Le dodécaèdre bouleté est un objet gallo-romain façonné dans un précieux alliage cuivreux qui brillait de mille feux.
Ce polyèdre est composé de douze faces à cinq côtés. Chacune est percée d’un cercle. Sa forme est un mystère, ses orifices en sont un autre…
Sa forme régulière rappellera à certains leurs leçons de géométrie, à d’autres la philosophie de Platon et d’Aristote, les douze constellations du zodiaque.
Le secret des nombres et l’énigme de l’univers réunis en un seul artefact font du dodécaèdre un objet… magique…
Archives de catégorie : Veille des flux
À Vendôme, la mosquée des Rottes s’ouvre aux curieux
Rencontre dans la salle de prière. © (Photo NR, Edith Van Cutsem)
Autre surprise, le nombre d’enfants inscrits aux cours.
« Actuellement, 150 élèves garçons et filles âgées de 7 à 15 ans suivent l’enseignement assuré par deux imams salariés du gouvernement turc dont depuis peu une femme.
En plus, l’imam, qui n’a que le mercredi comme seul jour de congé dans la semaine, assure aussi l’enseignement auprès des adultes qui veulent approfondir leurs connaissances. »
Attaché aux affaires religieuses, salarié du gouvernement turc et responsable de soixante-dix imams d’une grande région reprenant le ressort du consulat, Ibrahim Isitan, présent pour l’occasion, a souligné le besoin à Paris d’une université pour la formation des imams, lieu qui sera financé par la communauté turque.
« L’État turc ne finance pas la construction des mosquées et des lieux de formation. Il ne fait que salarier ses imams. »
Il évoquait la loi séparatisme du 24 août 2021 qui vise notamment à préciser les statuts de l’Islam de France.
Ainsi, Atcive va prochainement se scinder pour différencier ce qui relève du statut associatif culturel dépendant de la loi de 1901 (fête, kermesse…) et ce qui est cultuel et religieux type loi de séparation de 1905.
Source : À Vendôme, la mosquée des Rottes s’ouvre aux curieux
À Vendôme, la mosquée des Rottes s’ouvre aux curieux
Publié le | Mis à jour le

S’ouvrir sur l’extérieur pour mieux se connaître. C’est la démarche de la communauté turque qui, dimanche 21 mai 2023, proposait des rencontres.
Dimanche exceptionnel ce 21 mai 2023 pour la mosquée des Rottes qui, pour la deuxième fois de son histoire, a proposé d’ouvrir ses portes comme en 2016 à tout un chacun pour visiter ses locaux implantés rue de la Tuilerie. « Il est important de répondre aux questions des Vendômois qui passent régulièrement devant le bâtiment sans y avoir jamais pénétré », souligne Veysal Akdag, président de l’Association turque de culture islamique de Vendôme et de ses environs (Atcive), en présence de Laurent Brillard, maire. En février dernier, il a succédé à Adil Dundar qui, parti de Turquie à l’âge de 9 ans, était depuis 1990 le président de l’association qui compte actuellement 170 adhérents.
Des visiteurs étonnés par le nombre de pratiquants
Les visiteurs non musulmans de ces portes ouvertes (une cinquantaine au fil de la journée) se sont intéressés aux modalités de la pratique religieuse et étaient étonnés de l’importance de la communauté. Il a été rappelé que la mosquée, construite à partir de 1992 et ouverte en 1997 grâce aux dons de la collectivité turque, est fréquentée par 1.000 à 1.500 pratiquants venant de tout le Vendômois. « Ici, nous sommes neutres et ne devons pas parler politique mais uniquement le langage du rassemblement », soulignait le président.
La mosquée réunit un lieu de prière pour les cinq appels de la journée, des salles de cours et des lieux de détente que les Vendômois étaient invités à découvrir. Si les hommes prient au premier étage, les femmes se retrouvent au rez-de-chaussée dans une pièce qui sert aussi aux cours des enfants, la prière étant retransmise par haut-parleur. « C’est préférable de ne pas mélanger hommes et femmes pour maintenir la concentration qu’impose la prière. Le voile est aussi là pour ne pas tenter le regard de l’homme et pour garantir ma tranquillité et ma pudeur. C’est ma liberté de décider de ce que j’accepte de montrer aux autres », confie une jeune femme voilée, rencontrée sur place.
« Quelle différence avec cette mosquée et celle de la rue Rochambeau vers Naveil ? » interroge une visiteuse. « C’est en raison de différence d’interprétation des textes, de culture et de langue. Ici, nous accueillons des Turcs, des Maghrébins, des Africains, des reconvertis français », précisait Veysal Akdag.

Près de 150 élèves
Autre surprise, le nombre d’enfants inscrits aux cours. « Actuellement, 150 élèves garçons et filles âgées de 7 à 15 ans suivent l’enseignement assuré par deux imams salariés du gouvernement turc dont depuis peu une femme. En plus, l’imam, qui n’a que le mercredi comme seul jour de congé dans la semaine, assure aussi l’enseignement auprès des adultes qui veulent approfondir leurs connaissances. »
Attaché aux affaires religieuses, salarié du gouvernement turc et responsable de soixante-dix imams d’une grande région reprenant le ressort du consulat, Ibrahim Isitan, présent pour l’occasion, a souligné le besoin à Paris d’une université pour la formation des imams, lieu qui sera financé par la communauté turque. « L’État turc ne finance pas la construction des mosquées et des lieux de formation. Il ne fait que salarier ses imams. »
Il évoquait la loi séparatisme du 24 août 2021 qui vise notamment à préciser les statuts de l’Islam de France. Ainsi, Atcive va prochainement se scinder pour différencier ce qui relève du statut associatif culturel dépendant de la loi de 1901 (fête, kermesse…) et ce qui est cultuel et religieux type loi de séparation de 1905.
Lors du récent tremblement de terre, les Vendômois se sont montrés solidaires de la communauté turque puisque 70.000 € ont été collectés pour les sinistrés. Comme tous les ans, la communauté turque s’associera aux animations du Printemps des Rottes du 31 mai au 3 juin 2023.
Ivan Illich et l’art de la lecture – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
La perspective mystique
Aux yeux de Hugues de Saint-Victor, l’acte de lecture implique finalement l’adoption d’une grande discipline, si elle doit être fructueuse.
La quête de la sagesse dont elle témoigne s’enracine dans une quête des symboles de l’ordre du monde que l’on peut reconnaître à travers les pages d’un livre.
Selon l’auteur, les yeux des humains ont en effet perdu la transparence et la puissance de rayonnement pour lesquelles ils avaient été créés, et le livre se présente comme un remède à cette situation : il est l’occasion d’un voyage, d’une évasion hors du monde, à la découverte de la vérité.
En d’autres termes, l’œil qui lit le texte est l’instrument par lequel l’individu perçoit le charme de la véritable beauté ; grâce à lui, il sort de l’ombre et s’approche de la lumière, son être s’embrase jusqu’à devenir étincelant.
Source : Ivan Illich et l’art de la lecture – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
Homo sapiens a-t-il colonisé trois fois l’Europe ? | L’Humanité
Quand notre ancêtre Homo sapiens est-il arrivé en Europe occidentale ?
Une nouvelle fois, Ludovic Slimak et son équipe de l’université Paul-Sabatier de Toulouse lancent un pavé dans la mare.
Eux qui avaient déjà révélé la présence d’Homo sapiens 12 000 ans avant la date jusque-là établie annoncent aujourd’hui que celui-ci n’est pas venu une fois mais trois fois !
Autrement dit, la troisième vague de peuplement, il y a 42 000 ans, considérée jusqu’à présent comme la première, est en fait la dernière.
Elle a été précédée de deux vagues, l’une il y a 45 000 ans et l’autre il y a 54 000 ans.
Source : Homo sapiens a-t-il colonisé trois fois l’Europe ? | L’Humanité
LOI n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (1) – Légifrance
RAPPORT DÉCRIVANT LES PRÉVISIONS DE RECETTES ET LES OBJECTIFS DE DÉPENSES, PAR BRANCHE, DES RÉGIMES OBLIGATOIRES DE BASE,
LES PRÉVISIONS DE RECETTES ET DE DÉPENSES DES ORGANISMES CONCOURANT AU FINANCEMENT DE CES RÉGIMES AINSI QUE L’OBJECTIF NATIONAL DE DÉPENSES D’ASSURANCE MALADIE POUR LES QUATRE ANNÉES À VENIR
La présente annexe décrit l’évolution des agrégats de dépenses, de recettes et de soldes de l’ensemble des régimes obligatoires de base de sécurité sociale et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) pour la période 2023-2026.
Le solde des régimes obligatoires de base a connu en 2020, sous l’effet des dépenses de crise sanitaire et de la récession qui a suivi, une dégradation sans précédent et a atteint le niveau de -39,7 milliards d’euros. Il s’est redressé en 2021 à -24,3 milliards d’euros, sous l’effet de la reprise progressive de l’activité et de l’atténuation graduelle des contraintes sanitaires, et est prévu en 2022 à -18,9 milliards d’euros dans la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023. La reprise de l’activité économique se poursuivrait en 2023, bien qu’en ralentissement après les forts rebonds enregistrés en 2021 et en 2022.
Les dépenses liées à la crise sanitaire diminueraient sensiblement cette année, tandis que le contexte de forte inflation conduirait à l’inverse à une hausse des prestations.
Au total, ces mouvements conduiraient à une nette diminution du déficit cette année, qui verrait également les premiers effets de la réforme des retraites portée par la présente loi de financement rectificative de la sécurité sociale (I).
Les comptes de la sécurité sociale demeureraient toutefois fortement dégradés à moyen terme, sous l’effet de recettes durablement affectées par la crise, d’une hausse des dépenses de la branche Maladie et de la situation des comptes de la branche Vieillesse, les effets de la réforme des retraites se matérialisant seulement progressivement au gré de l’élévation progressive de l’âge de départ à la retraite et l’équilibre global du système de retraite étant en partie assuré par les régimes complémentaires de retraite, hors du champ de la présente annexe.
LOI n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (1) – Légifrance
Est approuvé le rapport figurant en annexe à la présente loi modifiant, pour les quatre années à venir (2023 à 2026), les prévisions de recettes et les objectifs de dépenses, par branche, des régimes obligatoires de base de sécurité sociale, les prévisions de recettes et de dépenses des organismes concourant au financement de ces régimes ainsi que l’objectif national de dépenses d’assurance maladie.
DEUXIÈME PARTIE : DISPOSITIONS RELATIVES AUX DÉPENSES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR L’EXERCICE 2023 (Articles 10 à 36)
Titre IER : RECULER L’ÂGE DE DÉPART EN TENANT COMPTE DES SITUATIONS D’USURE PROFESSIONNELLE ET DE LA PÉNIBILITÉ EFFECTIVE DES MÉTIERS
(Articles 10 à 17)
Article 10 I.
– Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Le troisième alinéa du II de l’article L. 111-2-1 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elle se fixe pour objectifs, à l’horizon 2050, la suppression de l’écart entre le montant des pensions perçues par les femmes et celui des pensions perçues par les hommes et, à l’horizon 2037, sa réduction de moitié par rapport à l’écart constaté en 2023. » ;
2° L’article L. 161-17-2 est ainsi modifié : a) Au premier alinéa, le mot : « soixante-deux » est remplacé par le mot : « soixante-quatre » et, à la fin, l’année : « 1955 » est remplacée par l’année : « 1968 » ; b) Au deuxième alinéa, l’année : « 1955 » est remplacée par l’année : « 1968 », la date : « 1er juillet 1951 » est remplacée par la date : « 1er septembre 1961 » et, après le mot : « décembre », la fin est ainsi rédigée : « 1967, de manière croissante, à raison de trois mois par génération. » ; c) Les 1° et 2° sont abrogés ;
3° L’article L. 161-17-3 est ainsi modifié : a) A la fin du 2°, la date : « 31 décembre 1963 » est remplacée par la date : « 31 août 1961 » ; b) Au 3°, la date : « 1er janvier 1964 » est remplacée par la date : « 1er septembre 1961 » et l’année : « 1966 » est remplacée par l’année : « 1962 » ; c) A la fin du 4°, les mots : « entre le 1er janvier 1967 et le 31 décembre 1969 » sont remplacés par les mots : « en 1963 » ; d) A la fin du 5°, les mots : « entre le 1er janvier 1970 et le 31 décembre 1972 » sont remplacés par les mots : « en 1964 » ; e) A la fin du 6°, l’année : « 1973 » est remplacée par l’année : « 1965 » ;
4° Au début de l’article L. 173-7, sont ajoutés les mots : « A l’exception des versements mentionnés au IV de l’article L. 351-14-1, » ;
5° Au 1° de l’article L. 351-8, les mots : « à l’article L. 161-17-2 augmenté de cinq » sont remplacés par les mots : « au premier alinéa de l’article L. 161-17-2 augmenté de trois » ;
Retraites : le gouvernement rend le COR responsable de la mauvaise compréhension de la réforme
Les différentes hypothèses du COR ont « brouillé les pistes », selon Matignon
L’exécutif considère qu’une partie de ces hypothèses n’étaient pas réalistes et qu’elles ont biaisé le débat.
Mais quand on creuse, on comprend que le problème n’est pas tant le rapport lui-même que les sorties publiques du président du COR.
Le 19 janvier dernier, Pierre-Louis Bras s’était exprimé devant la commission des Finances de l’Assemblée.
Il avait indiqué que les dépenses des retraites « ne dérapent pas » et que « sur le long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre ».
Une simple phrase au milieu de 30 minutes d’échanges, qui avait enflammé les réseaux sociaux. L’opposition y avait vu la confirmation que cette réforme était inutile.
Le gouvernement a eu beau répéter qu’il ne parlait que des dépenses, pas des recettes, la bataille de l’opinion était perdue.
Trois mois plus tard, la Macronie ne décolère pas. « Déraper, ce n’est pas un concept économique », s’agace le député Renaissance Marc Ferracci, lui-même membre du COR.
Source : Retraites : le gouvernement rend le COR responsable de la mauvaise compréhension de la réforme


Les 345 pages du 9e rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié mi-septembre, étaient censées planter le décor. Le COR, instance indépendante bien que rattachée à Matignon, est composée d’administrations, de parlementaires et de partenaires sociaux. Ses méthodes, a posteriori, sont contestées. Au sommet de l’État, on regrette que ce rapport n’ait pas permis au plus grand nombre de se mettre d’accord sur un simple constat : une réforme des retraites était-elle nécessaire ou non ?
Le Conseil d’orientation des retraites a proposé plusieurs scénarios, mais en privé, la Première ministre déplore ce fonctionnement et ces différentes hypothèses. « Chacun obtient le scénario qu’il souhaite, ça a brouillé les pistes », regrette Elisabeth Borne.
Les différentes hypothèses du COR ont « brouillé les pistes », selon Matignon
L’exécutif considère qu’une partie de ces hypothèses n’étaient pas réalistes et qu’elles ont biaisé le débat. Mais quand on creuse, on comprend que le problème n’est pas tant le rapport lui-même que les sorties publiques du président du COR. Le 19 janvier dernier, Pierre-Louis Bras s’était exprimé devant la commission des Finances de l’Assemblée. Il avait indiqué que les dépenses des retraites « ne dérapent pas » et que « sur le long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre ». Une simple phrase au milieu de 30 minutes d’échanges, qui avait enflammé les réseaux sociaux. L’opposition y avait vu la confirmation que cette réforme était inutile. Le gouvernement a eu beau répéter qu’il ne parlait que des dépenses, pas des recettes, la bataille de l’opinion était perdue.
Trois mois plus tard, la Macronie ne décolère pas. « Déraper, ce n’est pas un concept économique », s’agace le député Renaissance Marc Ferracci, lui-même membre du COR.
Vers une réforme du COR ?
À Matignon aussi, le regard est sévère. On juge que le COR n’est plus le lieu où on peut se mettre d’accord sur un diagnostic. La Première ministre semble réfléchir à une formule où les partenaires sociaux seraient en responsabilité, comme pour les retraites complémentaires. À terme, une refondation de ce Conseil d’orientation n’est donc pas à exclure. « Cela doit se faire à froid », tempère tout de même un macroniste.
Mais la charge de l’exécutif contre le COR ressemble tout de même bien à une diversion. À aucun moment la majorité n’a su convaincre que cette réforme était nécessaire. « On aurait dû commencer par expliquer les imperfections du système actuel », enrage un député. « Si ça n’a pas fonctionné, c’est de notre faute », reconnaît un conseiller à Bercy.
Comment bien se laver l’intérieur du nez | Slate.fr
la meilleure solution pour décongestionner son museau est de se laver le nez.
Simple. Basique. Économique.
Écologique.Double effet kiss coolLa plupart du temps, nous réservons cette pratique aux tout-petits.
Seul un Français sur deux déclare se laver l’intérieur du nez, ne serait-ce qu’occasionnellement.
Pourtant, comme l’indique le Dr Raphael Hadjedj, chirurgien ORL, se laver le nez a un double effet kiss cool franchement salvateur:
«Ce lavage du nez a un effet mécanique –laver le nez permet de se débarrasser des saletés qui l’encombrent– ainsi qu’un effet anti-inflammatoire, grâce à la solution saline utilisée. Cette dernière réduit l’œdème de la muqueuse nasale, c’est-à-dire qu’elle diminue la sensation de congestion.»
Ce double effet permet ainsi de soulager l’obstruction nasale –et les désagréments qu’elle entraîne– dans de nombreuses affections: rhinite virale aigue (rhume), rhinites et rhinosinusites chroniques, rhinite allergique, polypose nasosinusienne…
Source : Comment bien se laver l’intérieur du nez | Slate.fr
Comment bien se laver l’intérieur du nez
Agressé par les polluants, les allergènes et les virus, notre nez est mis à rude épreuve. Et si on lui offrait une petite douche bien méritée?

Quelles qu’en soient les causes, l’encombrement nasal est sans doute l’un des désagréments les plus courants et les plus partagés. Dans une enquête Ipsos de 2015, 96% des Français déclaraient souffrir au moins occasionnellement de rhumes ou rhinopharyngites, et ce au moins une fois par an pour 78%. En outre, selon la même enquête, la moitié des Français connaissent au moins occasionnellement des allergies.
Depuis, le Covid est passé par là, ainsi qu’une hausse constante des allergies respiratoires et de la pollution atmosphérique, qui affectent quotidiennement les muqueuses nasales. Autrement dit, nous avons régulièrement le nez bouché et congestionné et sommes nombreux à éprouver ses multiples conséquences: gêne, maux de tête, maux d’oreille, altération de l’odorat, fatigue, troubles du sommeil… parfois de manière chronique.
Pour y remédier au plus vite, nous avons tendance à nous jeter sur l’automédication et notamment sur les vasoconstricteurs qui, bien qu’en vente libre, exposent à des effets indésirables majeurs (AVC, troubles cardiovasculaires, hausse de la tension artérielle, etc.) et sont franchement proscrits. Attirés par les sirènes du «naturel», nous pouvons aussi être tentés par l’utilisation de produits à base d’huiles essentielles, qui pourront entraîner des réactions paradoxales et irriter les muqueuses au lieu d’améliorer la situation.
Alors si dans le cas du nez pris pour cause d’allergie, on pourra bien garder les antihistaminiques –avec l’avis du médecin si les symptômes se prolongent, bien sûr–, la meilleure solution pour décongestionner son museau est de se laver le nez. Simple. Basique. Économique. Écologique.
Double effet kiss cool
La plupart du temps, nous réservons cette pratique aux tout-petits. Seul un Français sur deux déclare se laver l’intérieur du nez, ne serait-ce qu’occasionnellement.
Pourtant, comme l’indique le Dr Raphael Hadjedj, chirurgien ORL, se laver le nez a un double effet kiss cool franchement salvateur: «Ce lavage du nez a un effet mécanique –laver le nez permet de se débarrasser des saletés qui l’encombrent– ainsi qu’un effet anti-inflammatoire, grâce à la solution saline utilisée. Cette dernière réduit l’œdème de la muqueuse nasale, c’est-à-dire qu’elle diminue la sensation de congestion.»
Ce double effet permet ainsi de soulager l’obstruction nasale –et les désagréments qu’elle entraîne– dans de nombreuses affections: rhinite virale aigue (rhume), rhinites et rhinosinusites chroniques, rhinite allergique, polypose nasosinusienne…
Si un lavage régulier ne prémunit pas d’une infection virale –«Le lavage de nez ne vous empêchera pas d’attraper le Covid», prévient Raphael Hadjedj–, il peut en revanche, lorsque l’infection est là, réduire la durée des symptômes et participer à prévenir une sur-infection (ce qui, en plus d’éviter d’être malade plus longtemps et plus fortement, n’est pas négligeable quand on sait le manque de médecins généralistes et les pénuries répétées d’antibiotiques couramment utilisés pour les affections respiratoires).
Il est également utile pour réduire les symptômes de l’allergie respiratoire saisonnière: «En rentrant d’une balade, se laver le nez et se rincer les cheveux permet de retirer une bonne partie des allergènes», conseille l’ORL. C’est aussi un incontournable si on a été exposé à des poussières, notamment poussières de bois, ou encore à des fumées et gaz –pensez-y en rentrant de manifestation.
Selon Raphael Hadjedj, «une seule vraie contre-indication au lavage de nez existe: c’est lorsque l’on utilise une pommade en traitement local dans les narines. Le risque est d’envoyer une partie de cette pommade dans les poumons et de provoquer une pneumopathie.»
Lavage de nez, mode d’emploi
Vous voilà convaincus? Il faut maintenant s’équiper. D’abord, le récipient. Vous avez le choix entre une seringue (vide et sans aiguille), une petite poire de lavement, un dispositif vendu sous le nom de «Respimer» ou «Physiomer» ou encore, pour les puristes et/ou amateurs d’ayurveda, un pot neti. Car [attention: point «le saviez-vous?»] le lavage du nez, appelé «Jala neti», est un must-do dans la tradition médicale indienne, qui lui prête des vertus liées au chakra Ājñā (situé entre les yeux). Il est surtout bien utile pour effectuer des exercices de respiration sans blocage. Le dispositif «Rhino Horn» vendu en pharmacie est une déclinaison contemporaine du pot neti.
«Les dispositifs comme la poire ou le Respimer agissent avec une certaine pression et ont donc une action mécanique plus importante que le pot neti et le Rhino Horn, qui permettent des lavages par gravitation: il suffit de laisser l’eau couler», précise Raphael Hadjedj. À vous de choisir ce que vous préférez selon vos ressentis et selon vos symptômes, leur nature et intensité.
«Dans l’idéal, le liquide ressort par l’autre narine, mais ce n’est pas grave si vous n’y parvenez pas complètement.»
Une fois équipé, il s’agit de confectionner la solution de lavage –car il n’est pas question d’utiliser de l’eau pure seule. «Il s’agit d’ajouter une cuillère à soupe de gros sel (et pas de sel fin iodé) à un litre d’eau. Il est possible d’ajouter une à deux cuillères à café de bicarbonate si la solution pique ou irrite», détaille le médecin. S’il existe des sachets prêts à l’emploi et même des sprays nasaux déjà conditionnés type Stérimar, le spécialiste explique que l’ajout de cuivre, de souffre ou encore de zinc n’a absolument aucun effet supplémentaire. Keep it simple, donc.
Et maintenant, c’est l’heure de la douche. Première étape: mouchez-vous doucement le nez. Puis, au-dessus du lavabo, penchez la tête du côté droit, insérez l’embout du dispositif dans la narine gauche et faites s’écouler la solution en visant l’arrière du crâne afin de bien remplir et nettoyer les fosses nasales. Si toute la solution s’écoule dans la gorge, c’est que votre tête n’est pas bien placée ou que l’orientation du jet n’est pas optimale. «Dans l’idéal, le liquide ressort par l’autre narine, mais ce n’est pas grave si vous n’y parvenez pas complètement», indique Raphael Hadjedj.
Renouvelez l’opération de l’autre côté et mouchez-vous à nouveau.
La méthode est la même si vous utilisez un spray nasal: dans ce cas, gardez le doigt appuyé sur le pulvérisateur afin d’obtenir un jet continu –un simple pschitt ne suffit pas pour un bon nettoyage. Il peut arriver qu’une pression trop forte provoque des maux d’oreille: afin de les prévenir, il s’agira de pencher la tête plus en avant la prochaine fois. Ces douleurs peuvent également survenir si le mouchage est trop intense.
À signaler également: les sécrétions jaunâtres ne sont pas nécessairement le signe d’une surinfection et ne doivent pas inquiéter ou pousser à consulter si elles surviennent sans fièvre.
Vous pouvez renouveler le lavage aussi souvent que nécessaire au cours de la journée. Reste à en faire une habitude dès lors que le nez est en souffrance.
J’ai obtenu le remboursement de mon vol avec ChatGPT, l’astuce
Après un premier message lui demandant de me rédiger une demande de remboursement, je lui ai demandé de peaufiner sa réponse en y ajoutant les références aux textes de loi, et cette demande de remboursement des dommages-intérêts.
En lisant sa réponse, j’avais tout.
D’une formulation très claire aux références aux textes du règlement européen mentionnant mes droits. L’article 19 de la Convention de Montréal, qui stipule que la compagnie est responsable en cas de préjudice subi par le passager en raison d’un retard de vol, fut lui aussi mentionné.
Source : J’ai obtenu le remboursement de mon vol avec ChatGPT, l’astuce
J’ai obtenu le remboursement de mon vol avec ChatGPT, l’astuce
L’outil vous permet d’envoyer une demande de remboursement rapide et professionnelle, en listant les textes de loi se référant à vos droits.

© Unsplash / Jon Tyson / OpenAI
Londres, un matin de mars, à l’aéroport de Gatwick. Ici comme en France, les grèves sont particulièrement nombreuses et le secteur des transports est l’un des plus touchés. Je dois rentrer à Lisbonne et après un premier train annulé, me voilà à changer de gare pour enfin partir direction l’aéroport situé au sud de la métropole, à 45 kilomètres de là.
Ouf ! Mon avion avait finalement du retard, et je n’ai plus à me presser pour arriver à temps à la porte d’embarquement. Me voici d’ailleurs à attendre, des heures durant. Pour finalement entendre les haut-parleurs de l’aéroport annoncer le verdict : le vol TAP Portugal pour Lisbonne est tout bonnement et simplement annulé.
En guise d’alternative, une navette pour Heathrow, le principal aéroport de Londres, situé à une heure de là. Un autre vol m’y attend plus tard dans l’après-midi. La compagnie organise le transfert par bus, sans faute. Mais voilà déjà 4 heures de retard sur la balance, alors que nous devions décoller à 10h30. Je sais que déjà, malgré une très bonne organisation de TAP Air Portugal, il est l’heure pour moi de demander un remboursement.
Un remboursement plus rapidement et facilement
Les ennuis se sont poursuivis cette journée-là, alors que l’avion depuis Heathrow a lui aussi accusé du retard. 3 heures de plus, pour un total de 7 heures cumulées. À ce niveau-là, on ne compte plus seulement le remboursement, mais déjà l’envie de demander des dommages-intérêts pour les dépenses engendrées, et notre agenda foutu.
De retour à Lisbonne, me voilà à m’interroger sur les droits qui me sont donnés dans ce genre de situation, histoire d’appuyer mon argumentaire auprès du service client de la compagnie, de peur qu’ils ne profitent de mon ignorance sur le sujet. Pour gagner du temps, et alors que l’actualité tech ne parle que de ChatGPT, je décide de tester l’assistant conversationnel boosté à l’IA sur cette question. Le résultat fut déconcertant.
J’avais souvenir d’avoir vu passer une vidéo particulièrement populaire sur le sujet. Postée par une autre voyageuse, elle était devenue virale en février dernier sur Instagram. Elle y expliquait alors comment ChatGPT l’avait aidé pour rédiger à sa place sa demande de remboursement de billet d’avion. Elle avait récolté pas moins de 3,7 millions de vues, et son remboursement.
Pour peaufiner son texte, cette dernière avait précisé à l’intelligence artificielle de lui proposer un message bien dosé, dans lequel on trouverait de la fermeté, un poil de passif-agressif, et de la courtoisie. Bien sûr, les compagnies ne fonctionnent pas sur la seule motivation de leurs clients à obtenir un remboursement, mais qui sait, à quel degré un message peut changer les choses ?
Comment ChatGPT m’a aidé
De mon côté, j’avais toujours en tête cette histoire de demander plus que le prix du billet. Avec 7 heures de retard et un véritable road-trip sur la périphérie londonienne, j’ai tout de même dû annuler mes plans à Lisbonne, payer mes repas et prendre un Uber pour rentrer tard dans la nuit de l’aéroport à mon domicile. C’est sur ce point que ChatGPT m’a particulièrement aidé.
Après un premier message lui demandant de me rédiger une demande de remboursement, je lui ai demandé de peaufiner sa réponse en y ajoutant les références aux textes de loi, et cette demande de remboursement des dommages-intérêts. En lisant sa réponse, j’avais tout. D’une formulation très claire aux références aux textes du règlement européen mentionnant mes droits. L’article 19 de la Convention de Montréal, qui stipule que la compagnie est responsable en cas de préjudice subi par le passager en raison d’un retard de vol, fut lui aussi mentionné.
© ChatGPT / Presse-citron
Verdict ?
TAP Air Portugal a mis du temps à me répondre. La faute certainement à une quantité colossale de demandes ces dernières semaines, à la suite de multiples retards et annulations de vol. Mais ils m’ont répondu, et m’ont bien remboursé. Le montant total fut calculé selon l’indemnité forfaitaire correspondant aux règles en vigueur en Europe (lire ci-dessous les différents montants de remboursement).
Cela veut dire que j’ai perçu un remboursement bien supérieur à celui du prix du billet d’avion initial, mais qui ne correspond qu’aux dommages-intérêts. Le prix du billet d’avion n’est pas remboursé, car la compagnie m’a proposé un vol alternatif depuis Heathrow, lui évitant de de voir me rembourser dans un délais de 7 jours et me laisser livré à moi-même pour rentrer à Lisbonne ce jour-là.
En vue de ma transparente connaissance de mes droits à l’heure yeux, ces derniers ne se sont pas fait attendre non plus pour me proposer l’option de recevoir l’indemnisation directement sur mon compte bancaire, plutôt que sous la forme de e-credit sur leur site.
De la même manière que ChatGPT peut être parfaitement utile pour vous aider à constituer votre CV (lire ici notre tutoriel), l’outil conversationnel sera aussi désormais votre véritable concierge et assistant juridique personnel. Comme quoi, la technologie peut aussi nous protéger, parfois.
Droit européen et montant forfaitaire des indemnisations
Terminons tout de même par un petit peu d’enseignement. L’utilisation de ChatGPT ne doit pas nous dispenser de retenir les différents textes et le fonctionnement global des remboursements.
Règlement européen : en cas de retard ou d’annulation de vol, le règlement européen vous protège au niveau de l’article 261/2004. Ce règlement s’applique à la fois à tous ceux qui décollent d’un pays de l’Union européenne et tous ceux qui atterrissent au sein d’un pays de l’Union européenne.
La compensation forfaitaire : au sein du règlement européen, les compagnies se doivent de verser une indemnisation à leurs voyageurs en cas de retard de plus de 3 heures ou d’annulation de vol. Les montants dépendent de la distance parcouru sur le vol. À moins de 1500 kilomètres, la compensation est de 250 euros. Entre 1500 et 3500 kilomètres ou pour tout vol intracommunautaire, l’indemnisation sera de 400 euros. Enfin, pour les vols au-delà de 3500 kilomètres, le versement passe à 600 euros si au moins 4 heures de retard, et 300 euros sinon.
Convention de Montréal : à l’échelle plus internationale, cette convention permet de bien faire le lien de vos retards, annulation de vol ou perte de bagage avec les responsabilités d’une compagnie aérienne. Il peut être intéressant d’aller y faire un tour pour vos voyages sur d’autres continent. Pour cela, rendez-vous sur le site de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
La réglementation de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) : pour les voyageurs en mobilité réduite et handicapés, la réglementation de l’AESA permet de se protéger en cas de non respect des compagnies à la prise en charge de ses voyageurs. Les texte stipulent de fournir une assistance pour qu’ils puissent voyager confortablement et en toute sécurité (accès aux équipements de mobilité, embarquement et débarquement simplifié).
Conventions internationales sur le transport aérien : en plus de la convention de Montréal, il existe le protocole de Montréal et la convention de Varsovie. En fonction des pays, les différents droits en vigueur diffèrent mais se reposent généralement sur ces textes-là, en vertu de la législation nationale. En plus des retards, annulations et pertes ou dommages des bagages, ces textes régissent aussi des blessures ou des décès des passagers.
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Clocher de la Trinité de Vendome 41100 extrait du Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Clocher Eugène Viollet-le-Duc Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle Édition BANCE — MOREL de 1854 à 1868
Pendant la première moitié du xiie siècle, avant l’érection du vieux clocher de la cathédrale de Chartres, on construisit un immense clocher isolé, dépendant de l’église abbatiale de la Trinité de Vendôme. Au point de vue de la construction, et sous le rapport du style, ce clocher doit être examiné en détail ; il subit l’influence de deux styles, du style roman ancien né dans les provinces occidentales, et du style qui se développait sur les bords de l’Oise et de la Seine dès le commencement du xiie siècle.

La coupe du clocher de la Trinité de Vendôme (53) nous explique les dispositions de cette étrange construction, déjà très-parfaite, mais où l’on sent encore les tâtonnements d’artistes qui cherchent des moyens nouveaux et qui ne s’affranchissent pas entièrement des traditions antérieures. Sa base est une salle carrée, voûtée par une calotte en arcs de cloître, avec quatre trompillons aux angles donnant pour le plan de la voûte un octogone à quatre grands côtés et quatre petits. Sur cette voûte, dont la coupe est en tiers-point, s’élève, au centre, un pilier carré B cantonné de quatre colonnes engagées [voir le plan du premier étage (54)].

Quatre arcs doubleaux A, en tiers-point, sont cintrés du pilier B aux quatre piliers engagés C. Mais, pour porter en toute sécurité le pilier central B, deux arcs croisés, concentriques à la voûte, viennent reposer sur les murs de l’étage inférieur, et, afin d’éviter le relèvement de ces deux arcs croisés sous la charge du pilier, quatre arcs-boutants, sortes d’étrésillons indiqués sur notre coupe (fig. 53), aboutissent sous les bases des colonnes D des quatre piles engagées.

Il serait difficile de bien faire comprendre ce système de construction sans l’aide d’une figure ; aussi nous donnons (55), une vue perspective de cet étage à l’intérieur. En E sont les deux arcs croisés sur l’extrados de la voûte et portant le pilier central ; en F, les arcs-boutants aboutissant sous les bases des colonnes engagées H des piliers adossés aux murs. En G, des portions de mur étrésillonnant le système d’arcs. Les pans coupés J de la voûte inférieure en arcs de cloître ne sont pas inutiles ; ils tiennent lieu des pièces de charpente que l’on place aux angles des enrayures et que l’on désigne sous le nom de goussets ; ils empêchent le roulement de tout le système, relient et étrésillonnent les angles de la base en maçonnerie. Des moyens si puissants devaient avoir un motif. Ce motif était de porter, sur le pilier central, les quatre arcs doubleaux I et la retraite K, un énorme beffroi en charpente, auquel la partie supérieure du clocher servait d’enveloppe. Les constructeurs avaient compris, à mesure qu’ils donnaient plus d’élévation à leurs clochers, qu’il fallait, aux beffrois de charpente mis en mouvement par le branle des cloches, un point d’appui solide, près de la base du clocher, là où la construction épaisse et chargée n’avait rien à craindre des pressions inégales des beffrois. Or, les quatre arcs doubleaux et la retraite portaient l’enrayure basse de ce beffroi, et cette construction de pierre, bien appuyée, bien étrésillonnée, conservait cependant une certaine élasticité. À partir de cette base, l’enveloppe, la partie supérieure du clocher, n’ayant à subir aucun ébranlement, pouvait être légère ; et, en effet, le clocher de la Trinité de Vendôme, si on le compare aux clochers précédents dont nous avons donné des coupes, est très-léger relativement à sa hauteur, qui est considérable (environ 80m, 00 de la base au sommet de la flèche).
Jusqu’alors, dans les clochers romans, une simple retraite ou des trous dans les parements intérieurs, ou des corbeaux saillants, ou une voûte en calotte, recevaient l’enrayure basse des beffrois en charpente ; et peu à peu, par suite du mouvement de va-et-vient que prennent ces beffrois, les constructions se disloquaient, des lézardes se manifestaient au-dessus des ouvertures supérieures, les angles des tours fatiguaient et finissaient par se séparer des faces[25]. Si la charpente des cloches reposait à plat sur une voûte dont les reins étaient remplis, le peu d’élasticité d’une pareille assiette produisait des effets plus funestes encore que les retraites ou les corbeaux sur les parements intérieurs. Car ces voûtes, pressées tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, se disjoignaient d’abord, et produisaient bientôt des poussées inégales. Le système d’assiette de beffroi adopté dans la construction du clocher de la Trinité, par sa complication même et la pression contrariée des arcs inférieurs, à cause de ces deux étages d’arcs séparés par une pile, possède une élasticité égale à sa résistance, et divise tellement les pressions alternatives du beffroi en charpente qu’elle arrive à les neutraliser complétement. Cela est très-savant et fait voir comme, en quelques années, sous l’influence des écoles nouvelles, les lourdes constructions romanes s’étaient transformées. Le clocher de la Trinité de Vendôme est peut-être le premier qui soit élevé sur un programme arrêté. Ce n’est plus une tour de quasi défense sur laquelle on a élevé un beffroi, ce n’est plus un porche surmonté de salles et terminé au sommet par une loge ; c’est un véritable clocher, construit de la base au sommet pour placer des cloches, c’est une enveloppe de cloches, reposant sur l’assiette d’un beffroi. Tout en conservant la plupart des formes romanes, comme construction, il appartient à l’école nouvelle ; il remplace les résistances passives de la construction romane par les résistances élastiques, équilibrées, vivantes (qu’on nous passe le mot qui exprime notre pensée) de la construction française. Ce principe, découvert et mis en pratique une fois, eut des conséquences auxquelles les architectes ne posèrent de limites que celles données par la qualité des matériaux, et encore dépassèrent-ils parfois, grâce à leur désir d’appliquer le principe dans toute sa rigueur logique, ces limites matérielles.

Voyons maintenant le clocher de la Trinité en dehors (56). Bien que déjà les baies soient fermées par des archivoltes en tiers-point peu prononcé, son aspect est roman ; son étage supérieur octogonal sous la flèche nous rappelle les couronnements des clochers de Brantôme et de Saint-Léonard, avec leurs gâbles pleins sur les grandes baies principales, et les pinacles des clochers de l’Ouest. Les archivoltes de ces pinacles, ainsi que ceux de l’arcature sous la pyramide, sont plein-cintre. Mais la pyramide devient très-aiguë ; elle est renforcée de nerfs saillants sur ses angles et sur le milieu de ses faces ; elle n’est plus bâtie en moellons, conformément à la vieille tradition romane, mais en pierres bien appareillées, et ne porte, dans cette énorme hauteur, que 0,50 c. d’épaisseur à sa base et 0,30 c. à son sommet.

Nous donnons (57) le plan horizontal du clocher de la Trinité pris au niveau des pinacles. Ceux-ci, comme le démontre ce plan, sont portés sur des colonnettes alternativement simples et renforcées d’un petit pilier carré ; leur plan est circulaire. C’est encore là un dernier vestige des traditions du Périgord. On observera que l’escalier en pierre accolé à la tour ne monte que jusqu’au-dessus de la voûte de l’étage inférieur (fig. 53). Conformément aux habitudes romanes, on ne montait dans le beffroi en charpente que par des échelles de bois.
Du clocher de la Trinité de Vendôme, nous sommes amenés au vieux clocher de la cathédrale de Chartres, le plus grand et certainement le plus beau des monuments de ce genre que nous possédions en France. Admirablement construit en matériaux excellents et bien choisis, il a subi deux incendies terribles et a vu passer sept siècles sans que sa masse et les détails de sa construction aient subi d’altérations apparentes. Mais, avant de décrire ce dernier clocher, il est bon de faire connaître ses diverses origines.
Nous avons vu qu’à Vendôme l’influence des monuments de l’Ouest se faisait encore sentir. À Chartres, cette influence est moins sensible qu’à Vendôme ; mais, d’un autre côté, les styles normand et de l’Île de France prennent une plus grande place. Jusqu’au xiiie siècle, les clochers normands qui ne sont pas posés sur la croisée des églises montent de fond, ainsi que les clochers de l’Ouest. Ce sont des tours carrées renforcées de contreforts peu saillants, étroites comparativement à leur hauteur, percées de baies rares dans les substructions, décorées d’arcatures aveugles sous les beffrois, et présentant, au sommet, une suite d’étages d’égale hauteur, terminés par des pyramides carrées.
Les deux beaux clochers de l’église abbatiale de la Trinité à Caen, ceux de la cathédrale de Bayeux, conservent, malgré les adjonctions et modifications apportées par le xiiie siècle, le caractère bien franc du clocher normand pendant les xie et xiie siècles. Nous ne pensons pas que les clochers normands du commencement du xiie siècle possédassent des flèches très-élevées, et le clocher de l’église de Thaon que nous avons donné ci-dessus est là pour confirmer notre opinion, puisque sa construction n’est pas antérieure à la fin du xie siècle. Mais, vers le milieu de ce siècle, la Normandie devança les provinces françaises en érigeant, la première, des pyramides d’une excessive acuité sur les tours carrées des églises. Ce parti fut promptement adopté dans l’Île de France, le Maine et l’Anjou ; seulement, ces dernières provinces donnèrent de préférence à leurs flèches une base octogonale.
Nous ne croyons pas nécessaire de donner ici les clochers de l’église de la Trinité de Caen, qui sont entre les mains de tout le monde. Au point de vue architectonique, la composition de ces tours, jusqu’à la base des flèches, dont la construction ne date que du xiiie siècle, est assez médiocre. Leur division en étages d’égale hauteur n’est pas heureuse ; il y a là un défaut de proportion que l’on ne trouve que dans cette province et sur les bords du Rhin ; cependant, comme construction, les clochers normands sont remarquables ; bâtis presque toujours en petits matériaux parfaitement appareillés, ils ont conservé leur aplomb, malgré le peu de superficie de la base par rapport à la hauteur. Mais les Normands n’avaient pas cet instinct des proportions que possédaient à un haut degré les architectes de l’Île de France, du Beauvoisis et du Soissonnais. Toutefois, la hardiesse de leurs constructions, leur parfaite exécution, l’élévation des flèches, eurent évidemment une influence sur l’école française proprement dite, et cette influence se fait sentir dans le vieux clocher de la cathédrale de Chartres. Celui-ci, comme tous les clochers romans, monte de fond, c’est-à-dire qu’il porte sur quatre murs pleins. Originairement, il flanquait, ainsi que la tour voisine, qui ne fut achevée qu’au xve siècle, un porche, et précédait le collatéral sud de la nef ; il était ainsi détaché de l’église sur trois côtés[26].

Voici (58) le plan du vieux clocher de la cathédrale de Chartres, au niveau du rez-de-chaussée. En A est une grande salle voûtée qui autrefois s’ouvrait sur le porche B, et qui aujourd’hui s’ouvre sur la première travée de la nef, le pignon de cette nef ayant, au commencement du xiiie siècle, été avancé de C en D. Suivant l’habitude des constructeurs romans (habitude fort sage), l’escalier particulier du clocher en E est en dehors des murs, et n’affaiblit pas les constructions. Cet étage inférieur est bâti en matériaux énormes provenant des carrières de Berchère, qui fournissent un calcaire d’une dureté et d’une solidité incomparables. La fig. 59 donne l’élévation de ce clocher[27], dont la hauteur est de 103m, 50 de la base au pied de la croix en fer qui couronne la flèche. C’est ici que l’on reconnaît la supériorité de cette construction sur celles élevées à la même époque en Normandie. La division des étages est habilement calculée en raison des dispositions intérieures et fait paraître la masse du monument plus grande et plus imposante encore. La salle basse est bien marquée par la fausse arcature et par le premier bandeau G. Au-dessus est une seconde salle, plus ouverte, de même hauteur, mais dont les parements extérieurs et les baies prennent plus de richesse ; un second bandeau indique l’arase de la seconde voûte. Puis vient le beffroi, dont la base repose sur cette voûte, au niveau H (voy. Beffroi). L’étage I est plus ouvert et plus orné que le second étage ; il sert de soubassement à la flèche à laquelle il tient : cette flèche ne commence pas brusquement, mais s’amorce sur un tambour à base octogone ; les triangles, restant libres entre l’étage carré et le tambour octogone, portent quatre pinacles qui forment autant de baies. Quatre lucarnes sont percées sur chacune des faces de l’octogone parallèles aux côtés du carré. Comme à la Trinité de Vendôme, quatre grands pignons surmontent ces lucarnes et sont eux-mêmes percés de baies, afin de permettre au son des cloches de s’échapper du beffroi. Mais ces gâbles empiètent adroitement sur les faces de la pyramide, de manière à lier les parties verticales avec les surfaces inclinées ; c’est un progrès. À la Trinité de Vendôme on voit que les étages supérieurs sont encore coupés par des lignes horizontales qui séparent l’ordonnance inférieure du beffroi de la pyramide, bien que ces deux parties, n’étant séparées par aucun plancher, ne fassent qu’un tout. À Chartres, l’architecte a parfaitement fait comprendre que le beffroi et la pyramide ne sont qu’un étage vide du bas en haut. Une flèche immense, décorée d’arêtiers sur les angles, de nerfs sur les faces et d’écailles, comme à Vendôme, termine le clocher.

Il n’est pas besoin de faire ressortir la beauté et la grandeur de cette composition dans laquelle l’architecte a fait preuve d’une rare sobriété, où tous les effets sont obtenus non par des ornements, mais par la juste et savante proportion des diverses parties. La transition si difficile à établir entre la base carrée et l’octogone de la flèche est ménagée et conduite avec une adresse qui n’a point été surpassée dans les monuments analogues. On pourrait peut-être reprocher aux contreforts d’angle de la tour carrée de finir trop brusquement sous le bandeau K ; mais, en exécution, ce défaut, apparent sur le dessin géométral, est complétement détruit à cause de la faible saillie de ces contreforts qui ne compte plus à cette hauteur, et par le jeu des ombres des lucarnes et pinacles qui s’harmonise de la façon la plus heureuse avec les saillies et les parties ajourées de la souche carrée. Les trompes qui portent la flèche ne prennent naissance qu’au-dessus des baies des quatre pinacles, et le plan (60), pris au niveau L, fait voir avec quelle adresse les constructeurs ont su faire pénétrer l’octogone dans le carré.

Les quatre pinacles d’angle, au lieu de n’être qu’un ornement comme dans les clochers romans, comme dans le clocher de la Trinité de Vendôme, sont de véritables contreforts, bien chargés, qui reportent le poids des quatre côtés de l’octogone, parallèles aux diagonales du carré, sur les quatre angles de la tour. Les quatre pignons couronnant les lucarnes ont aussi leur utilité et sont plus qu’une simple décoration ; ils chargent les quatre faces du tambour parallèles aux côtés du carré, afin de donner à ces faces de la souche octogonale une résistance puissante. Le dernier étage (fig. 60) est aussi léger que possible ; les pieds-droits sont minces, et le roulement de cet étage est parfaitement maintenu par les pinacles formant éperons ; cependant, le dans-œuvre de la souche de la flèche n’a pas moins de 10m,20 d’un parement à l’autre. L’exécution des détails du clocher vieux de Chartres répond à cet ensemble grandiose ; la construction est traitée avec un soin particulier, les assises sont parfaitement réglées, l’appareil très-savant ; les profils et la sculpture sont de la plus grande beauté ; sur aucun point on ne trouve l’architecte en faute, on ne peut constater de ces négligences si fréquentes dans les constructions élevées un demi-siècle plus tard. Tout est prévu, calculé, rien n’est livré au hasard ; les écoulements d’eau sont simplement disposés. Aussi le clocher vieux de Chartres, bien qu’il soit de cinquante ans plus ancien que le reste de la cathédrale, et qu’il ait subi l’épreuve de deux incendies, sera encore debout quand l’église tombera en ruine. Il dut être bâti de 1140 à 1170, et la beauté de sa construction contraste avec la négligence et la grossièreté de celle de l’église. L’école du xiie siècle en France, au point de vue de l’exécution, ne fut jamais dépassée et fut rarement égalée par celle du xiiie, malgré les progrès scientifiques qui se développèrent chez cette dernière ; mais nous expliquons les causes de ce fait au mot Cathédrale.
Quelque soin que nous ayons pris de distinguer les différents caractères des clochers qui couvrent le sol de la France actuelle jusqu’au xiie siècle, d’indiquer les écoles diverses, leurs croisements et les influences qu’elles exercent les unes sur les autres, nous devons avouer que notre travail est très-sommaire et qu’il nous a fallu laisser de côté des détails d’un intérêt réel. À nos yeux, toutefois, cette question a trop d’importance ; elle se rattache trop à l’esprit du moyen âge, aux efforts des constructeurs, pour que nous n’essayions pas de faciliter à nos lecteurs le classement de ces diverses écoles, leur marche et leurs progrès. L’érection des clochers ne suit pas rigoureusement, d’ailleurs, les styles propres à chaque division territoriale.
Jusqu’à la fin du xiie siècle, le clocher est encore un édifice à part, et les établissements monastiques, les cathédrales et les paroisses, faisaient souvent annexer à l’église un clocher dont le type primitif n’était pas en rapport intime avec le style local. Le clocher est, pendant cette période du moyen âge, plutôt un monument de vanité (que l’on veuille bien nous passer l’expression) qu’un monument d’utilité ; il n’est donc pas surprenant que l’on s’écartât quelquefois des traditions locales pour se donner la satisfaction d’élever un édifice capable de rivaliser avec ceux de telle ville ou de tel monastère, qui excitaient l’admiration des étrangers. Le classement des clochers par écoles et ramifications d’écoles coïncide, de province à province, avec les relations commerciales et politiques ; ce classement suit le mouvement naturel de ces relations ; au point de vue de l’histoire, il peut donc être utile. Aussi, avant d’aller plus avant, et afin de résumer pour nos lecteurs ce que nous avons dit sur ces monuments, nous donnons ci-contre (61) une carte de la France sur laquelle nous avons marqué les points centrals des différents types de clochers, et l’étendue de leurs ramifications, vers le milieu du xiie siècle, avant la grande révolution architectonique du règne de Philippe-Auguste ; révolution qui tendit à substituer une école unique à ces écoles d’origines diverses.

Nous avons dit que le Périgord possède, dès la fin du xe siècle et commencement du xie, deux types de clochers : celui de Saint-Front marqué en A sur notre plan, fig. 61, et celui de Brantôme marqué en B. Le prototype A pousse au sud une ramification le long de la rivière d’Isle, s’étend sur les bords de la Dordogne inférieure et remonte la Garonne jusqu’à Toulouse ; un rameau pénètre jusqu’à Cahors. Vers le nord, l’influence du prototype A s’étend plus loin ; elle envahit l’Angoumois, la Saintonge, l’Aunis, le Poitou, descend la Vienne, se prolonge au nord, vers Loches, et remonte l’Indre jusqu’à Châteauroux (clocher de Déols). Ce rameau passe la Loire entre Tours et Orléans, et vient se perdre dans le Maine et l’Anjou. Le second type périgourdin B, dont le Brantôme est le plus ancien modèle existant, remonte la vallée de la Dordogne, traverse les montagnes au sud du Cantal, et vient expirer au Puy-en-Vélay. Une autre branche vigoureuse pousse vers le nord, passe à Limoges, se rencontre à Loches avec une des branches du type A, traverse la Loire à Saint-Benoît et arrive jusqu’à Vendôme et Chartres. L’Auvergne possède aussi son école ; à Clermont en H est son siège. Une de ses branches se dirige, en remontant l’Allier jusqu’au Puy, où elle se rencontre avec celle venue de B. Au sud, le prototype H jette un rameau directement sur la Garonne à Toulouse, à Agen, et, plus bas, jusqu’au Mas d’Agenais. Au nord, il éparpille ses rameaux en éventail à travers les plaines de la Limagne ; une branche s’étend même jusqu’à Nevers, une autre est arrêtée brusquement par les montagnes du Lyonnais. Ces trois types ABH occupent toute l’ancienne Aquitaine de Charlemagne et jettent quelques rameaux jusque dans la Neustrie. Le prototype carlovingien, dont nous avons placé le siège en C, à Aix-la-Chapelle, envahit la Meuse, la Moselle et le Rhin ; il pousse un rameau à travers les Ardennes jusque sur la Marne à Châlons, un autre jusqu’à Besançon, un autre en Flandre jusqu’à Tournay, en remontant la Sambre et descendant l’Escaut ; il occupe l’Austrasie. Le prototype bourguignon, que nous plaçons en D, à Autun, jette une branche à travers le Morvan, va chercher la vallée de l’Yonne et descend cette rivière jusqu’à Auxerre, où elle s’arrête. Une autre branche passe sous Château-Chinon le long des montagnes, traverse la Loire à la Charité, pousse quelques rameaux dans le Nivernais et se perd avant d’arriver à Bourges. Un troisième rameau vivace se jette sur Beaune, Dijon, arrive à Langres ; puis, traversant la montagne, descend la Marne jusqu’à Châlons. Un quatrième va chercher le Doubs et le remonte jusqu’à Besançon, vers l’est. Un cinquième enfin suit la vallée de la Saône et s’étend jusque vers Valence, en passant par Lyon et Vienne, se rencontre avec une des branches du prototype I, placé à Arles. L’école D occupe l’ancien royaume carlovingien de Bourgogne. Le type appartenant à l’Île de France, dont le centre est placé à Paris en E, jette des rameaux tout autour de lui : au nord-ouest jusqu’à Rouen ; au nord jusqu’à Saint-Omer et Tournay, Saint-Quentin, en remontant l’Oise ; à l’est jusqu’à Reims et Châlons ; au sud-est jusqu’à Troyes, en remontant la Seine, et jusqu’à Sens en remontant l’Yonne ; au sud jusqu’à Orléans, et à l’ouest jusqu’à Chartres. Enfin, le type normand, dont le centre est posé en G, à Caen, se ramifie sur les côtes, au nord-ouest jusqu’à Eu, à l’ouest jusqu’à Dol, et, remontant l’Orne, descend l’Eure jusqu’à Évreux. Un rameau passe le détroit et couvre l’Angleterre. Ces deux dernières écoles occupent la Neustrie. Sur notre carte, les divisions carlovingiennes sont indiquées par des lignes ponctuées. Pendant la première période carlovingienne, l’Aquitaine est, de toutes les provinces des Gaules, celle qui est la plus riche par son étendue, son territoire et le commerce qu’elle faisait avec la Bourgogne, le Nord et la Bretagne. C’est celle aussi qui fait pénétrer le plus loin l’influence de ses écoles d’architecture. La Neustrie, divisée par l’invasion normande, ne prend, jusqu’à la prédominance des suzerains français, qu’une influence limitée. Que l’on veuille bien examiner avec attention cette carte (fig. 61), on y trouvera l’occasion de faire de singulières observations. On voit, par exemple, qu’au xiie siècle, malgré les révolutions politiques survenues depuis la division des Gaules faite par Charlemagne à sa mort, les populations avaient conservé presque intact leur caractère d’Aquitains, de Bourguignons, de Neustriens et d’Austrasiens. Nos lecteurs penseront peut-être que nous prenons la question de bien haut, à propos de clochers ; et nous ne devons pas oublier que nous avons, plus d’une fois depuis le commencement de cet ouvrage, été accusés de supposer des arts nationaux, des écoles qui n’existeraient que dans notre imagination ; il faut donc que nous développions notre thème, en adressant nos remercîments sincères à ceux qui nous obligent à accumuler les renseignements et les preuves propres à éclairer la question importante du développement de l’art de l’architecture sur le territoire occidental du continent européen.
Le clocher, plus qu’aucun autre édifice, nous facilite ce travail ; car, plus qu’aucun autre édifice, il indique les goûts, les traditions des populations ; il est le signe visible de la grandeur de la cité, de sa richesse ; il est l’expression la plus sensible de la civilisation à la fois religieuse et civile de cette époque ; il prend de l’importance en raison du développement de l’esprit municipal ; il se soustrait, plus que tout autre monument, aux influences monastiques ; c’est, pour tout dire en un mot, au xiie siècle, le véritable monument national, dans un temps où chaque ville importante formait un noyau presque indépendant de la féodalité séculière ou cléricale. Le clocher peut être considéré comme le signe du développement industriel et commercial des cités. Les exemples que nous avons donnés jusqu’à présent sont autant de jalons que nous avons signalés, jalons qui sont posés sur les lignes tracées sur notre carte. Les preuves sont donc matérielles, palpables. Observons maintenant la direction de chacune de ces branches : elles suivent le cours des rivières, ce qui est naturel, ou des grandes voies commerciales qui existent encore aujourd’hui, voies qui ont singulièrement aidé au travail de centralisation du pouvoir monarchique. Prenons l’une de ces branches les plus étendues et qui ne tiennent pas compte du cours des rivières ; celle, par exemple, qui part de Périgueux, passe par Limoges, et vient aboutir à Chartres. Ne voyons-nous pas là la grande route centrale de Limoges à Paris, à peu de déviation près ? Et cette autre qui, du même centre, passe par Angoulême et le Poitou pour se jeter sur la Loire et le Maine, n’est-elle pas aussi une grande voie commerciale suivie de nos jours ? Notre carte ne tient-elle pas compte de cette barrière naturelle que la Loire a si longtemps établie entre le nord et le sud de la France ? Et cette ligne de la Bourgogne qui, de la Marne, de Châlons, descendant jusqu’aux limites du Lyonnais au sud, réunit Aix-la-Chapelle, le Rhin et la Moselle au Rhône par la Marne et la Saône, n’est-elle pas encore une voie suivie et tracée de notre temps ? On ne saurait prétendre que notre carte est tracée d’après certaines idées préconçues ; encore une fois, les monuments sont là ; et d’ailleurs ces idées ne nous ont été suggérées que par la vue des lignes réunissant les jalons épars que nous avons pu marquer. Dans les localités où deux ou trois branches partant de deux ou trois centres opposés viennent aboutir, nous pouvons constater l’influence et le mélange des arts sortis de ces centres. Ce fait est sensible à Chartres, à Châlons-sur-Marne, à Nevers, à Toulouse, à Valence, au Puy, à Auxerre, à Rouen. Nos figures l’ont démontré ou vont le démontrer. Le croisement des deux branches issues de Périgueux est sensible à Loches. Toutes ces branches indiquent des routes tracées et suivies par le commerce au xiie siècle ; et sans avoir la prétention de donner à ce travail une importance exagérée, nous pouvons croire qu’il pourra contribuer à détruire cette idée de confusion, d’intervention du hasard, dans la marche et le développement des arts sur ce coin de l’Europe ; peut-être jettera-t-il quelques clartés sur l’histoire, si compliquée, de ces temps reculés. Pour nous, ces centres, avec leurs branches qui tendent à se réunir sur certain point, indiquent les premiers pas des populations vers l’unité nationale au milieu du réseau féodal ; ces faits peuvent aider à retrouver les causes de la richesse de certaines cités dont nous avons peine à comprendre aujourd’hui l’importance. Quand le pouvoir monarchique s’établit, au xiiie siècle, sur des bases de plus en plus fermes, il trouva ouvertes ces communications entre des provinces diverses d’origine, de mœurs et de langage, et y fit rapidement pénétrer, avec de nouvelles institutions politiques, les arts du domaine royal. On s’explique ainsi comment l’architecture romane fut tout à coup, à cette époque, frappée d’impuissance ; comment ces provinces de l’ouest, de l’est et du midi, reçurent l’influence du domaine royal par les mêmes voies qui leur avaient servi pendant deux siècles à répandre au dehors les traditions de leurs arts propres.
Le clocher vieux de la cathédrale de Chartres résume les efforts, les goûts et les traditions des deux principales écoles du sol des Gaules, dont nous venons de tracer l’histoire et les influences plus ou moins étendues. Il possède, à la fois, la grandeur des conceptions des artistes de l’ouest et la puissance de leurs constructions, la hardiesse aventureuse des architectes normands, la sobriété, la finesse et l’instinct de l’harmonie des proportions qui étaient le partage des constructeurs du domaine royal, des vallées de la Seine, de l’Oise et de l’Aisne. Le nom de l’architecte qui sut fondre dans un seul édifice ces divers éléments ne nous est pas connu ; mais son œuvre impérissable, dont le principal mérite est l’unité, nous prouve que cette qualité dépend bien plus du génie de l’artiste que des éléments placés sous sa main ; que l’emploi d’éléments différents entre eux n’exclut pas l’originalité, quand ces matériaux sont recueillis par un esprit juste, une tête bien organisée et une main habile. Il est d’autres clochers en France qui ne le cèdent guère au clocher vieux de Chartres comme importance ; mais aucun ne réunit à un degré aussi élevé des proportions heureuses à l’interprétation exacte d’un programme, la sobriété à la richesse, l’application de traditions étrangères les unes aux autres à un seul édifice, sans efforts apparents. À voir ce clocher, rien ne paraît plus simple, plus facilement conçu et exécuté ; et cependant, si on analyse sa structure avec quelque soin, on aperçoit les habiles soudures entre des éléments divers, partout le raisonnement soumis à un goût sûr. Il serait fort intéressant, pour l’histoire de la transition de l’architecture romane à l’architecture française du xiiie siècle, de savoir d’où venait le maître des œuvres auquel la construction du vieux clocher de Chartres fut confiée, à quelle province il appartenait. Était-il né dans l’une de ces villes des bords de l’Oise et de l’Aisne, où les traditions gallo-romaines se conservèrent si longtemps ? ou bien était-il venu des bords de la Seine et de l’Eure, entre Paris et Rouen ? Nous pencherions vers cette dernière origine, car on retrouve, dans les détails du clocher de Chartres, dans les profils des arcs, dans la sculpture, la finesse et la grâce qui appartiennent à cette portion du territoire français. Dans les bassins de l’Oise et de l’Aisne, jusqu’à la fin du xiie siècle, les profils sont plus simples, se dépouillent moins des traditions gallo-romaines, la sculpture est barbare et pêche par le mépris de la forme. L’influence mérovingienne persiste très-tard dans ces dernières contrées, tandis que dans la partie de l’Île de France comprise entre Paris, Mantes et Dreux, il s’était formé là, dès le xie siècle, une école particulière, dont le goût s’épure de plus en plus jusque vers le milieu du xiie siècle, qui évite les exagérations et marche d’un pas assuré vers un art plein d’élégance et de finesse, délicat et contenu. Un architecte, sorti de cette école au milieu du xiie siècle, trouvant dans l’Orléanais les dernières traces des arts des provinces du sud-ouest et quelques éléments de ceux de la Normandie, apportait juste ce qu’il fallait pour bâtir le clocher vieux de Chartres en mêlant ses qualités propres aux influences romanes qui avaient pénétré cette province. Il est, en effet, curieux d’observer comme, à cette époque et plus tard encore, au commencement du xiiie siècle, les architectes de l’Île de France, bien qu’ils fussent en avance sur les écoles voisines, se pliaient aux traditions locales lorsqu’ils étaient appelés en dehors de leur centre. Ce ne fut guère qu’à la fin du xiiie siècle, alors que l’architecture eut admis de véritables formules, que cette souplesse des artistes disparaît totalement pour faire place à un art qui, ne tenant plus compte ni des traditions ni des habitudes locales, marche résolûment dans la voie unique qu’il s’est tracée. Pour nous, nous préférons la souplesse à ces formules invariables, à cette logique inexorable qui force l’art à se jeter dans les abus de ses propres principes pour ne pas tomber dans la monotonie ; aussi, nos lecteurs voudront-ils nous pardonner de nous étendre si longuement sur l’époque de transition, de recherche, de tâtonnements même, époque bien plus variée et fertile en enseignements que celle qui la suit.
Si, à Chartres, un architecte de l’Île-de-France a conçu et présidé à l’exécution du clocher vieux, à Rouen, il est très-probable qu’un de ses confrères a conçu et fait élever le clocher de la cathédrale connu sous le nom de tour Saint-Romain. Le clocher de Saint-Romain de la cathédrale de Rouen est contemporain du clocher vieux de Chartres (1140 à 1160). Le couronnement primitif de ce clocher n’existe plus, ou ne fut jamais élevé. Il devait se composer, probablement, d’une grande pyramide octogone, comme celle qui termine l’escalier du même clocher. Quoi qu’il en soit, la tour est entière et est certainement l’une des plus belles de cette partie de la France ; elle offre un mélange des deux styles de l’Île de France et de la Normandie, dans lequel le premier élément domine ; là aussi l’artiste français s’est soumis aux influences locales, mais il a évidemment apporté le goût de son école et son propre génie.

Voici (62) l’élévation du clocher Saint-Romain du côté de l’est où se trouve l’escalier qui conduit à la base du beffroi. Le clocher Saint-Romain de la cathédrale de Rouen est isolé sur trois côtés et porte de fond, comme la plupart des clochers de façade antérieurs au xiiie siècle. Il se compose, à l’intérieur, comme celui de Chartres, de deux salles voûtées superposées et d’un étage de beffroi divisé en deux. Mais ici les dispositions mesquines, confuses, les divisions d’étages égaux en hauteur des clochers normands ont été adoptées par le maître de l’œuvre français ; en se soumettant à ces habitudes, il a cependant répandu dans son œuvre la grâce et la finesse, l’étude des détails, la sobriété des saillies, la parfaite harmonie des profils et de la sculpture avec l’ensemble, qui appartiennent à l’école d’où il sortait. Il a surtout habilement ménagé les pleins et les vides, donnant d’autant plus d’importance à ceux-ci et augmentant l’échelle des détails à mesure que la tour s’élevait au-dessus du sol. Ces détails sont d’une grande beauté ; la construction est exécutée en petits matériaux, avec le soin que les architectes du xiie siècle mettaient dans leurs bâtisses ; les profils sont peu saillants et produisent, malgré leur extrême finesse, beaucoup d’effet ; les contreforts sont habilement plantés et profilés. L’escalier qui, du côté de l’est, dérange la disposition des baies, est un chef-d’œuvre d’architecture. La construction du clocher Saint-Romain de Rouen, bien que très-légère en raison de la dimension extraordinaire de cet édifice, n’a subi d’autre altération que celle produite par l’incendie qui détruisit la cathédrale à la fin du xiie siècle. Au xiiie siècle, on pratiqua en A une arcade dans une des baies géminées du beffroi pour le passage des grosses cloches. Ce fait est curieux ; il indique, ou qu’avant cette époque les cloches étaient montées dans les tours pendant leur construction, ou qu’elles étaient de petite dimension, ainsi que nous l’avons dit plus haut.
Nous pourrions fournir encore de nombreux exemples de ces clochers de l’époque de transition bâtis dans le voisinage de l’Île-de-France ; mais il faut nous borner. Il nous reste à faire voir comment les architectes du xiiie siècle surent profiter des tentatives de leurs prédécesseurs, et appliquer les principes nés dans les provinces de l’Ouest, de l’Est et du Nord, au nouveau mode de construction inauguré, à la fin du xiie siècle, dans l’Île-de-France.
Un des rares clochers complets, du commencement du xiiie siècle, est celui qui flanque la façade de la cathédrale de Senlis, du côté méridional. Nous en donnons la vue perspective (63).

Bâti d’un seul jet, pendant les premières années du xiiie siècle, en matériaux d’excellente qualité, ce clocher nous montre déjà les tendances des architectes du xiiie siècle à chercher les effets surprenants. S’élevant sur une base carrée à peu près pleine, mais sous laquelle s’ouvre une charmante porte donnant sur le bas-côté sud de la cathédrale (voy. Porte), ce clocher latéral, contrairement aux habitudes des constructeurs antérieurs, n’est plus un monument isolé ; il participe intimement au plan de l’église ; son rez-de-chaussée sert de vestibule à l’un des collatéraux. Déjà les clochers latéraux de l’église abbatiale de Saint-Denis, élevés par l’abbé Suger, présentaient cette disposition, qui paraît avoir été adoptée dans l’Île-de-France dès le xiie siècle. Au-dessus du rez-de-chaussée est un étage voûté, éclairé, sur chaque face, par des baies jumelles ; puis, immédiatement au-dessus de cet étage, s’élève le beffroi sur plan octogone. Un escalier A, pris dans un angle renforcé, et non plus indépendant comme dans les exemples précédents, donne entrée dans l’étage du beffroi. De grands pinacles à jour posés sur les angles du carré servent de transition entre cette base carrée et l’étage octogonal. L’un de ces pinacles contient une tour ronde B qui renferme le sommet de l’escalier. Quatre longues baies, ouvertes dans toute la hauteur du beffroi sur les quatre faces parallèles au carré, laissent sortir le son des cloches. Trois autres baies plus petites s’ouvrent dans les autres faces, sous les pinacles, ainsi que l’indique la fig. 64. Cette figure nous fait voir la disposition des pyramides à jour qui couronnent ces pinacles ; leur axe ne correspond pas à l’axe des pinacles, mais ces pyramides s’appuient sur les faces de l’étage octogone vertical, comme pour leur servir de contre-forts.
clocher de l’église constitue aussi un édifice exceptionnel construit au xiie siècle. Abbaye de la Trinité de Vendôme — Wikipédia
En 1508, le maître d’œuvre, Jehan Texier dit Jehan de Beauce, réalise la façade de l’abbatiale de la Trinité.
Cet embrasement sculpté est un des chefs-d’œuvre de l’art gothique flamboyant.

Le clocher de l’église constitue aussi un édifice exceptionnel construit au xiie siècle. .
Réforme des retraites : le 49.3 est un « aveu d’échec », même pour des députés de la majorité
Christophe Marion à l’Assemblée nationale le 16 mars 2023. • © France 3 Centre-Val de Loire
Une déclaration qui s’inscrit dans la continuité de celles émanant notamment de la gauche, le député EELV de Tours Charles Fournier qualifiant la manœuvre de « déni de démocratie« . Sauf que Christophe Marion, lui, est un député Renaissance, le parti présidentiel. Et au sein de son mouvement, il n’est même pas frondeur :
J’ai assumé ce texte, pour moi c’est un bon texte. Ce n’est pas une réforme populaire. Il méritait, ce texte, d’aller au vote à l’Assemblée nationale.
Christophe Marion, député Renaissance de Loir-et-CherComme elle l’a expliqué devant l’Assemblée ce jeudi, Élisabeth Borne a préféré déclencher le 49.3 (qui prend le risque d’exposer son gouvernement à une motion de censure) que de passer par un vote des députés. Vote qui aurait été, au mieux pour le gouvernement, très serré selon les dernières estimations.
Mais pour Christophe Marion, c’est un texte qu’il fallait faire passer par la case vote, « même s’il était perdu, et en tirer les conséquences, soit retirer le texte, soit le retravailler pour obtenir une majorité« . Cette position, il assure la partager avec d’autres députés de son groupe, « tout aussi déçus » que lui.
Source : Réforme des retraites : le 49.3 est un « aveu d’échec », même pour des députés de la majorité
Pascal ForeauL utilisation du 49_3 c est changer la V République et l équilibre entre les pouvoirs. Un President de la République gouverne par son Premier ministre avec un parlement et des institutions ce n est pas le mandat d un dictateur decidé par le peuple pour répondre à une crise ou à une période de troubles.
Légende : sont grisés les régimes spéciaux déjà fermés ou dont la fermeture est envisagée par le PLFRSS pour 2023.Avis de la commission des finances sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 (n°760). (Mme Marina Ferrari)
RÉGIMES DE BASE DE SÉCURITÉ SOCIALE (HORS BRANCHES FAMILLE ET AUTONOMIE)
PAR Mme Marina FERRARI, députée l16b0771_rapport-avis
Légende : sont grisés les régimes spéciaux déjà fermés ou dont la fermeture est envisagée par le PLFRSS pour 2023.
Note n° 1 (direction de la sécurité sociale) : pour simplifier la lecture, les tableaux reposent sur la notion de branche, non de risque. Par conséquent, les prestations effectivement prises en charge peuvent varier entre les régimes identifiés comme disposant d’une même branche. Il en résulte aussi que le risque d’invalidité est conventionnellement inclus dans la branche maladie pour les personnes avant l’âge légal de départ à la retraite et dans la branche vieillesse après.
Certains régimes d’assurance vieillesse servent des pensions d’invalidité ou des rentes (pensions de réforme). Lorsque ce sont les seules prestations incluses dans les comptes de la branche, la case est notée du symbole ○. Lorsque le régime assure la couverture des risques correspondant à la branche, la case est notée du symbole ●. Lorsque les risques ne sont pas couverts par ce régime, la case est vide. Par exemple, les fonctionnaires civils de l’État sont assurés au régime général au titre de l’assurance maladie. Ils sont affiliés à un régime spécial pour les branches vieillesse et AT-MP.
Note n° 2 : manquent le régime de l’Office de radio-télévision française (ORTF), fermé en 1936, et celui CESE.
Légende : sont grisés les régimes spéciaux déjà fermés ou dont la fermeture est envisagée par le PLFRSS pour 2023.
Source : annexe 1 du PLFSS pour 2023.
Si cette ordonnance fondatrice proclame que « l’organisation de la sécurité sociale assure dès à présent le service des prestations prévues par les législations concernant […] l’allocation aux vieux travailleurs salariés » et que « des ordonnances ultérieures procéderont à l’harmonisation desdites législations et pourront étendre le champ d’application de l’organisation de la sécurité sociale à des catégories nouvelles de bénéficiaires » ([20]), la loi a précisé, via ce qui est aujourd’hui l’article L. 711-1 du code de la sécurité sociale, que « parmi celles jouissant déjà d’un régime spécial le 6 octobre 1945, demeurent provisoirement soumises à une organisation spéciale de sécurité sociale, les branches d’activités ou entreprises énumérées par un décret en Conseil d’État » ([21]).
● La rapporteure pour avis soutient les objectifs du Gouvernement en termes d’équité, d’universalité et de lisibilité du système de retraite : l’existence de certains des régimes spéciaux chargés de l’assurance vieillesse ne paraît plus pertinente, compte tenu à la fois du rapprochement considérable des conditions de travail des assurés qui en relèvent avec ceux relevant du régime général ou de ceux déjà alignés sur lui et du déséquilibre démographique qui les caractérise parfois, obligeant l’État à compenser leur déficit.
En matière de retraite, tel est le cas des régimes des industries électriques et gazières (CNIEG), lesquelles couvrent singulièrement le personnel des sociétés Électricité de France (EDF), Engie, Enedis et de leurs réseaux de transport (RTE, GRDF, etc.), de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), des clercs et employés de notaire (CRPCEN), de la Banque de France et des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Par exemple, les cotisations de la RATP représentaient 489 millions d’euros en 2021, tandis que la dotation de l’État atteignait 737 millions d’euros.
Dans ces cinq régimes spéciaux, l’âge légal de départ à la retraite est fréquemment plus bas que 62 ans (cf. infra) : la durée de versement de la pension y est donc plus longue.
À compter du 1er septembre 2023, les assurés recrutés dans les entreprises ou organismes concernés seront affiliés à la branche vieillesse du régime général, ce qui d’ailleurs fluidifiera le marché du travail et ouvrira aux intéressés le bénéfice du compte personnel de prévention (C2P) pour l’exposition à certains risques.
En revanche, si les salariés et agents recrutés avant cette date demeureront rattachés aux régimes en question, ils se verront appliquer le décalage de deux ans l’âge légal et l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation. Cette extinction progressive des affiliations (clause dite du grand-père), qui a déjà été appliquée dans le passé (par exemple récemment pour le régime de la SNCF) évite des transitions complexes pour les assurés et l’administration.
EFFECTIFS ET CHARGES DES RÉGIMES SPÉCIAUX EN 2021
(en nombre, en milliards d’euros et en années)
|
|
IEG |
CRPCEN |
RATP |
Banque de F. |
CESE |
|
Stock de cotisants |
135 427 |
62 854 |
42 444 |
8 392 |
175 |
|
Flux de nouveaux affiliés |
4 607 |
7 606 |
1 033 |
120 |
n. c. |
|
Prestations vieillesse |
5,2 Md€ |
0,8 Md€ |
1,2 Md€ |
0,5 Md € |
|
|
Durée de versement Femmes (moy. : 23,9 ans) Hommes (moy. : 19,6 ans) |
30,1 ans 26,5 ans |
23,9 ans 20 ans |
29,7 ans 26,9 ans |
35 ans 25,9 ans |
n. c.
|
|
Âge légal |
55 à 62 ans |
60 à 62 ans |
52 à 62 ans |
55 à 62 ans |
62 ans |
Note : pour la Banque de France et pour la durée de versement, les chiffres datent de 2020.
Source : annexe 2 du PLFRSS ; pour l’âge légal – documentation des régimes concernés.
Poème du jour, recueils de poèmes, biographie et oeuvres complètes des grands poètes
Le poème du jour …
J’ai l’esprit tout ennuyé
Pierre de RONSARD
J’ai l’esprit tout ennuyé
D’avoir trop étudié
Les Phénomènes d’Arate ;
Il est temps que je m’ébatte
Et que j’aille aux champs jouer.
Bons Dieux ! qui voudrait louer
Ceux qui, collés sus un livre,
N’ont jamais souci de vivre ?
Que nous sert l’étudier,
Sinon de nous ennuyer ?
Et soin dessus soin accroître
A nous, qui serons peut-être
Ou ce matin, ou ce soir
Victime de l’Orque noir ?
De l’Orque qui ne pardonne,
Tant il est fier, à personne.
Source : Poème du jour, recueils de poèmes, biographie et oeuvres complètes des grands poètes
Pierre de RONSARD (1524-1585)
Sa biographie

Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 au manoir de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois et mort le 28 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine), est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle.
« Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de l’épicurisme, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Auteur d’une œuvre vaste qui, en plus de trente ans, a touché aussi bien la poésie engagée et « officielle » dans le contexte des guerres de religions avec les Hymnes et les Discours (1555-1564), que l’épopée avec La Franciade (1572) ou la poésie lyrique avec les recueils des Les Odes (1550-1552) et des Amours (Les Amours de Cassandre, 1552 ; Les Amours de Marie, 1555 ; Sonnets pour Hélène, 1578).
Pierre est le fils cadet de Louis de Ronsard (chevalier qui accompagna les enfants de François Ier lors de leur captivité en Espagne en qualité de maître d’hôtel) et de Jeanne de Chauldrier. Il a étudié au Collège de Navarre à Paris en 1533. Il semblerait qu’il n’ait pas apprécié la vie rude de l’école médiévale.
Il est page auprès du dauphin, François, puis de son frère Charles, duc d’Orléans. Quand Madeleine de France épousa le roi Jacques V d’Écosse, en 1537, Ronsard fut attaché au service du roi et passa trois années en Grande-Bretagne. En 1539, il retourna en France et entra à l’Écurie royale. Il est dans la compagnie du duc d’Orléans.
Cette fonction lui offrit l’occasion de voyager : il fut envoyé en Flandre puis de nouveau en Écosse. Bientôt une fonction plus importante lui fut offerte et il devint le secrétaire de la suite de Lazare de Baïf, le père de son futur collègue de Pléiade et compagnon à cette occasion, Antoine de Baïf. Il a été attaché de la même manière à la suite du cardinal du Bellay-Langey et sa querelle mythique avec François Rabelais date de cette époque.
Cette carrière diplomatique prometteuse fut cependant subitement interrompue, une otite chronique qu’aucun médecin ne put guérir le laissa à moitié sourd. Pierre de Ronsard décida alors de se consacrer à l’étude.
Il choisit le Collège de Coqueret dont le principal était Jean Dorat, aussi professeur de grec et helléniste convaincu (qui fera partie de la Pléiade) qu’il connaissait puisqu’il avait été le tuteur de Baïf. Antoine de Baïf accompagna Ronsard ; Joachim du Bellay, le second des sept, les rejoignit bientôt. Muretus (Marc-Lavoine), passionné de latin, qui jouera un rôle important sur la création de la tragédie française, y était aussi étudiant à la même époque.
La période d’étude de Ronsard dura sept années et demie et le premier manifeste de ce nouveau mouvement littéraire prônant l’application des principes de la Pléiade a été écrit par Du Bellay. Défense et illustration de la langue française parut en 1549 : la Pléiade (ou Brigade, comme elle s’appelait à ses débuts) était alors lancée. Elle comprenait sept écrivains : Ronsard, Du Bellay, Baïf, Rémy Belleau, Pontus de Tyard, Jodelle et Jean Dorat. Un peu plus tard, Ronsard publia ses premières œuvres en 1550 dans ses quatre premiers recueils Odes.
En 1552, le cinquième livre des Odes fut publié en même temps que Les Amours de Cassandre. Ces recueils déclenchèrent une véritable polémique dans le monde littéraire. Une histoire illustre les rivalités et critiques qui existaient alors : on dit que Mellin de Saint-Gelais, chef de file de l’École marotique, lisait des poèmes de Ronsard de façon burlesque devant le roi afin de le dévaloriser. Cependant, Marguerite de France, la sœur du roi (plus tard duchesse de Savoie), prit à un moment le recueil des mains de Mellin et se mit à le lire, rendant aux poèmes toute leur splendeur : à la fin de la lecture, la salle était sous le charme et applaudit chaleureusement. Ronsard était accepté comme poète. Les deux poètes se réconcilièrent, comme l’indique le sonnet de M. de S. G. En faveur de P. de Ronsard.
Sa gloire fut subite et hors mesure. Sa popularité ne faillit jamais. En 1555-1556, il publia ses Hymnes. Il termina ses Amours en 1556 puis il donna une édition collective de ses œuvres, selon la légende à la demande de Marie Stuart, épouse du roi François II en 1560. En 1565, ce sont Élégies, mascarades et bergeries qui parurent en même temps que son intéressant Abrégé de l’art poétique français.
En 1563, poète engagé, il publie une Remontrance au peuple de France, puis une Réponse aux injures et calomnies de je ne sais quels prédicants et ministres de Genève, qui l’avaient attaqué pour sa défense du catholicisme.
L’Académie des Jeux floraux de Toulouse le récompense, en 1580, pour une pièce dans laquelle il chantait son aïeul Banul Mãrãcine, accouru des bords du Danube pour porter secours à « France, mère des arts, des armes et des lois. » Le peuple de Toulouse, estimant l’églantine, prix des Jeux floraux, trop modeste pour honorer « le poète français », lui envoya une Minerve d’argent massif de grand prix. Ronsard remercia le cardinal de Chastillon, archevêque de Toulouse, qui l’avait toujours admiré, en lui adressant l’« Hymme de l’Hercule chrestien ».
Le changement rapide de souverains n’altéra pas les traitements auxquels a droit Ronsard. Après Henri et François, c’est Charles IX qui tomba sous son charme. Il lui mit même des pièces à disposition dans le palais. Ce parrainage royal a eu quelques effets négatifs et l’œuvre demandée par Charles IX, La Franciade, n’égale pas le reste de l’œuvre de Ronsard, le choix fait par le roi (le décasyllabe plutôt que l’alexandrin) étant regrettable.
La mort de Charles IX ne sembla pas avoir changé les faveurs auxquelles il avait droit à la cour royale. Mais Ronsard, ses infirmités augmentant, choisit de passer ses dernières années loin de la cour, alternant ses séjours dans une maison lui appartenant à Vendôme, dans une abbaye à Croix-Val non loin de là ou encore à Paris où il était l’invité de Jean Galland, intellectuel du Collège de Boncourt. Il avait peut-être aussi une maison en propre au Faubourg Saint-Marcel. Il voyagea en Andalousie pendant trois mois, à Cordoue, où il trouva l’inspiration pour son poème Ode a l’Antiquité.
Ses dernières années furent marquées par la perte de nombreux de ses amis et son état de santé s’aggrava. Des souverains étrangers, dont la reine Élisabeth Ire d’Angleterre, lui envoyaient des présents. Malgré la maladie, ses créations littéraires restèrent toujours d’aussi bonne qualité et quelques-uns de ses derniers écrits sont parmi les meilleurs. Ronsard ne fit pas l’unanimité et on trouve des poèmes contre Ronsard dans la collection de manuscrits rassemblés par François Rasse des Nœux.
Ronsard meurt dans la nuit du 27 au 28 décembre 1585 au prieuré de Saint-Cosme, dont il était le prieur, et y est enseveli dans la crypte de l’église, aujourd’hui en ruine. Ronsard était également titulaire de Croix-Val en Vaudomois (paroisse de Ternay) et de Bellozane dans le diocèse de Rouen. Deux mois plus tard, il reçoit un hommage officiel au collège de Boncourt où ses funérailles solennelles sont célébrées à Paris le 25 février 1586, date anniversaire de la bataille de Pavie. Toute la cour s’y presse, à telle enseigne que plusieurs dignitaires devront renoncer à y assister, et l’oraison est prononcée par son ami Jacques Du Perron et un Requiem de Jacques Mauduit composé pour l’occasion est exécuté par l’orchestre particulier du roi.
Ses oeuvres
- A sa lyre
- Amour, tu sembles …
- Celui qui boit …
- Foufroye moy de grace …
- J’ai pour maitresse …
- Le boyteus mari de Vénus …
- Ode à Cassandre
- Ode à l’Aloüette
- Ode à la fièvre
- Ode en dialogue des yeux et de son coeur
- Ode en dialogue, l’Espérance et Ronsard
- Odelette à l’Arondelle
- Odelette à sa maistresse
- Odelette a son bouquet
- Quand au temple nous serons
- Que tu es Cicéron …
- Amour me tue, et si je ne veux dire
- Ange divin, qui mes plaies embaume
- Avant le temps tes temples fleuriront
- Bien que les champs, les fleuves et les lieux
- Ce beau corail, ce marbre qui soupire
- Ces liens d’or, cette bouche vermeille
- Ciel, air et vents, plains et monts découverts
- Comme un chevreuil, quand le printemps destruit
- Dans le serein de sa jumelle flamme
- Dedans des Prez je vis une Dryade
- Elégie à Janet, peintre du roi
- Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse
- Je voudrais bien richement jaunissant
- Je voudrais être Ixion et Tantale
- Le Ciel ne veut, Dame, que je jouisse
- Mon Dieu, que j’aime à baiser les beaux yeux
- Ni de son chef le trésor crépelu
- Ny voir flamber au point du jour les roses
- Ô doux parler, dont l’appât doucereux
- Ores l’effroi et ores l’espérance
- Par un destin dedans mon coeur demeure
- Petit nombril, que mon penser adore
- Plus mille fois que nul or terrien
- Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté
- Pren ceste rose aimable comme toy
- Quand je te voy seule assise à par-toy
- Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte
- Si je trépasse entre tes bras, Madame
- Si mille oeillets, si mille liz j’embrasse
- Si seulement l’image de la chose
- Soit que son or se crêpe lentement
- Sur mes vingt ans, pur d’offense et de vice
- Une beauté de quinze ans enfantine
- Amourette
- Bonjour mon coeur, bonjour ma douce vie
- Ce jour de Mai qui a la tête peinte
- Chanson
- Comme on voit sur la branche au mois de may la rose
- Douce Maîtresse
- Ha ! que je porte et de haine et d’envie
- Je ne suis seulement amoureux de Marie
- Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere
- Je vous envoye un bouquet que ma main
- L’an se rajeunissait en sa verte jouvence
- Le vintieme d’Avril couché sur l’herbelette
- Ma maîtresse est toute angelette
- Marie, à tous les coups vous me venez reprendre
- Marie, baisez-moi ; non, ne me baisez pas
- Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse
- Marie, que je sers en trop cruel destin
- Marie, qui voudrait votre beau nom tourner
- Marie, vous avez la joue aussi vermeille
- Marie, vous passez en taille, et en visage
- Pourtant si ta maîtresse…
- Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle
- Quand je suis tout baissé sur votre belle face
- Vu que tu es plus blanche
- Je plante en ta faveur cet arbre de Cybèle
- Le soir qu’Amour vous fit en la salle descendre
- Madrigal
- Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi
- Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
- Tant de fois s’appointer, tant de fois se fascher
- Te regardant assise auprès de ta cousine
- Vous me distes, Maitresse, estant à la fenestre
Ce que Charles Maurras reprochait à Napoléon – Causeur
Portrait de l’écrivain et homme politique Charles Maurras (1868-1952), fondateur de la revue « L’Action française ». AFP PHOTO
Pour le plus grand malheur de la France, nous dit l’auteur, ces fruits ont souvent été des fruits pourris.
Continuateur et d’une certaine manière amplificateur des idéaux de la Révolution, il en a recouvert la France, semant partout le désordre social, l’anarchie dans les ordres et la perturbation dans les familles.
Le Code Civil, génial par certains aspects, est une catastrophe par d’autres: notamment en ce qu’il inscrit dans le marbre de la loi le principe même de l’éclatement de la famille (à la mort du patriarche, au lieu que son domaine soit transmis à son aîné de manière à en perpétuer l’existence, les lois Napoléon prévoient que tous ses enfants en héritent, ce qui provoquera le dispersement du domaine, sa mise en vente pour assurer le partage équitable ; de cette manière, les bastions familiaux ont éclaté, et avec eux la pérennité d’un certain ordre social hérité des siècles).
Sur le chapitre de la politique étrangère, Charles Maurras est formel: le bilan de Napoléon est une catastrophe qui a semé les graines des futures grandes guerres, 1870 et 1914.
Coupable de n’avoir pas coupé l’arbre prussien dans ses racines lorsqu’il en avait encore le pouvoir — ce qu’il fallait faire pour la sécurité future de la France, insiste Maurras —, il a par conséquent laissé se bâtir un empire hostile qui devait, plus tard, devenir assez gros pour nuire à la France.
Source : Ce que Charles Maurras reprochait à Napoléon – Causeur
EDITION Steinbeck en Pléiade : sortie d’usine
EDITION
https://www.livreshebdo.fr/article/steinbeck-en-pleiade-sortie-dusine

LA COUVERTURE « HAVANE » DES ROMANS DE STEINBECK DANS LA COLLECTION LA PLEIADE EN PEAUX DE MOUTONS NÉO-ZÉLANDAIS – PHOTO STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Quatre romans de Steinbeck sortent ce jeudi dans la prestigieuse collection de Gallimard, dont le processus de fabrication n’a pas changé depuis 1931. De la papeterie à la reliure, visite des ateliers de la Pléiade.




















