercîments sincères à ceux qui nous obligent à accumuler les renseignements et les preuves propres à éclairer la question importante du développement de l’art de l’architecture sur le territoire occidental du continent européen.

Le clocher, plus qu’aucun autre édifice, nous facilite ce travail ; car, plus qu’aucun autre édifice, il indique les goûts, les traditions des populations ; il est le signe visible de la grandeur de la cité, de sa richesse ; il est l’expression la plus sensible de la civilisation à la fois religieuse et civile de cette époque ; il prend de l’importance en raison du développement de l’esprit municipal ; il se soustrait, plus que tout autre monument, aux influences monastiques ; c’est, pour tout dire en un mot, au xiie siècle, le véritable monument national, dans un temps où chaque ville importante formait un noyau presque indépendant de la féodalité séculière ou cléricale. Le clocher peut être considéré comme le signe du développement industriel et commercial des cités. Les exemples que nous avons donnés jusqu’à présent sont autant de jalons que nous avons signalés, jalons qui sont posés sur les lignes tracées sur notre carte. Les preuves sont donc matérielles, palpables. Observons maintenant la direction de chacune de ces branches : elles suivent le cours des rivières, ce qui est naturel, ou des grandes voies commerciales qui existent encore aujourd’hui, voies qui ont singulièrement aidé au travail de centralisation du pouvoir monarchique. Prenons l’une de ces branches les plus étendues et qui ne tiennent pas compte du cours des rivières ; celle, par exemple, qui part de Périgueux, passe par Limoges, et vient aboutir à Chartres. Ne voyons-nous pas là la grande route centrale de Limoges à Paris, à peu de déviation près ? Et cette autre qui, du même centre, passe par Angoulême et le Poitou pour se jeter sur la Loire et le Maine, n’est-elle pas aussi une grande voie commerciale suivie de nos jours ? Notre carte ne tient-elle pas compte de cette barrière naturelle que la Loire a si longtemps établie entre le nord et le sud de la France ? Et cette ligne de la Bourgogne qui, de la Marne, de Châlons, descendant jusqu’aux limites du Lyonnais au sud, réunit Aix-la-Chapelle, le Rhin et la Moselle au Rhône par la Marne et la Saône, n’est-elle pas encore une voie suivie et tracée de notre temps ? On ne saurait prétendre que notre carte est tracée d’après certaines idées préconçues ; encore une fois, les monuments sont là ; et d’ailleurs ces idées ne nous ont été suggérées que par la vue des lignes réunissant les jalons épars que nous avons pu marquer. Dans les localités où deux ou trois branches partant de deux ou trois centres opposés viennent aboutir, nous pouvons constater l’influence et le mélange des arts sortis de ces centres. Ce fait est sensible à Chartres, à Châlons-sur-Marne, à Nevers, à Toulouse, à Valence, au Puy, à Auxerre, à Rouen. Nos figures l’ont démontré ou vont le démontrer. Le croisement des deux branches issues de Périgueux est sensible à Loches. Toutes ces branches indiquent des routes tracées et suivies par le commerce au xiie siècle ; et sans avoir la prétention de donner à ce travail une importance exagérée, nous pouvons croire qu’il pourra contribuer à détruire cette idée de confusion, d’intervention du hasard, dans la marche et le développement des arts sur ce coin de l’Europe ; peut-être jettera-t-il quelques clartés sur l’histoire, si compliquée, de ces temps reculés. Pour nous, ces centres, avec leurs branches qui tendent à se réunir sur certain point, indiquent les premiers pas des populations vers l’unité nationale au milieu du réseau féodal ; ces faits peuvent aider à retrouver les causes de la richesse de certaines cités dont nous avons peine à comprendre aujourd’hui l’importance. Quand le pouvoir monarchique s’établit, au xiiie siècle, sur des bases de plus en plus fermes, il trouva ouvertes ces communications entre des provinces diverses d’origine, de mœurs et de langage, et y fit rapidement pénétrer, avec de nouvelles institutions politiques, les arts du domaine royal. On s’explique ainsi comment l’architecture romane fut tout à coup, à cette époque, frappée d’impuissance ; comment ces provinces de l’ouest, de l’est et du midi, reçurent l’influence du domaine royal par les mêmes voies qui leur avaient servi pendant deux siècles à répandre au dehors les traditions de leurs arts propres.

Le clocher vieux de la cathédrale de Chartres résume les efforts, les goûts et les traditions des deux principales écoles du sol des Gaules, dont nous venons de tracer l’histoire et les influences plus ou moins étendues. Il possède, à la fois, la grandeur des conceptions des artistes de l’ouest et la puissance de leurs constructions, la hardiesse aventureuse des architectes normands, la sobriété, la finesse et l’instinct de l’harmonie des proportions qui étaient le partage des constructeurs du domaine royal, des vallées de la Seine, de l’Oise et de l’Aisne. Le nom de l’architecte qui sut fondre dans un seul édifice ces divers éléments ne nous est pas connu ; mais son œuvre impérissable, dont le principal mérite est l’unité, nous prouve que cette qualité dépend bien plus du génie de l’artiste que des éléments placés sous sa main ; que l’emploi d’éléments différents entre eux n’exclut pas l’originalité, quand ces matériaux sont recueillis par un esprit juste, une tête bien organisée et une main habile. Il est d’autres clochers en France qui ne le cèdent guère au clocher vieux de Chartres comme importance ; mais aucun ne réunit à un degré aussi élevé des proportions heureuses à l’interprétation exacte d’un programme, la sobriété à la richesse, l’application de traditions étrangères les unes aux autres à un seul édifice, sans efforts apparents. À voir ce clocher, rien ne paraît plus simple, plus facilement conçu et exécuté ; et cependant, si on analyse sa structure avec quelque soin, on aperçoit les habiles soudures entre des éléments divers, partout le raisonnement soumis à un goût sûr. Il serait fort intéressant, pour l’histoire de la transition de l’architecture romane à l’architecture française du xiiie siècle, de savoir d’où venait le maître des œuvres auquel la construction du vieux clocher de Chartres fut confiée, à quelle province il appartenait. Était-il né dans l’une de ces villes des bords de l’Oise et de l’Aisne, où les traditions gallo-romaines se conservèrent si longtemps ? ou bien était-il venu des bords de la Seine et de l’Eure, entre Paris et Rouen ? Nous pencherions vers cette dernière origine, car on retrouve, dans les détails du clocher de Chartres, dans les profils des arcs, dans la sculpture, la finesse et la grâce qui appartiennent à cette portion du territoire français. Dans les bassins de l’Oise et de l’Aisne, jusqu’à la fin du xiie siècle, les profils sont plus simples, se dépouillent moins des traditions gallo-romaines, la sculpture est barbare et pêche par le mépris de la forme. L’influence mérovingienne persiste très-tard dans ces dernières contrées, tandis que dans la partie de l’Île de France comprise entre Paris, Mantes et Dreux, il s’était formé là, dès le xie siècle, une école particulière, dont le goût s’épure de plus en plus jusque vers le milieu du xiie siècle, qui évite les exagérations et marche d’un pas assuré vers un art plein d’élégance et de finesse, délicat et contenu. Un architecte, sorti de cette école au milieu du xiie siècle, trouvant dans l’Orléanais les dernières traces des arts des provinces du sud-ouest et quelques éléments de ceux de la Normandie, apportait juste ce qu’il fallait pour bâtir le clocher vieux de Chartres en mêlant ses qualités propres aux influences romanes qui avaient pénétré cette province. Il est, en effet, curieux d’observer comme, à cette époque et plus tard encore, au commencement du xiiie siècle, les architectes de l’Île de France, bien qu’ils fussent en avance sur les écoles voisines, se pliaient aux traditions locales lorsqu’ils étaient appelés en dehors de leur centre. Ce ne fut guère qu’à la fin du xiiie siècle, alors que l’architecture eut admis de véritables formules, que cette souplesse des artistes disparaît totalement pour faire place à un art qui, ne tenant plus compte ni des traditions ni des habitudes locales, marche résolûment dans la voie unique qu’il s’est tracée. Pour nous, nous préférons la souplesse à ces formules invariables, à cette logique inexorable qui force l’art à se jeter dans les abus de ses propres principes pour ne pas tomber dans la monotonie ; aussi, nos lecteurs voudront-ils nous pardonner de nous étendre si longuement sur l’époque de transition, de recherche, de tâtonnements même, époque bien plus variée et fertile en enseignements que celle qui la suit.

Si, à Chartres, un architecte de l’Île-de-France a conçu et présidé à l’exécution du clocher vieux, à Rouen, il est très-probable qu’un de ses confrères a conçu et fait élever le clocher de la cathédrale connu sous le nom de tour Saint-Romain. Le clocher de Saint-Romain de la cathédrale de Rouen est contemporain du clocher vieux de Chartres (1140 à 1160). Le couronnement primitif de ce clocher n’existe plus, ou ne fut jamais élevé. Il devait se composer, probablement, d’une grande pyramide octogone, comme celle qui termine l’escalier du même clocher. Quoi qu’il en soit, la tour est entière et est certainement l’une des plus belles de cette partie de la France ; elle offre un mélange des deux styles de l’Île de France et de la Normandie, dans lequel le premier élément domine ; là aussi l’artiste français s’est soumis aux influences locales, mais il a évidemment apporté le goût de son école et son propre génie.

Voici (62) l’élévation du clocher Saint-Romain du côté de l’est où se trouve l’escalier qui conduit à la base du beffroi. Le clocher Saint-Romain de la cathédrale de Rouen est isolé sur trois côtés et porte de fond, comme la plupart des clochers de façade antérieurs au xiiie siècle. Il se compose, à l’intérieur, comme celui de Chartres, de deux salles voûtées superposées et d’un étage de beffroi divisé en deux. Mais ici les dispositions mesquines, confuses, les divisions d’étages égaux en hauteur des clochers normands ont été adoptées par le maître de l’œuvre français ; en se soumettant à ces habitudes, il a cependant répandu dans son œuvre la grâce et la finesse, l’étude des détails, la sobriété des saillies, la parfaite harmonie des profils et de la sculpture avec l’ensemble, qui appartiennent à l’école d’où il sortait. Il a surtout habilement ménagé les pleins et les vides, donnant d’autant plus d’importance à ceux-ci et augmentant l’échelle des détails à mesure que la tour s’élevait au-dessus du sol. Ces détails sont d’une grande beauté ; la construction est exécutée en petits matériaux, avec le soin que les architectes du xiie siècle mettaient dans leurs bâtisses ; les profils sont peu saillants et produisent, malgré leur extrême finesse, beaucoup d’effet ; les contreforts sont habilement plantés et profilés. L’escalier qui, du côté de l’est, dérange la disposition des baies, est un chef-d’œuvre d’architecture. La construction du clocher Saint-Romain de Rouen, bien que très-légère en raison de la dimension extraordinaire de cet édifice, n’a subi d’autre altération que celle produite par l’incendie qui détruisit la cathédrale à la fin du xiie siècle. Au xiiie siècle, on pratiqua en A une arcade dans une des baies géminées du beffroi pour le passage des grosses cloches. Ce fait est curieux ; il indique, ou qu’avant cette époque les cloches étaient montées dans les tours pendant leur construction, ou qu’elles étaient de petite dimension, ainsi que nous l’avons dit plus haut.

Nous pourrions fournir encore de nombreux exemples de ces clochers de l’époque de transition bâtis dans le voisinage de l’Île-de-France ; mais il faut nous borner. Il nous reste à faire voir comment les architectes du xiiie siècle surent profiter des tentatives de leurs prédécesseurs, et appliquer les principes nés dans les provinces de l’Ouest, de l’Est et du Nord, au nouveau mode de construction inauguré, à la fin du xiie siècle, dans l’Île-de-France.

Un des rares clochers complets, du commencement du xiiie siècle, est celui qui flanque la façade de la cathédrale de Senlis, du côté méridional. Nous en donnons la vue perspective (63).

Bâti d’un seul jet, pendant les premières années du xiiie siècle, en matériaux d’excellente qualité, ce clocher nous montre déjà les tendances des architectes du xiiie siècle à chercher les effets surprenants. S’élevant sur une base carrée à peu près pleine, mais sous laquelle s’ouvre une charmante porte donnant sur le bas-côté sud de la cathédrale (voy. Porte), ce clocher latéral, contrairement aux habitudes des constructeurs antérieurs, n’est plus un monument isolé ; il participe intimement au plan de l’église ; son rez-de-chaussée sert de vestibule à l’un des collatéraux. Déjà les clochers latéraux de l’église abbatiale de Saint-Denis, élevés par l’abbé Suger, présentaient cette disposition, qui paraît avoir été adoptée dans l’Île-de-France dès le xiie siècle. Au-dessus du rez-de-chaussée est un étage voûté, éclairé, sur chaque face, par des baies jumelles ; puis, immédiatement au-dessus de cet étage, s’élève le beffroi sur plan octogone. Un escalier A, pris dans un angle renforcé, et non plus indépendant comme dans les exemples précédents, donne entrée dans l’étage du beffroi. De grands pinacles à jour posés sur les angles du carré servent de transition entre cette base carrée et l’étage octogonal. L’un de ces pinacles contient une tour ronde B qui renferme le sommet de l’escalier. Quatre longues baies, ouvertes dans toute la hauteur du beffroi sur les quatre faces parallèles au carré, laissent sortir le son des cloches. Trois autres baies plus petites s’ouvrent dans les autres faces, sous les pinacles, ainsi que l’indique la fig. 64. Cette figure nous fait voir la disposition des pyramides à jour qui couronnent ces pinacles ; leur axe ne correspond pas à l’axe des pinacles, mais ces pyramides s’appuient sur les faces de l’étage octogone vertical, comme pour leur servir de contre-forts.

 

 

https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle

 

 

 

 

 

clocher de l’église constitue aussi un édifice exceptionnel construit au xiie siècle. Abbaye de la Trinité de Vendôme — Wikipédia

En 1508, le maître d’œuvre, Jehan Texier dit Jehan de Beauce, réalise la façade de l’abbatiale de la Trinité.

Cet embrasement sculpté est un des chefs-d’œuvre de l’art gothique flamboyant.

 

Le clocher de l’église constitue aussi un édifice exceptionnel construit au xiie siècle. .

Source : Abbaye de la Trinité de Vendôme — Wikipédia

Réforme des retraites : le 49.3 est un « aveu d’échec », même pour des députés de la majorité

 

Christophe Marion à l'Assemblée nationale le 16 mars 2023.

Christophe Marion à l’Assemblée nationale le 16 mars 2023. • © France 3 Centre-Val de Loire

 

 

Une déclaration qui s’inscrit dans la continuité de celles émanant notamment de la gauche, le député EELV de Tours Charles Fournier qualifiant la manœuvre de « déni de démocratie« . Sauf que Christophe Marion, lui, est un député Renaissance, le parti présidentiel. Et au sein de son mouvement, il n’est même pas frondeur :

J’ai assumé ce texte, pour moi c’est un bon texte. Ce n’est pas une réforme populaire. Il méritait, ce texte, d’aller au vote à l’Assemblée nationale.

Christophe Marion, député Renaissance de Loir-et-Cher

Comme elle l’a expliqué devant l’Assemblée ce jeudi, Élisabeth Borne a préféré déclencher le 49.3 (qui prend le risque d’exposer son gouvernement à une motion de censure) que de passer par un vote des députés. Vote qui aurait été, au mieux pour le gouvernement, très serré selon les dernières estimations.

Mais pour Christophe Marion, c’est un texte qu’il fallait faire passer par la case vote, « même s’il était perdu, et en tirer les conséquences, soit retirer le texte, soit le retravailler pour obtenir une majorité« . Cette position, il assure la partager avec d’autres députés de son groupe, « tout aussi déçus » que lui.

 

Source : Réforme des retraites : le 49.3 est un « aveu d’échec », même pour des députés de la majorité

Pascal ForeauL utilisation du 49_3 c est changer la V République et l équilibre entre les pouvoirs. Un President de la République gouverne par son Premier ministre avec un parlement et des institutions ce n est pas le mandat d un dictateur decidé par le peuple pour répondre à une crise ou à une période de troubles.

Légende : sont grisés les régimes spéciaux déjà fermés ou dont la fermeture est envisagée par le PLFRSS pour 2023.Avis de la commission des finances sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (n°760). (Mme Marina Ferrari)

RÉGIMES DE BASE DE SÉCURITÉ SOCIALE (HORS BRANCHES FAMILLE ET AUTONOMIE)

AVIS PRÉSENTÉ AU NOM DE LA COMMISSION DES FINANCES, DE L’ÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU CONTRÔLE BUDGÉTAIRE SUR LE PROJET DE LOI de financement rectificative de la sécurité  sociale pour 2023 (n° 760), 

PAR Mme Marina FERRARI,   députée  l16b0771_rapport-avis

Légende : sont grisés les régimes spéciaux déjà fermés ou dont la fermeture est envisagée par le PLFRSS pour 2023.

Note n° 1 (direction de la sécurité sociale) : pour simplifier la lecture, les tableaux reposent sur la notion de branche, non de risque. Par conséquent, les prestations effectivement prises en charge peuvent varier entre les régimes identifiés comme disposant d’une même branche. Il en résulte aussi que le risque d’invalidité est conventionnellement inclus dans la branche maladie pour les personnes avant l’âge légal de départ à la retraite et dans la branche vieillesse après.

Certains régimes d’assurance vieillesse servent des pensions d’invalidité ou des rentes (pensions de réforme). Lorsque ce sont les seules prestations incluses dans les comptes de la branche, la case est notée du symbole ○. Lorsque le régime assure la couverture des risques correspondant à la branche, la case est notée du symbole ●. Lorsque les risques ne sont pas couverts par ce régime, la case est vide. Par exemple, les fonctionnaires civils de l’État sont assurés au régime général au titre de l’assurance maladie. Ils sont affiliés à un régime spécial pour les branches vieillesse et AT-MP.

Note n° 2 : manquent le régime de l’Office de radio-télévision française (ORTF), fermé en 1936, et celui CESE.

Légende : sont grisés les régimes spéciaux déjà fermés ou dont la fermeture est envisagée par le PLFRSS pour 2023.

Source : annexe 1 du PLFSS pour 2023.

Si cette ordonnance fondatrice proclame que « l’organisation de la sécurité sociale assure dès à présent le service des prestations prévues par les législations concernant […] l’allocation aux vieux travailleurs salariés » et que « des ordonnances ultérieures procéderont à l’harmonisation desdites législations et pourront étendre le champ d’application de l’organisation de la sécurité sociale à des catégories nouvelles de bénéficiaires » ([20]), la loi a précisé, via ce qui est aujourd’hui l’article L. 711-1 du code de la sécurité sociale, que « parmi celles jouissant déjà d’un régime spécial le 6 octobre 1945, demeurent provisoirement soumises à une organisation spéciale de sécurité sociale, les branches d’activités ou entreprises énumérées par un décret en Conseil d’État » ([21]).

● La rapporteure pour avis soutient les objectifs du Gouvernement en termes d’équité, d’universalité et de lisibilité du système de retraite : l’existence de certains des régimes spéciaux chargés de l’assurance vieillesse ne paraît plus pertinente, compte tenu à la fois du rapprochement considérable des conditions de travail des assurés qui en relèvent avec ceux relevant du régime général ou de ceux déjà alignés sur lui et du déséquilibre démographique qui les caractérise parfois, obligeant l’État à compenser leur déficit.

En matière de retraite, tel est le cas des régimes des industries électriques et gazières (CNIEG), lesquelles couvrent singulièrement le personnel des sociétés Électricité de France (EDF), Engie, Enedis et de leurs réseaux de transport (RTE, GRDF, etc.), de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), des clercs et employés de notaire (CRPCEN), de la Banque de France et des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Par exemple, les cotisations de la RATP représentaient 489 millions d’euros en 2021, tandis que la dotation de l’État atteignait 737 millions d’euros.

Dans ces cinq régimes spéciaux, l’âge légal de départ à la retraite est fréquemment plus bas que 62 ans (cf. infra) : la durée de versement de la pension y est donc plus longue.

À compter du 1er septembre 2023, les assurés recrutés dans les entreprises ou organismes concernés seront affiliés à la branche vieillesse du régime général, ce qui d’ailleurs fluidifiera le marché du travail et ouvrira aux intéressés le bénéfice du compte personnel de prévention (C2P) pour l’exposition à certains risques.

En revanche, si les salariés et agents recrutés avant cette date demeureront rattachés aux régimes en question, ils se verront appliquer le décalage de deux ans l’âge légal et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation. Cette extinction progressive des affiliations (clause dite du grand-père), qui a déjà été appliquée dans le passé (par exemple récemment pour le régime de la SNCF) évite des transitions complexes pour les assurés et l’administration.

EFFECTIFS ET CHARGES DES RÉGIMES SPÉCIAUX EN 2021

(en nombre, en milliards d’euros et en années)

IEG

CRPCEN

RATP

Banque de F.

CESE

Stock de cotisants

135 427

62 854

42 444

8 392

175

Flux de nouveaux affiliés

4 607

7 606

1 033

120

n. c.

Prestations vieillesse

5,2 Md€

0,8 Md€

1,2 Md€

0,5 Md €

Durée de versement

Femmes (moy. : 23,9 ans)

Hommes (moy. : 19,6 ans)

30,1 ans

26,5 ans

23,9 ans

20 ans

29,7 ans

26,9 ans

35 ans

25,9 ans

n. c.

Âge légal

55 à 62 ans

60 à 62 ans

52 à 62 ans

55 à 62 ans

62 ans

Note : pour la Banque de France et pour la durée de versement, les chiffres datent de 2020.

Source : annexe 2 du PLFRSS ; pour l’âge légal – documentation des régimes concernés.

 : Avis de la commission des finances sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (n°760). (Mme Marina Ferrari)