La Maison Blanche trolle la BBC au sujet des hauts dirigeants’ démissions — RT World News

Davie a démissionné aux côtés de la responsable de l’information, Deborah Turness. Le directeur général n’a pas donné de raisons précises pour son départ, déclarant seulement que “il y a eu quelques erreurs.” Turness a déclaré que “La controverse en cours autour du Panorama [programme] sur le président Trump a atteint un stade où il cause des dommages à la BBC.” EN SAVOIR PLUS: Les dirigeants de la BBC démissionnent suite à un scandale concernant un discours falsifié de Trump La chaîne britannique a récemment été accusée d’avoir induit le public en erreur dans sa couverture du rôle de Trump dans les émeutes du Capitole. Leavitt avait précédemment décrit la BBC comme une “Machine de propagande de gauche” et “100 pour cent de fausses nouvelles.” La BBC est financée par une redevance annuelle obligatoire de £174,50 ($229), le gouvernement britannique couvrant également directement environ un tiers de son budget World Service.

Source : La Maison Blanche trolle la BBC au sujet des hauts dirigeants’ démissions — RT World News

9 novembre 2025 22h42

La Maison Blanche trolle la BBC au sujet des démissions de hauts dirigeants’

Le directeur général et le chef de l’information de la chaîne ont quitté leurs fonctions à la suite d’un scandale lié à leur couverture des émeutes du Capitole américain en 2021
La Maison Blanche trolle la BBC au sujet des démissions de hauts dirigeants’

La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, s’est moquée de la BBC après que sa directrice générale et responsable de l’information a annoncé dimanche leur démission.

Cette évolution fait suite à un scandale lié à un documentaire sur le rôle du président américain Donald Trump dans les émeutes du Capitole de 2021, qui avait déjà suscité des critiques de la part de Washington.

Leavitt a publié des captures d’écran de deux reportages médiatiques avec la légende ‘prise de vue/chasseur’, faisant référence à un format de mème populaire. Le premier montrait un titre du Telegraph affirmant que Trump l’était “aller à la guerre” avec la BBC, tandis que le deuxième était le propre reportage de la BBC sur la démission de son directeur général, Tim Davie.

Davie a démissionné aux côtés de la responsable de l’information, Deborah Turness. Le directeur général n’a pas donné de raisons précises pour son départ, déclarant seulement que “il y a eu quelques erreurs.” Turness a déclaré que “La controverse en cours autour du Panorama [programme] sur le président Trump a atteint un stade où il cause des dommages à la BBC.”

La chaîne britannique a récemment été accusée d’avoir induit le public en erreur dans sa couverture du rôle de Trump dans les émeutes du Capitole. Leavitt avait précédemment décrit la BBC comme une “Machine de propagande de gauche” et “100 pour cent de fausses nouvelles.”

La BBC est financée par une redevance annuelle obligatoire de £174,50 ($229), le gouvernement britannique couvrant également directement environ un tiers de son budget World Service.

La secrétaire d’État britannique à la Culture, aux Médias et aux Sports, Lisa Nandy, a répondu aux démissions en remerciant Davie pour son “service à la radiodiffusion publique depuis de nombreuses années” et a déclaré que la BBC devait “s’adapter” vers une nouvelle ère et maintenir “son rôle au cœur de la vie nationale pour les décennies à venir.”

Vous voulez aller aux USA ? Préparez-vous à leur donner 5 ans d’historique de vos réseaux sociaux | Posts | Le site de Korben

Pour les ressortissants des 42 pays éligibles au programme ESTA (dont la FRANCE, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon…), il faudra bientôt fournir 5 ans d’historique de vos réseaux sociaux pour poser un pied sur le sol américain. Et c’est pas en option, non non non non… C’est une obligation. Le CBP (Customs and Border Protection) l’a annoncé dans le Federal Register hier (le 10 décembre).

Et attendez, c’est pas fini car en plus de vos posts Facebook, tweets et autres stories Instagram de ces 5 dernières années, ils veulent aussi récupérer toutes vos adresses email des 10 dernières années… vos numéros de téléphone (et ceux de votre famille)… les dates de naissance et lieux de résidence de vos proches… ainsi que vos données biométriques quand cela est faisable. Empreintes digitales, scan facial, scan de l’iris, et même votre ADN. On se croirait dans Bienvenue à Gattaca !

Officiellement, tout ça c’est pour “protéger les États-Unis des terroristes étrangers” suite à un décret de janvier 2025 sauf que le problème, comme l’explique un avocat spécialisé en immigration à The Register , c’est que les refus d’entrée ne seront plus basés sur des faits concrets… mais sur l’interprétation de vos opinions. Bref, si vous avez posté un truc qui plaît pas, c’est retour à la case départ. Donc autant vous dire que pour moi, c’est mort !

 

 

Source : Vous voulez aller aux USA ? Préparez-vous à leur donner 5 ans d’historique de vos réseaux sociaux | Posts | Le site de Korben

Image illustrant l'article : Vous voulez aller aux USA ? Préparez-vous à leur donner 5 ans d'historique de vos réseaux sociaux

Image illustrant l'article : Vous voulez aller aux USA ? Préparez-vous à leur donner 5 ans d'historique de vos réseaux sociaux

Vous voulez aller aux USA ? Préparez-vous à leur donner 5 ans d’historique de vos réseaux sociaux

/PAR KORBEN ✨/3 MIN DE LECTURE/

En bref
  • Les USA transforment l’entrée sur leur territoire en interrogatoire numérique : 5 ans de réseaux sociaux, 10 ans d’emails, données biométriques complètes… pendant que 30 milliards de dollars de tourisme s’envolent ailleurs
  • L’administration Trump vient de créer l’arme parfaite pour refuser l’accès aux frontières : non plus sur des faits, mais sur l’interprétation subjective de vos opinions postées en ligne
  • Ironique : en voulant repousser les « menaces étrangers », les USA réussissent à transformer le pays en destination à éviter, tandis que leurs concurrents touristiques se frottent les mains

Résumé généré automatiquement par IA

Ce matin, je vous parlais de ce mec qui s’est fait arrêter pour avoir effacé son téléphone devant les douaniers américains. Eh ben j’avais pas vu qu’il y avait encore mieux… L’administration Trump vient en effet de publier une proposition qui va vous faire halluciner… !!!!

Pour les ressortissants des 42 pays éligibles au programme ESTA (dont la FRANCE, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon…), il faudra bientôt fournir 5 ans d’historique de vos réseaux sociaux pour poser un pied sur le sol américain. Et c’est pas en option, non non non non… C’est une obligation. Le CBP (Customs and Border Protection) l’a annoncé dans le Federal Register hier (le 10 décembre).

Et attendez, c’est pas fini car en plus de vos posts Facebook, tweets et autres stories Instagram de ces 5 dernières années, ils veulent aussi récupérer toutes vos adresses email des 10 dernières années… vos numéros de téléphone (et ceux de votre famille)… les dates de naissance et lieux de résidence de vos proches… ainsi que vos données biométriques quand cela est faisable. Empreintes digitales, scan facial, scan de l’iris, et même votre ADN. On se croirait dans Bienvenue à Gattaca !

Officiellement, tout ça c’est pour “protéger les États-Unis des terroristes étrangers” suite à un décret de janvier 2025 sauf que le problème, comme l’explique un avocat spécialisé en immigration à The Register , c’est que les refus d’entrée ne seront plus basés sur des faits concrets… mais sur l’interprétation de vos opinions. Bref, si vous avez posté un truc qui plaît pas, c’est retour à la case départ. Donc autant vous dire que pour moi, c’est mort !

Et ce qui est marrant, c’est que ces politiques restrictives de connards ont coûté cette année aux États-Unis environ 30 milliards de dollars en perte économique pour le tourisme, et j’imagine que ça va augmenter… Les USA seraient l’un des seuls grand pays à voir ses revenus touristiques baisser. Des winners, j’vous dis !

La proposition est donc ouverte aux commentaires publics jusqu’au 9 février… On verra bien comment ça va se terminer et ce qui sera inscrit dans la loi.

De mon côté, ça fait 22 jours que j’ai décroché des réseaux sociaux et même si c’est dur, j’suis content. Déjà parce que ça fera moins de données à filer aux douaniers, y’aura moins de chiasse mentale qui ira se déverser dans mon cerveau et surtout moins de temps perdu à scroller… Bref, une meilleure santé mentale pour bibi.

Et un grand merci à l’administration américaine qui vient de me donner une raison supplémentaire de pas retourner aux États-Unis de sitôt. Dommage c’est un beau pays quand même.

Source

Cet article peut contenir des images générées à l’aide de l’IA – J’apporte le plus grand soin à chaque article, toutefois, si vous repérez une boulette, faites-moi signe !
Photo de Korben

Vous avez aimé cet article ?Alors rejoignez ma communauté sur Patreon et accédez à des articles exclusifs, des tutos avancés et plein d’autres surprises que je réserve à mes soutiens. C’est grâce à vous que je peux continuer à partager ma passion depuis 20 ans !

 

 

 

 

 

Allemagne: le Parlement adopte le projet de loi controversé sur le retour à la conscription – RFI

Des manifestants portant une banderole où est écrit "Contre le service militaire obligatoire. Halte aux préparatifs de guerre", le 8 novembre, à Munich. [NurPhoto via AFP - Michael Nguyen]

Manifestation des jeunes Allemands

Toutefois, cette initiative semble ouvrir une fracture générationnelle, les sondages montrant que plus de 60 % des moins de 25 ans s’y opposent, tandis que les plus de 50 ans soutiennent majoritairement cette loi en tant que mesure de sécurité nationale.

« On nous ment ! Nous n’avons pas le choix de décider de notre avenir. »

Des milliers de jeunes ont participé en début d’après-midi à travers tout le pays à la grève contre la conscription, sur le modèle des grèves pour le climat de Fridays for Future.

Réunis sous le métro aérien de Berlin, ils ne font nullement confiance au gouvernement, qui affirme que ce service militaire sera volontaire.

« Il est peu probable que la Bundeswehr arrive à atteindre ses objectifs, et dans ce cas, le service militaire deviendra obligatoire »,

explique un jeune à notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. 

« Je trouve horrible que de vieux hommes blancs décident de mon avenir », ajoute un autre.

 « Je suis venue avec mon fils. Il aura 17 ans dans quelques jours, il est concerné par cette nouvelle réglementation, et je veux manifester contre », témoigne une Allemande. 

Le président de la Commission de défense, le chrétien-démocrate Thomas Röwekamp, a affirmé que la décision concernant la réactivation du service militaire obligatoire sera prise à l’été 2027, si le nombre de volontaires n’est pas suffisant à ce moment-là.

Source : Allemagne: le Parlement adopte le projet de loi controversé sur le retour à la conscription – RFI

Allemagne: le Parlement adopte le projet de loi controversé sur le retour à la conscription

Le Bundestag a donné son feu vert vendredi 5 décembre au maintien du service militaire basé sur le volontariat, au terme d’âpres débats au sein de la coalition sur le moyen de renforcer une armée en manque de recrues. Au même moment, des milliers de jeunes ont manifesté contre ce retour à la conscription.

Des jeunes brandissent une affiche sur laquelle on peut lire « Non au service militaire obligatoire » lors d'une manifestation contre le projet de loi à Berlin, en Allemagne, le vendredi 5 décembre 2025.
Des jeunes brandissent une affiche sur laquelle on peut lire « Non au service militaire obligatoire » lors d’une manifestation contre le projet de loi à Berlin, en Allemagne, le vendredi 5 décembre 2025. © AP – Markus Schreiber

Les conservateurs (CDU-CSU) du chancelier Friedrich Merz souhaitaient au départ réintroduire une forme de conscription obligatoire pour les hommes et par tirage au sort, se heurtant à l’opposition du parti allié social-démocrate, de tradition plus pacifiste.

La coalition a fini par s’entendre sur une version non coercitive. Le nouveau texte prévoit que tous les hommes de 18 ans pourront demander à faire un service militaire d’une durée minimum de six mois. Ils devront auparavant passer un examen médical et remplir un questionnaire sur leur disponibilité et leur volonté de servir dans l’armée. Les femmes pourront aussi s’inscrire sur la base du volontariat.

L’Allemagne veut bâtir l’armée conventionnelle la « plus puissante d’Europe »

Ces dispositions seront introduites à partir de mi-2027, a précisé un communiqué du ministère de la Défense, sous réserve de l’acceptation par le Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand, ce 19 décembre.

Cette mesure doit permettre d’augmenter le nombre de volontaires, alors que le chancelier Friedrich Merz a, selon ses termes, pour ambition de bâtir l’armée conventionnelle la « plus puissante d’Europe » pour contrer la menace russe et compenser le désengagement du bouclier américain. Le service militaire devrait rester volontaire « si tout se passe aussi bien que nous l’espérons », a déclaré lors des débats le ministre de la Défense Boris Pistorius. Mais un élargissement du dispositif pourrait être nécessaire si la situation sécuritaire « venait à se détériorer » et que les objectifs en matière d’effectifs de la Bundeswehr n’étaient pas atteints, a-t-il ajouté. Toutefois, cette étape nécessiterait un nouveau vote au Bundestag.

Le parti d’extrême droite AfD, les Verts et le parti de gauche Die Linke ont voté contre l’actuel texte.

Manifestation des jeunes Allemands

« On nous ment ! Nous n’avons pas le choix de décider de notre avenir. » Des milliers de jeunes ont participé en début d’après-midi à travers tout le pays à la grève contre la conscription, sur le modèle des grèves pour le climat de Fridays for Future. Réunis sous le métro aérien de Berlin, ils ne font nullement confiance au gouvernement, qui affirme que ce service militaire sera volontaire.

« Il est peu probable que la Bundeswehr arrive à atteindre ses objectifs, et dans ce cas, le service militaire deviendra obligatoire », explique un jeune à notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. « Je trouve horrible que de vieux hommes blancs décident de mon avenir », ajoute un autre. « Je suis venue avec mon fils. Il aura 17 ans dans quelques jours, il est concerné par cette nouvelle réglementation, et je veux manifester contre », témoigne une Allemande.

Un solde de 2 600 euros, une participation aux frais du permis de conduire… Il en faudrait plus pour convaincre les jeunes manifestants. La Bundeswehr veut recruter 20 000 personnes par an l’an prochain et 40 000 par an à partir de 2031, quand seront construites les casernes pour les loger.

Les objectifs de l’Otan prévoient que l’Allemagne porte ses effectifs militaires à 460 000 soldats, dont 260 000 militaires d’active et 200 000 réservistes. La Bundeswehr en est loin, avec un peu plus de 184 000 soldats fin novembre, selon les derniers chiffres communiqués vendredi par le ministère de la Défense. Il a souligné « une évolution positive continue », avec près de 3 000 soldats de plus qu’un an auparavant (+1,5%). Pour moderniser l’armée allemande, mal équipée et en sous-effectif depuis des décennies, les députés avaient déjà adopté en mars un plan pour renforcer les dépenses militaires dans les années à venir.

À lire aussi

Un manifestant brandissant une pancarte indiquant “Non à la guerre”, le 5 décembre 2025, à Berlin.

https://www.courrierinternational.com/article/manifestations-ces-jeunes-allemands-vent-debout-contre-le-retour-de-la-conscription-obligatoire_238254

Des dizaines de milliers de jeunes Allemands ont manifesté ce vendredi dans les capitales des Länder contre le nouveau service militaire, affichant davantage de perplexité qu de colère. « Pense-t-on vraiment qu’avec des soldats comme nous, nous pourrions arrêter les Russes ? », s’interrogeait Gustav, un élève de 16 ans, avec un mégaphone en mains, vêtu d’un t-shirt des Avengers.

La loi visant à établir un service militaire volontaire, tout en ouvrant la voie à une obligation, a été adoptée quelques heures plus tôt au Bundestag, presque comme une formalité. La coalition des conservateurs et des sociaux-démocrates avait en effet déjà scellé un accord. Au cours des six mois de négociations entre les partenaires gouvernementaux, les voix d’opposition se sont faites rares en Allemagne.

Le nombre de recrues volontaires a augmenté de 16 % grâce aux projets pilotes de recrutement. Une culture de service civil commence à se développer parmi les jeunes, qui, dans l’ensemble, favorisent un engagement d’un an de service civil. Cependant, la question de porter des armes reste délicate. « Si je n’étais né qu’un mois plus tard, cela m’aurait aussi concerné », soupirait Laurent, présent à la manifestation « en solidarité avec mes camarades de classe, la plupart touchés par cette loi ».

La nouvelle loi stipule que les garçons nés à partir de janvier 2008 seront appelés obligatoirement. Ils devront remplir un questionnaire de motivation et de compétence, suivis d’un examen médical. Les volontaires seront ensuite soumis à une formation d’une durée minimale de six mois.

Si le nombre de volontaires est insuffisant pour répondre aux besoins de défense de l’Allemagne, un recrutement obligatoire sera mis en place par voie parlementaire et par tirage au sort.

Le Bundesrat doit encore approuver le projet, mais la loi devrait entrer en vigueur en janvier 2026. Son objectif est d’augmenter le nombre de soldats actifs de 183 000 à 255 000, puis à 270 000 d’ici 2035, avec la création de 200 000 postes de réservistes supplémentaires.

Les six mois de service comprendront une formation, des tâches de sécurité nationale et des gardes, avant de passer à un renfort des réserves. Les recrues les plus aptes pourront intégrer les troupes actives, qui nécessitent un entraînement plus long.

À partir de 2027, le ministère de la Défense présentera au Parlement le nombre de volontaires tous les six mois afin d’évaluer la nécessité de passer à la phase obligatoire.

Les femmes exclues

Les femmes ne sont pas concernées car, au moment de la rédaction de la Loi Fondamentale allemande en 1949, le devoir de défense avait été énoncé au masculin. Une réforme constitutionnelle serait nécessaire pour inclure le service militaire féminin.

Elles peuvent, cependant, répondre volontairement au questionnaire et se soumettre à des examens médicaux et militaires. Pour attirer le plus de personnes possible vers le service volontaire, des incitations telles qu’un salaire mensuel d’environ 2 600 euros bruts seront mises en place, ainsi qu’une aide pour l’obtention de permis de conduire, dont le coût moyen est de 3 000 euros en Allemagne.

Des services sociaux volontaires seront également proposés pour les jeunes qui ne souhaitent pas porter d’armes, en guise d’objection de conscience.

L’armée allemande se prépare ainsi à accompagner son intense processus de rearmement en personnel nécessaire pour l’opération des équipements militaires. Cette semaine, le système antimissile Arrow 3 est devenu opérationnel, faisant de l’Allemagne le premier pays en dehors d’Israël à déployer cette technologie.

Il s’agit d’un tournant stratégique dans le réarmement allemand, modifiant le paysage européen de la défense, où désormais un armée nationale se chargera de l’interception des missiles balistiques, une tâche précédemment assurée par les troupes américaines basées en Allemagne.

Chaque batterie du système Arrow 3 nécessite environ 200 personnels de la Bundeswehr pour son fonctionnement optimal, et les forces armées allemandes peinent à pourvoir les postes d’ingénieurs et d’analystes de risque.

« La liberté d’expression, la liberté de manifestation, la liberté de religion et l’État ne se protègent pas tout seuls. C’est une tâche qui doit être accomplie par des gens prêts à les défendre, et non par ceux qui restent derrière la clôture du jardin en attendant que d’autres le fassent », a défendu le projet au Bundestag le ministre de la défense, Boris Pistorius, qui a ainsi anticipé les principales critiques des manifestants.

Parmi les jeunes manifestants sur la place de la République, face au parlement de Berlín, beaucoup invoquaient leur foi musulmane pour refuser de porter les armes.

« En tant que citoyen, tu devrais au moins y réfléchir », corrige dans des déclarations à la presse Ali Mete, porte-parole du Conseil de coordination musulman, ajoutant que « la décision finale dépend de la conscience de chacun ».

« D’un point de vue théologique islamique, l’engagement envers l’État où l’on vit est un impératif religieux », a souligné Mete, insistant sur le fait que « les musulmans sont obligés de prendre leurs responsabilités au sein de la société, ce qui inclut servir avec des armes pour protéger et maintenir la paix ».

« Ce pays, cette démocratie, le mérite… Rappelons que notre Bundeswehr protège également ceux qui ne veulent pas la défendre », a ajouté Pistorius.

Le président de la Commission de défense, le chrétien-démocrate Thomas Röwekamp, a affirmé que la décision concernant la réactivation du service militaire obligatoire sera prise à l’été 2027, si le nombre de volontaires n’est pas suffisant à ce moment-là.

Röwekamp a décrit la loi sur le nouveau service militaire comme un « compromis politique entre deux perspectives très différentes » et que « la majorité des Allemands l’acceptent ». Toutefois, cette initiative semble ouvrir une fracture générationnelle, les sondages montrant que plus de 60 % des moins de 25 ans s’y opposent, tandis que les plus de 50 ans soutiennent majoritairement cette loi en tant que mesure de sécurité nationale.

Points à retenir

  • Des manifestations ont réuni des milliers de jeunes en Allemagne en raison de l’adoption d’une loi sur le service militaire.
  • Le service militaire obligatoire ne concernera que les garçons nés après 2008.
  • Un recrutement obligatoire pourrait être envisagé si le nombre de volontaires est jugé insuffisant.
  • Les femmes ne sont pas visées par ce service militaire, nécessitant une réforme pour les inclure.
  • Des rémunérations incitatives sont prévues pour attirer les jeunes vers le service militaire volontaire.
  • Le paysage de la défense européenne est en pleine mutation avec le réarmement allemand.

J’observe avec inquiétude comment ces débats peuvent façonner une nouvelle génération. Loin de me positionner pour ou contre, je crois qu’il est essentiel d’ouvrir un dialogue sur les responsabilités des citoyens envers leur pays. Quelle place accordons-nous à notre devoir collectif tout en préservant les valeurs fondamentales de paix et de liberté ? C’est une réflexion qui devrait tous nous interroger.

Stratégie de sécurité nationale américaine : le plan de la Maison-Blanche contre l’Europe (texte intégral) /Le Grand Continent/ « …des gouvernements minoritaires instables, dont beaucoup bafouent les principes fondamentaux de la démocratie pour réprimer l’opposition… »

« L’administration Trump se trouve en désaccord avec les responsables européens qui ont des attentes irréalistes concernant la guerre, ces dirigeants se retranchant dans des gouvernements minoritaires instables, dont beaucoup bafouent les principes fondamentaux de la démocratie pour réprimer l’opposition.

Une large majorité des Européens souhaite la paix, mais ce désir ne se traduit pas en politique, en grande partie à cause de la subversion des processus démocratiques par ces gouvernements.

Cela revêt une importance stratégique pour les États-Unis, précisément parce que les États européens ne peuvent se réformer s’ils sont enlisés dans une crise politique. »

2025-National-Security-Strategy.en.fr

Promouvoir la grandeur de l’Europe

Les responsables américains ont pris l’habitude de considérer les problèmes européens sous l’angle de l’insuffisance des dépenses militaires et de la stagnation économique. Il y a des raisons pour adopter cette approche, mais les véritables problèmes de l’Europe sont encore plus profonds.

L’Europe continentale a perdu des parts du PIB mondial, passant de 25 % en 1990 à 14 % aujourd’hui — en partie à cause de réglementations nationales et transnationales qui sapent la créativité et l’esprit d’initiative.

Ce déclin économique est éclipsé par la perspective réelle et plus sombre d’un effacement civilisationnel. Parmi les problèmes plus importants auxquels l’Europe est confrontée, citons les activités de l’Union européenne et d’autres organismes transnationaux qui sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des conflits, la censure de la liberté d’expression et la répression de l’opposition politique, l’effondrement des taux de natalité et la perte des identités nationales et de la confiance en soi.

Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable d’ici 20 ans ou moins. Dans ces conditions, il est loin d’être évident que certains pays européens disposeront d’une économie et d’une armée suffisamment solides pour rester des alliés fiables. Bon nombre de ces nations redoublent actuellement d’efforts dans la voie qu’elles ont empruntée. Nous voulons que l’Europe reste européenne, qu’elle retrouve sa confiance en sa civilisation et qu’elle abandonne son obsession malvenue pour la réglementation étouffante.

Ce manque de confiance en soi est particulièrement évident dans les relations de l’Europe avec la Russie. Les alliés européens jouissent d’un avantage significatif en matière de puissance dure par rapport à la Russie dans presque tous les domaines, à l’exception des armes nucléaires. À la suite de la guerre menée par la Russie en Ukraine, les relations entre l’Europe et la Russie sont désormais profondément affaiblies, et de nombreux Européens considèrent la Russie comme une menace existentielle. La gestion des relations entre l’Europe et la Russie nécessitera un engagement diplomatique important de la part des États-Unis, à la fois pour rétablir les conditions d’une stabilité stratégique sur le continent eurasien et pour atténuer le risque de conflit entre la Russie et les États européens.

Source : Stratégie de sécurité nationale américaine : le plan de la Maison-Blanche contre l’Europe (texte intégral) | Le Grand Continent

Il est dans l’intérêt fondamental des États-Unis de négocier une cessation rapide des hostilités en Ukraine, afin de stabiliser les économies européennes, d’empêcher une escalade ou une extension involontaire de la guerre, de rétablir la stabilité stratégique avec la Russie et de permettre la reconstruction de l’Ukraine après les hostilités afin de lui permettre de survivre en tant qu’État viable.

La guerre en Ukraine a eu pour effet pervers d’accroître les dépendances extérieures de l’Europe, en particulier de l’Allemagne. Aujourd’hui, les entreprises chimiques allemandes construisent certaines des plus grandes usines de transformation au monde en Chine, lesquelles utilisent du gaz russe que les Allemands ne peuvent obtenir chez eux. L’administration Trump se trouve en désaccord avec les responsables européens qui ont des attentes irréalistes concernant la guerre, ces dirigeants se retranchant dans des gouvernements minoritaires instables, dont beaucoup bafouent les principes fondamentaux de la démocratie pour réprimer l’opposition. Une large majorité des Européens souhaite la paix, mais ce désir ne se traduit pas en politique, en grande partie à cause de la subversion des processus démocratiques par ces gouvernements. Cela revêt une importance stratégique pour les États-Unis, précisément parce que les États européens ne peuvent se réformer s’ils sont enlisés dans une crise politique.

Pourtant, l’Europe reste stratégiquement et culturellement vitale pour les États-Unis. Le commerce transatlantique reste l’un des piliers de l’économie mondiale et de la prospérité américaine. Les secteurs européens, de l’industrie manufacturière à la technologie en passant par l’énergie, restent parmi les plus solides au monde. L’Europe abrite des institutions culturelles de premier plan et des centres de recherche scientifique de pointe. Non seulement nous ne pouvons pas nous permettre de faire une croix sur l’Europe, mais cela irait à l’encontre des objectifs de cette stratégie.

La diplomatie américaine doit continuer à défendre la démocratie authentique, la liberté d’expression et la célébration sans complexe du caractère et de l’histoire propres à chaque nation européenne. Les États-Unis encouragent leurs alliés politiques en Europe à promouvoir ce renouveau spirituel, et l’influence croissante des partis patriotiques européens est en effet source d’un grand optimisme.

Notre objectif devrait être d’aider l’Europe à corriger sa trajectoire actuelle. Nous aurons besoin d’une Europe forte pour nous aider à être compétitifs et pour travailler de concert avec nous afin d’empêcher tout adversaire de dominer l’Europe.

Les États-Unis sont, naturellement, sentimentalement attachés au continent européen et, bien sûr, à la Grande-Bretagne et à l’Irlande. Le caractère de ces pays est également important sur le plan stratégique, car nous comptons sur des alliés créatifs, compétents, confiants et démocratiques pour établir des conditions de stabilité et de sécurité. Nous voulons travailler avec des pays alignés qui souhaitent retrouver leur grandeur d’antan.

À long terme, il est plus que plausible que, d’ici quelques décennies au plus tard, certains membres de l’OTAN deviennent majoritairement non européens. À ce titre, la question reste ouverte de savoir s’ils considéreront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les États-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte de l’OTAN.

Notre politique générale pour l’Europe devrait donner la priorité aux éléments suivants :

• Rétablir les conditions de stabilité en Europe et la stabilité stratégique avec la Russie ;

• Permettre à l’Europe de voler de ses propres ailes et de fonctionner comme un groupe de nations souveraines alignées, notamment en lui faisant principalement assumer la responsabilité de sa propre défense, sans être dominée par une puissance adverse ;

• Cultiver, au sein des nations européennes, la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe ;

• Ouvrir les marchés européens aux biens et services américains et garantir un traitement équitable des travailleurs et des entreprises américains ;

• Renforcer les nations saines d’Europe centrale, orientale et méridionale grâce à des liens commerciaux, des ventes d’armes, une collaboration politique et des échanges culturels et éducatifs ;

• Mettre fin à la perception, et empêcher la réalité, de l’OTAN comme une alliance en expansion perpétuelle ; et

• Encourager l’Europe à prendre des mesures pour lutter contre la surcapacité mercantiliste, le vol technologique, le cyber espionnage et d’autres pratiques économiques hostiles.

Une sanction « rare »: deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme – 04/12/2025 à 14:52 – Boursorama

Citation dépêche AFP :

« Une sanction « rare »: deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme

Source : Une sanction « rare »: deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme – 04/12/2025 à 14:52 – Boursorama

 

Une sanction « rare »: deux médecins révoqués pour des violences sexuelles aux urgences de Vendôme

information fournie parAFP 04/12/2025 à 14:52
Une affiche accrochée dans une salle des urgences de l'hôpital de la Timone, à Marseille, le 31 décembre 2024 ( AFP / MIGUEL MEDINA )

Une affiche accrochée dans une salle des urgences de l’hôpital de la Timone, à Marseille, le 31 décembre 2024 ( AFP / MIGUEL MEDINA )

Une sanction « particulièrement rare »: deux médecins, dont le chef des urgences du centre hospitalier de Vendôme (Loir-et-Cher), ont été révoqués à l’issue de la procédure disciplinaire initiée en octobre 2024 après des révélations de violences sexuelles qui avaient secoué l’établissement.

Mis en examen en juillet 2024 pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel, les deux praticiens hospitaliers avaient été mis en cause par huit femmes pour des faits parfois étalés sur plusieurs années.

Quatre des huit plaignantes disaient avoir été victimes des deux médecins, avait alors indiqué le parquet de Blois, saisi en mars de la même année par la directrice de l’hôpital après la dénonciation de ces faits par plusieurs internes de la faculté de médecine de Tours passées par l’hôpital.

Une procédure disciplinaire avait été lancée, quelques semaines plus tard, à l’encontre des deux hommes, qui contestent tous les faits qui leur sont reprochés.

A l’issue de celle-ci, et du conseil de discipline qui s’en est suivi, le Centre national de gestion (CNG) de la fonction publique hospitalière a prononcé la révocation des médecins le 27 novembre. Une décision qui peut faire l’objet d’un recours.

« Cette sanction, particulièrement rare, reflète la gravité des faits en cause », a salué la directrice générale de l’Agence régionale de santé du Centre-Val de Loire, Clara de Bort, dans un message posté sur LinkedIn.

La mesure « envoie un message clair: les comportements sexistes, les violences sexuelles et toute forme de harcèlement n’ont pas leur place à l’hôpital », a-t-elle ajouté.

L’ARS a précisé à l’AFP jeudi que la procédure disciplinaire était terminée.

« La parole des victimes et anciennes victimes a été entendue », a-t-elle ajouté, « malgré l’épreuve que constitue bien souvent une telle démarche ».

Cette décision se fait en parallèle de l’enquête judiciaire, toujours en cours, alors qu’ils sont encore placés sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’entrer en contact avec leurs anciens collègues.

Dans cette affaire, outre ces deux médecins, trois autres personnes ont aussi été impliquées.

– Sidération –

Un troisième médecin, mis en examen en octobre 2024 pour « harcèlement sexuel par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions », avait aussi fait l’objet de plaintes. Il pourrait à son tour être convoqué à un conseil de discipline.

Deux femmes cadres de santé avaient été mises en examen à la même date pour « menace et actes d’intimidation ».

Tous trois avaient alors réfuté les faits, selon le parquet de Blois.

Cette affaire avait créé un profond malaise autour de l’hôpital, privé de plusieurs de ses personnels en plein coeur de l’été 2024, au moment où l’hôpital faisait déjà face à une forte tension de ses effectifs.

L’ARS avait malgré tout décidé de suspendre l’agrément permettant à l’établissement d’accueillir des internes en médecine générale.

La directrice de l’hôpital Vendôme-Montoire Valérie Boismartel avait partagé à l’AFP sa « sidération » devant des faits d’une grande gravité, avec des praticiens à l’encontre desquels aucune alerte préalable n’avait été effectuée.

Elle avait décrit « une situation extrêmement lourde, et des faits graves, y compris des agressions sexuelles ». Un plan de mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles avait ensuite été mis en place.

Cette affaire est intervenue dans un contexte de libération de la parole sur les violences sexistes à l’hôpital et dans le domaine de la santé, grâce à la vague de témoignages du « #MeToo Hôpital », déclenchée par les accusations de l’infectiologue Karine Lacombe à l’encontre du médiatique urgentiste Patrick Pelloux.

Outre les récits directs d’agressions, beaucoup de soignantes ont dénoncé une « culture carabine » (d’étudiants en médecine) et « patriarcale » installée à l’hôpital, favorable aux violences sexistes et sexuelles.

Toutes les informations reproduites … sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. »

 

La police détourne le fichier des passeports et des cartes d’identité – La Quadrature du Net

Des preuves accablantes

 

Ces éléments proviennent d’une affaire judiciaire clôturée où les procès-verbaux illustrent l’entêtement des policiers à vouloir identifier un individu à tout prix.

N’arrivant pas à mettre un nom et un prénom sur une personne suspectée de rébellion (une qualification pénale par ailleurs régulièrement utilisée abusivement pour masquer des violences policières), les officiers de police judiciaire vont utiliser tous les moyens de surveillance à leur disposition, peu importe les exigences de proportionnalité.

Ils vont d’abord prendre une photographie de la personne à son insu dans le commissariat puis se servir du fichier TES pour confirmer son identité (que la personne n’a pas donnée, mais que les policiers présument).

Les policiers vont donc exiger auprès d’un CERT des dossiers de demande de carte d’identité dans le but d’obtenir la photo de visage de la personne (voir les PV anonymisés), et récupèrent au passage tous les documents annexes, comme les justificatifs de domicile. Ils ne s’arrêtent pas là.

Au cours de leur enquête, ils font également une demande auprès de l’ANTS pour récupérer des empreintes digitales (voir le PV). Sans jamais justifier ou motiver leur demande, ils exigent ainsi des administrations d’aller fouiller dans la base de données TES, et celles-ci répondent sans poser de question.

L’accès à ces données est lourd de conséquences car, dans cette affaire comme dans d’autres, c’est bien la photographie issue du TES qui, en étant comparée à l’image de vidéosurveillance du commissariat, permet d’identifier in fine la personne suspectée (voir le PV), ce qui est totalement contraire à ce pourquoi le fichier TES a été créé.

Le constat est donc clair et accablant : les informations que nous fournissons pour faire notre carte d’identité ou notre passeport pourront être détournées et utilisées par la police dans des enquêtes, au mépris total de la loi.

Source : La police détourne le fichier des passeports et des cartes d’identité – La Quadrature du Net

 

La police détourne le fichier des passeports et des cartes d’identité

Posted on

 

 

Fournir sa photographie et ses empreintes quand on demande son passeport ou sa carte d’identité est plus lourd de conséquence que ce qu’on imagine. Ces données, qui sont enregistrées dans le fichier des « titres électroniques sécurisés » (TES) sont récupérées par la police par un contournement de la loi. La Quadrature du Net a pu obtenir des témoignages et preuves formelles de l’utilisation abusive de ce fichier pour identifier des personnes lors d’enquêtes judiciaires. Nous avons alerté la CNIL sur ce scandale qui était malheureusement prévisible, tant ce fichier TES portait, par son existence même, les risques d’un abus de surveillance par l’État.

Plus belle la vie du fichier TES

Pour comprendre comment nous en sommes arrivé·es là, revenons sur les origines de ce fichier. En 2005, un décret autorise pour la première fois l’enregistrement des informations des personnes demandant un passeport (nom, prénom…) dans une puce électronique au sein du passeport, mais également dans un fichier centralisé à destination des agent·es chargé·es de la délivrance des titres d’identité. Ainsi naît le premier fichier TES (qui s’appelait alors « DELPHINE »). En 2008, afin de se conformer à un règlement européen, sont ajoutées au sein de la puce l’image numérisée du visage et des empreintes digitales. Le gouvernement en profite alors pour également les ajouter dans le fichier, au lieu de rester sur une seule conservation décentralisée. Ceci n’était clairement pas un choix neutre puisqu’il s’agit de données biométriques particulièrement sensibles.

La CNIL, elle, se montrait pourtant défavorable à un enregistrement centralisé d’autant de données dans le fichier TES. En effet, pour la première fois, une base de données faisait un lien entre des données biométriques et une identité civile. L’objectif affiché était de faciliter les démarches administratives et lutter contre la « fraude documentaire ». Mais factuellement, ce lien technique entre identité et données biométrique peut aussi permettre l’identification d’une personne par la comparaison de ses empreintes ou de son visage avec les données contenues dans le fichier. Bien qu’une telle possibilité ne soit pas prévue par les textes, la CNIL estimait tout de même que le choix de centraliser ces données était disproportionné dès lors qu’il existait des modalités de lutte contre la fraude qui apparaissaient tout à la fois aussi efficaces et plus respectueuses de la protection de la vie privée des personnes.

En 2012, une loi proposée par deux sénateurs de droite a tenté de faire évoluer ce fichier TES, qui contenait alors les données biométriques d’environ 6,5 millions de personnes. Cette loi prévoyait de permettre expressément à la police de se servir dans la base de données pour pouvoir identifier des personnes lors de certaines enquêtes. Cette volonté de mise a disposition du fichier TES à la police a cependant été invalidée par le Conseil constitutionnel. Celui-ci a estimé que l’ampleur de la base de donnée qui contenait des données particulièrement sensibles, couplée avec la nouvelle possibilité technique et légale de permettre une identification par la police – qui n’avait rien à voir avec l’objectif initial de faciliter la délivrance des passeports – engendraient des atteintes trop graves aux libertés. Le Conseil craignait notamment que si ces techniques d’identification n’étaient pas limitées, elles « ne pouvaient […] qu’être vouées à se développer »1.

C’est surtout en 2016 que ce fichier a fait l’objet de critiques et d’attention médiatique. Le gouvernement Valls avait discrètement fait passer un décret créant un nouveau fichier TES au périmètre drastiquement différent. Désormais, il pouvait aussi contenir les données relatives aux cartes nationales d’identité2

Or, quasiment tous·tes les Français·es en possèdent une. De nombreuses institutions comme la CNIL, l’ANSSI, l’Inria ou le Conseil national du numérique avaient vertement critiqué ce choix, pointant les risques de la centralisation inédite d’informations liées à l’identité, et en particulier les données biométriques, de quasiment toute la population. Elles craignaient aussi bien les fuites de données que les attaques informatiques et les abus étatiques, d’autant que d’autres options moins attentatoires et décentralisées étaient possibles. Face aux critiques, il était notamment répété à l’envi qu’au grand jamais ce fichier ne pourrait servir à faire de l’identification.

Avec d’autres, nous avions attaqué le fichier devant le Conseil d’État, qui l’a néanmoins validé en 2018. Nous avons tout de même poursuivi le combat. En 2022, avec 15 248 personnes, nous avons déposé une plainte collective devant la CNIL pour dénoncer l’illégalité de ce fichier. L’instruction de cette plainte est toujours en cours et c’est dans le cadre de cette procédure que nous avons envoyé de nouveaux documents à la CNIL pour démontrer ce que nous craignions depuis l’origine : la police se sert allègrement dans le fichier TES.

Administrations et policiers main dans la main

Techniquement et légalement, un simple officier de police judiciaire ne peut pas avoir accès au fichier TES. Le décret de 2016 prévoit uniquement que certains agents individuellement nommés et « chargés des missions de prévention et de répression des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation et des actes de terrorisme » puissent le consulter. Pourtant, le ministère de l’Intérieur a laissé s’installer une pratique qui permet de contourner les interdictions d’accès aux données du TES, et ce, sans aucune restriction et pour n’importe quel type d’affaire.

Il s’appuie pour cela sur le mécanisme des « réquisitions » judiciaires prévu par le code de procédure pénale. Sur autorisation du procureur de la République, les officiers de police judiciaire peuvent exiger de toute entité publique ou privée de leur fournir les informations qu’elles possèdent et qui seraient utiles pour une enquête. C’est ainsi que la police peut, par exemple, récupérer les enregistrements de vidéosurveillance d’un magasin ou les données personnelles d’une personne précise que détiendrait une banque, la SNCF, un réseau social ou encore la CAF. Ces acteurs sont obligés de répondre sous peine d’une amende de 3 750 euros.

Aujourd’hui, nous pouvons démontrer que la police utilise ce pouvoir de réquisition abusivement auprès des administrations qui participent à la création et la délivrance des cartes d’identité ou passeports. Nous avons ainsi constaté des demandes des informations d’identité aux agent·es :

  • Des « Centres d’expertise et de ressources titres » (CERT). Les CERT sont les services chargés au sein d’une préfecture ou d’une sous-préfecture d’instruire les dossiers de demandes de titres.
  • De l’Agence nationale des titres électroniques (ANTS). C’est l’administration chargée de gérer le système informatique derrière les demandes et délivrances de cartes d’identité et passeports.

La police n’interroge donc pas directement le fichier TES. Concrètement, elle contourne l’interdiction qui lui est faite de piocher dans le fichier TES en adressant des réquisitions à ceux qui y ont accès. Détournant la procédure, elle s’arroge ainsi un pouvoir de consultation du fichier qui lui est normalement interdit.

Nous avions déjà entendu des témoignages en ce sens et cette pratique avait été pointée dans la brochure militante sur les moyens d’enquête dans l’affaire Lafarge Bouc-Bel-Air publiée en octobre 2023. Désormais, nous avons envoyé des preuves concrètes à la CNIL. Nous dénonçons ce détournement illégal afin que cette dérive cesse et que le ministère de l’Intérieur rende des comptes.

Des preuves accablantes

Ces éléments proviennent d’une affaire judiciaire clôturée où les procès-verbaux illustrent l’entêtement des policiers à vouloir identifier un individu à tout prix. N’arrivant pas à mettre un nom et un prénom sur une personne suspectée de rébellion (une qualification pénale par ailleurs régulièrement utilisée abusivement pour masquer des violences policières), les officiers de police judiciaire vont utiliser tous les moyens de surveillance à leur disposition, peu importe les exigences de proportionnalité.

Ils vont d’abord prendre une photographie de la personne à son insu dans le commissariat puis se servir du fichier TES pour confirmer son identité (que la personne n’a pas donnée, mais que les policiers présument). Les policiers vont donc exiger auprès d’un CERT des dossiers de demande de carte d’identité dans le but d’obtenir la photo de visage de la personne (voir les PV anonymisés), et récupèrent au passage tous les documents annexes, comme les justificatifs de domicile. Ils ne s’arrêtent pas là. Au cours de leur enquête, ils font également une demande auprès de l’ANTS pour récupérer des empreintes digitales (voir le PV). Sans jamais justifier ou motiver leur demande, ils exigent ainsi des administrations d’aller fouiller dans la base de données TES, et celles-ci répondent sans poser de question.

L’accès à ces données est lourd de conséquences car, dans cette affaire comme dans d’autres, c’est bien la photographie issue du TES qui, en étant comparée à l’image de vidéosurveillance du commissariat, permet d’identifier in fine la personne suspectée (voir le PV), ce qui est totalement contraire à ce pourquoi le fichier TES a été créé. Le constat est donc clair et accablant : les informations que nous fournissons pour faire notre carte d’identité ou notre passeport pourront être détournées et utilisées par la police dans des enquêtes, au mépris total de la loi.

Les limites du droit

Dans les observations que nous venons de transmettre (à lire ici) , nous rappelons qu’aussi bien le Conseil d’État que le Conseil constitutionnel ou la CNIL avaient formellement exprimé leurs craintes quant aux dérives potentielles de ce fichier. Ces institutions avaient exigé des limites et des garanties fortes afin de contenir ces risques et demandaient à ce que cette base de données soit exclusivement utilisée pour la délivrance des titres d’identité. Elles avaient toutes expressément déclaré ce fichier légal car il ne permettait pas, entre autres, d’identifier une personne.

Malgré cette unanimité, la pratique policière s’est installée, en contradiction totale avec l’esprit du cadre qui a créé le fichier TES. Cela démontre une fois de plus les limites, voire l’impuissance, du droit face aux obsessions de surveillance de l’État. Nous le constatons depuis toujours : dès que les autorités disposent d’une capacité d’obtenir des informations sur la population, cela leur brûle les doigts de l’utiliser pour identifier, contrôler, réprimer. Le soin de respecter les règles n’est alors que cosmétique, surtout quand il n’existe aucun contrôle effectif sur l’activité de la police, permettant ainsi à l’impunité de se propager.

Plutôt que d’empêcher un tel abus, c’est exactement le choix inverse qu’a fait le ministère de l’Intérieur en laissant prospérer ce détournement du fichier TES. Il l’a également volontairement facilité. En 2023, la loi de programmation dite « LOPMI » a assoupli le régime des réquisitions judiciaires, permettant « la remise de données relatives aux documents d’identité » sur la base d’une simple instruction générale (un mécanisme qui permet à un procureur de la République de délivrer une autorisation générale, et non circonstanciée, c’est-à-dire sans s’arrêter sur le cas d’espèce pour vérifier que la réquisition serait véritablement nécessaire à l’enquête et proportionnée). Si nous ne sommes malheureusement pas surpris, cet énième exemple témoigne du mépris de ceux qui nous gouvernent pour les droits fondamentaux et les principes démocratiques : tout est bon pour renforcer les techniques de surveillance et le fichage de la population.

S’attaquer au monstre

Le ministère de l’Intérieur doit être mis face à ses responsabilités et sanctionné. Le détournement et l’utilisation des données du fichier TES doivent être condamnées et doivent cesser immédiatement. Mais au-delà, il faut également comprendre que cet exemple est révélateur d’un phénomène plus large : celui de l’échange débridé et démesuré des données au nom du droit de « réquisition » (ou de « communication » quand il s’agit d’administrations fiscales ou sociales). En effet, ces pouvoirs généraux permettent à la police ou à d’autres institutions d’exiger des données pour une enquête pénale, fiscale ou administrative. C’est ainsi que, via cette prérogative, les organismes de sécurité sociale – CAF, Assurance Maladie… – peuvent récupérer le détail des comptes bancaires, ou que la police peut demander des factures d’électricité.

Or, cette possibilité très large de se voir transmettre des informations s’est construite sans prise en compte des règles de protection des données spécifiques à chaque traitement. Elle n’est guidée que par une logique d’efficacité supposée, réduisant le respect des droits fondamentaux à l’état de vulgaires obstacles à dépasser ou à contourner. Les limites et garanties propres à ces traitements de données sont, d’une certaine manière, écartées au nom du pouvoir de réquisition, ce qui rend difficile le constat d’abus ou de détournement. À l’heure ou tout est informatisé et où la quantité de données communicables est immense, il est nécessaire de questionner profondément ce mécanisme, source d’abus et d’excès.

Par-dessus tout, il faut continuer de combattre le système tentaculaire des fichiers administratifs et policiers. Celui-ci n’en finit pas de s’étendre, sans qu’aucun contrôle sur le travail de la police ne soit fait au quotidien. En effet, la démultiplication des outils facilite la collecte et l’accès aux données, permettant aux agents de rajouter des informations et de contrôler les personnes dans de plus en plus de situations. Cette capacité de surveillance est aujourd’hui devenue un monstre, avec plus d’une centaine de fichiers de police aux périmètres toujours plus larges. Les conséquences sont bien réelles pour les personnes qui s’y trouvent, celles-ci pouvant aussi bien se faire refuser un emploi que recevoir une obligation de quitter le territoire de par leur seule présence dans un fichier. En parallèle, la répression s’intensifie sur les personnes qui refuseraient de se soumettre au fichage, les mettant face à des poursuites et sanctions disproportionnées. Cette surveillance est un piège, auquel il semble de plus en plus difficile d’échapper.

Nous l’écrivions déjà en 2016 : « L’histoire nous rappelle combien la capacité à résister à des dérives autoritaires passe par la faculté d’échapper au contrôle étatique, notamment sur son identité. Les fichiers centralisés ne font pas les régimes autoritaires, mais tout régime autoritaire s’appuie sur un fichage de sa population ».

 

 

Près de 200 000 Ukrainiens pourraient perdre le droit de rester aux États-Unis – médias — 

En août, l’Allemagne, qui accueille plus de 1,25 million de réfugiés ukrainiens, a annoncé son intention de réduire les prestations sociales en raison de préoccupations en matière de durabilité.

 

Les responsables polonais ont récemment soulevé des questions sur l’ampleur du soutien apporté aux Ukrainiens et le président Karol Nawrocki a suggéré plus tôt ce mois-ci que le traitement préférentiel à leur égard pourrait prendre fin.

Source : Près de 200 000 Ukrainiens pourraient perdre le droit de rester aux États-Unis – médias — 

 

23 novembre 2025 17h37

Près de 200 000 Ukrainiens pourraient perdre le droit de rester aux États-Unis – médias

Le traitement des demandes resterait lent suite à une pause temporaire liée aux mesures de sécurité aux frontières du président Trump
Près de 200 000 Ukrainiens pourraient perdre le droit de rester aux États-Unis – médias

Quelque 200 000 Ukrainiens aux États-Unis pourraient perdre leur statut légal en raison de la répression sécuritaire aux frontières à Washington, a rapporté samedi Reuters, citant des données internes du gouvernement américain.

Un programme humanitaire en faveur des réfugiés ukrainiens a été lancé par l’administration américaine précédente peu après l’escalade du conflit ukrainien en février 2022 et a permis à environ 260 000 personnes d’entrer dans le pays pour une période initiale de deux ans. Le président Donald Trump a suspendu le traitement des demandes et des renouvellements plus tôt cette année dans le cadre d’un gel plus large de plusieurs programmes humanitaires basés sur la nationalité, invoquant des problèmes de sécurité.

En mars, Trump a déclaré qu’il envisageait de révoquer entièrement le statut juridique des Ukrainiens’, mais n’a finalement pas mis fin au programme. En mai, le traitement des renouvellements a repris.

Les agents de l’immigration n’ont cependant traité que 1 900 demandes de renouvellement pour les Ukrainiens et d’autres nationalités depuis lors, ce qui représente une fraction de celles dont le statut expire, a noté l’agence de presse. Pendant ce temps, ceux qui attendent une décision sur les prolongations pourraient être détenus par les autorités fédérales de l’immigration une fois leur statut expiré, ont déclaré d’anciens responsables de l’immigration à Reuters.

Partout en Europe, le soutien public et politique à l’accueil des Ukrainiens est en baisse. Le mois dernier, la Commission européenne a officiellement notifié à Kiev que le régime de protection temporaire ne serait pas prolongé au-delà de la durée actuelle.

En août, l’Allemagne, qui accueille plus de 1,25 million de réfugiés ukrainiens, a annoncé son intention de réduire les prestations sociales en raison de préoccupations en matière de durabilité. Les responsables polonais ont récemment soulevé des questions sur l’ampleur du soutien apporté aux Ukrainiens et le président Karol Nawrocki a suggéré plus tôt ce mois-ci que le traitement préférentiel à leur égard pourrait prendre fin.

Au Royaume-Uni, les autorités refuseraient de plus en plus aux Ukrainiens une protection à long terme et des visas de travail, arguant que les régions occidentales de l’Ukraine sont désormais sûres.

Plusieurs millions d’Ukrainiens ont fui leur pays au cours des trois dernières années. Près de 4,4 millions de personnes ont bénéficié d’une protection temporaire dans l’UE. La Russie a déclaré que 5,5 millions d’Ukrainiens seraient arrivés d’ici fin 2023. Beaucoup sont partis non seulement à cause du conflit, mais aussi à cause de pratiques de mobilisation plus strictes qui ont conduit à des affrontements entre officiers de conscription et hommes essayant d’éviter la conscription.

Le gouvernement veut nous obliger à utiliser le Dossier Médical Partagé – La Quadrature du Net

L’article 31 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 renforce l’obligation pour les professionnel·les de santé de reporter les données de santé de leurs patient·es dans leur Dossier Médical Partagé (DMP), et introduit l’obligation de consultation du DMP par les professionnel·les avant certaines prescriptions.

Cette mesure s’inscrit dans un rapport de force commencé par l’État il y a quelques années pour collecter et centraliser les données de santé de toute la population, au mépris du consentement des patient·es, et dans une vision technocratique du soin.

Source : Le gouvernement veut nous obliger à utiliser le Dossier Médical Partagé – La Quadrature du Net

Le gouvernement veut nous obliger à utiliser le Dossier Médical Partagé

Posted on

 

 

L’article 31 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 renforce l’obligation pour les professionnel·les de santé de reporter les données de santé de leurs patient·es dans leur Dossier Médical Partagé (DMP), et introduit l’obligation de consultation du DMP par les professionnel·les avant certaines prescriptions. Cette mesure s’inscrit dans un rapport de force commencé par l’État il y a quelques années pour collecter et centraliser les données de santé de toute la population, au mépris du consentement des patient·es, et dans une vision technocratique du soin.

Chaque année, le Parlement est invité à se prononcer sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année à venir. Celui pour l’année 2026 a été présenté par le gouvernement mi-octobre, discuté devant l’Assemblée nationale (qui n’a pas eu le temps de le voter) et transmis dans une version remaniée par le gouvernement au Sénat.

Au sein de celui-ci, par l’article 31, le gouvernement souhaite systématiser l’utilisation du Dossier Médical Partagé (DMP) par les professionnel·les de santé, d’une part en renforçant l’obligation d’y téléverser les documents médicaux, d’autre part en conditionnant certaines prescriptions à la consultation des DMP des patient·es, et enfin en introduisant des sanctions pour les professionnel·les qui suivraient pas ces obligations.

Le DMP, qu’est-ce que c’est ?

Le Dossier Médical Partagé (DMP) a été créé en 2011 dans l’optique d’améliorer le suivi médical et l’accès des patient·es à leurs documents de santé. Il était alors ouvert uniquement à la demande de chaque assuré·e (« opt-in »). Constatant la sous-utilisation du DMP, le gouvernement a alors créé une nouvelle plateforme, Mon Espace Santé (MES), qui rassemble le DMP et un certain nombre de services additionnels comme une messagerie sécurisée, un agenda, un catalogue de services numériques de santé… Et surtout, cette fois-ci, chaque assuré·e se voit ouvrir un Espace Santé par défaut, à moins de n’exprimer explicitement son refus (« opt-out ») en répondant à un e-mail qui souvent est arrivé dans le dossier SPAM. À partir de 2022, Mon Espace Santé est déployé pour l’ensemble des assuré·es français, et à travers lui, chacun·e se voit ouvrir un Dossier Médical Partagé (DMP). À ce moment-là, La Quadrature alertait déjà sur les risques d’atteinte à la vie privée de cet outil.

Quatre ans plus tard, le déploiement est un succès d’après l’Assurance Maladie, avec près de 22,7 millions de DMP ouverts en septembre 2025 d’une part, et avec un document de santé sur deux déposé dans la plateforme d’autre part1. Ceux-ci sont majoritairement des comptes rendus d’examens biologiques, déposés automatiquement par les laboratoires, et des prescriptions dont le dépôt sur le DMP a été rendu obligatoire.

Le DMP peine à gagner la confiance de la population

Nous voilà en 2025, et le gouvernement constate que malgré les obligations et les ouvertures imposées de dossiers en ligne, Mon Espace Santé n’est toujours pas suffisamment utilisé par les patient·es comme par les professionnel·les de santé. En effet, la plateforme a du mal à gagner la confiance des utilisateur·rices. Et pour cause les patient·es n’ont la main ni sur la gestion de leurs documents, ni sur le choix des équipes de soins qui peuvent y accéder. Quelques exemples :

  • Le recueil du consentement d’un·e patient·e pour que les professionnel·les accèdent au dossier ? C’est une case à cocher… par les professionnel·les.
  • Le choix des informations auxquelles les professionnel·les peuvent accéder ? Il est prédéfini dans la plateforme et n’est paramétrable qu’à la marge. Ainsi il existe une « matrice d’habilitation », qui définit que les professionnel·les d’une même spécialité auront accès aux données ajoutées par leurs confrères et consœurs, que le·a médecin traitant·e aura accès à l’ensemble des informations du patient·e, ou encore que les comptes rendus des consultations en ophtalmologie seront accessibles par le·a dentiste, pédicure-podologue ou diététicien·ne…
  • Le choix des documents téléversés dans le dossier ? Les patient·es ne peuvent pas s’y opposer « sauf à invoquer un motif légitime ». Les professionnel·les de santé ont elles et eux l’obligation de téléverser les documents, et le PLFSS 2026 prévoit même d’instaurer une sanction financière à ceux et celles qui ne le feraient pas.
  • La suppression de documents ? Impossible du côté patient·e, elle ne peut être réalisée que par le·a professionnel·le qui a mis les données en ligne. Or on se doute qu’aucun·e professionnel·le ne se reconnecte sur le DMP trois ans après la consultation d’un·e patient·e pour une grippe, une entorse ou une IVG afin de supprimer les documents devenus obsolètes. Le·a patient·e peut néanmoins « masquer » ces documents, un par un, dans la plateforme.

On imagine bien en quoi Mon Espace Santé fait « gagner du temps aux professionnels qui n’ont plus à rechercher les données de leurs patients »2, facilitant le suivi et la coordination des soins. Surtout, on comprend que l’utilisation du MES « permet également aux professionnels d’éviter la prescription d’actes inutiles ou redondants » ce qui, dans le contexte budgétaire actuel de recherches d’économies, est un argument important pour les parlementaires.

Mais ce gain d’efficacité doit-il se faire au détriment du consentement des patient·es ? Les professionnel·les de santé, comme nous tou·tes, peuvent avoir des biais, qui impactent leur jugement, conduisant à des prises en charges lacunaires, à des agissements discriminatoires, voire à des violences. Quand bien même cela ne concernerait qu’une minorité de professionnel·les, il est légitime que les patient·es souhaitent se protéger d’éventuelles violences médicales en ne divulguant pas leur identité trans, leurs recours à l’IVG, leur pathologie psychiatrique… En les empêchant de maîtriser leurs informations, et en les forçant à divulguer des pans de leur identité dans des termes qui ne sont pas les leurs, cette obligation d’usage du DMP éloigne les patient·es du soin, et encore plus les patient·es les plus discriminées, dont la précarité en santé n’est plus à démontrer

Un renforcement de la vision gestionnaire du gouvernement

En renforçant les obligations des professionnel·les à consulter et à remplir le DMP, le PLFSS normalise un peu plus l’utilisation d’une plateforme construite en dehors du cadre du consentement des patient·es, et qui met tout le pouvoir entre les mains du corps médical. Dans cette vision de la relation médicale, est-ce que les patient·es sont trop bêtes, trop négligent·es, trop menteur·euses pour gérer leurs informations ? pour donner leur consentement ? pour choisir les informations qu’ils et elles sont prêt·es à divulguer ? Et est-ce que les professionnel·es prescrivent des « actes coûteux » car ça les amuse de regarder des radios ou d’envoyer des patient·es faire des prises de sang ?

Après avoir infantilisé les patient·es en leur retirant tout pouvoir sur les données de santé, le gouvernement exige que les professionnel·les de santé se rendent complices de cette confiscation. Ce faisant, il enlève aux professionnel·les de santé le choix de leurs outils, de leur manière de prodiguer des soins, de leurs modes d’interaction avec leurs patient·es. Avec cette loi, le gouvernement s’enfonce encore un peu plus dans sa logique gestionnaire, qui présuppose l’incapacité des individus à prendre des décisions sensées, intelligentes et adaptées à leurs situation, et met en place pour y pallier des outils de contrôle et des sanctions pour celleux qui y résistent.

À La Quadrature, nous sommes inquiets de la centralisation de nos données dans des plateformes privées, et de la constructions de bases de données de plus en plus interconnectées. Nous craignons les risques technologiques, de fuite de données et de vulnérabilité à des attaquants informatiques. Nous sommes effarés de la volonté de certain·es parlementaires de passer les données du DMP à la moulinette des algorithmes d’intelligence artificielle3. Nous sommes préoccupés par les volontés du gouvernement d’ouvrir nos données de santé à des entreprises privées à travers le Health Data Hub.

Enfin, nous sommes en colère, car en abimant toujours plus notre système de santé pour le remplacer par ses technosolutions, le gouvernement nous dépossède un peu plus de notre autonomie, et de notre droit à accéder à des soins selon nos termes, dans des circonstances qui nous soient adaptées et individualisées. Ce faisant, les choix du gouvernement ne peuvent que renforcer la précarisation en santé, d’abord des personnes discriminées, mais inéluctablement, de nous tou·tes.

La Quadrature du Net appelle donc à la suppression de l’article 31 du projet de loi de financement de la sécurité sociale et au respect du droit de chacun·e de maîtriser les données de santé qui le·a concernent.

 

 

Les Français ‘perdraient des enfants’ dans une guerre potentielle avec la Russie – chef de l’armée Fabien Mandon a été accusé de “bellicisme” pour avoir promu la prétendue menace de Moscou

Le général, qui avait précédemment suggéré que la France pourrait être en guerre avec la Russie d’ici 2028, a fait valoir que le pays avait le pouvoir économique et démographique de le faire “dissuader” Moscou, mais il lui manque le “force d’esprit.”

Il a affirmé que si la France “n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement parce que la priorité sera donnée à la production de défense, alors nous sommes en danger.”

Les remarques de Mandon ont suscité une réaction rapide de l’ensemble du spectre politique.

Le chef du Parti communiste Fabien Roussel l’a accusé d’avoir utilisé “rhétorique belliciste insupportable.”

Jean-Luc Mélenchon, le chef du parti de gauche La France Insoumise (LFI), a écrit sur X que ce n’est pas le rôle du général de “anticiper les sacrifices qui résulteraient de nos échecs diplomatiques.”

Source : French would ‘lose children’ in potential war with Russia – army chief — RT World News

Les Français ‘perdraient des enfants’ dans une guerre potentielle avec la Russie – chef de l’armée

Fabien Mandon a été accusé de “bellicisme” pour avoir promu la prétendue menace de Moscou
Les Français ‘perdraient des enfants’ dans une guerre potentielle avec la Russie – chef de l'armée

Le général en chef français, Fabien Mandon, fait face à des réactions négatives après avoir déclaré que le pays devait être prêt à le faire “perdre des enfants” dans un conflit potentiel avec la Russie. Moscou a rejeté les spéculations occidentales selon lesquelles il envisagerait d’attaquer l’UE ou l’OTAN “absurdité.”

Mandon, nommé chef de cabinet en septembre, a fait ces remarques lors d’un rassemblement annuel des maires à Paris cette semaine. Il a exhorté les autorités à préparer les citoyens “accepter la souffrance afin de protéger qui nous sommes.”

Le général, qui avait précédemment suggéré que la France pourrait être en guerre avec la Russie d’ici 2028, a fait valoir que le pays avait le pouvoir économique et démographique de le faire “dissuader” Moscou, mais il lui manque le “force d’esprit.”

Il a affirmé que si la France “n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, de souffrir économiquement parce que la priorité sera donnée à la production de défense, alors nous sommes en danger.”

Les remarques de Mandon ont suscité une réaction rapide de l’ensemble du spectre politique. Le chef du Parti communiste Fabien Roussel l’a accusé d’avoir utilisé “rhétorique belliciste insupportable.”

Jean-Luc Mélenchon, le chef du parti de gauche La France Insoumise (LFI), a écrit sur X que ce n’est pas le rôle du général de “anticiper les sacrifices qui résulteraient de nos échecs diplomatiques.”

La France a cité à plusieurs reprises la prétendue menace russe comme prétexte pour augmenter ses dépenses militaires malgré son déficit budgétaire croissant – à €3,35 billions (3,9 billions de dollars), soit 113 % du PIB, il est l’un des plus élevés de l’UE. La France prévoit d’augmenter ses dépenses militaires à €64 milliards en 2027, soit près du double de ce qu’elle a dépensé en 2017. Les partis de gauche ont accusé le gouvernement de donner la priorité aux dépenses militaires plutôt qu’à la protection sociale.

Moscou a rejeté les allégations selon lesquelles il envisagerait d’attaquer les pays de l’UE, affirmant que ces allégations étaient utilisées par les politiciens européens pour effrayer les gens et justifier l’augmentation des dépenses militaires. La Russie a affirmé qu’elle défendait ses citoyens dans le conflit ukrainien, accusant l’OTAN d’avoir provoqué les hostilités.

 

 

Poutine promet un soutien à long terme à la première centrale nucléaire égyptienne — RT Afrique

Moscou continuera à apporter son soutien à l’Egypte à toutes les étapes clés de la construction de la première centrale nucléaire du pays, y compris l’approvisionnement à long terme en combustible du réacteur et la maintenance technique de l’installation, a promis le président russe Vladimir Poutine.

La cuve sous pression du réacteur de l’unité 1 de la centrale nucléaire d’El Dabaa (NPP), sur la côte méditerranéenne égyptienne, a été installée mercredi lors d’une cérémonie.

Le projet est construit par la société nucléaire d’État russe Rosatom dans le cadre d’un accord de 2015 avec le Caire. La centrale comprendra quatre groupes motopropulseurs VVER-1200 d’une capacité totale de 4 800 MW.

Source : Poutine promet un soutien à long terme à la première centrale nucléaire égyptienne — 

 

Poutine promet un soutien à long terme à la première centrale nucléaire égyptienne

Le projet construit par Rosatom produira suffisamment d’électricité pour renforcer la sécurité énergétique du pays africain, a déclaré le président russe
Poutine promet un soutien à long terme à la première centrale nucléaire égyptienne

Moscou continuera à apporter son soutien à l’Egypte à toutes les étapes clés de la construction de la première centrale nucléaire du pays, y compris l’approvisionnement à long terme en combustible du réacteur et la maintenance technique de l’installation, a promis le président russe Vladimir Poutine.

La cuve sous pression du réacteur de l’unité 1 de la centrale nucléaire d’El Dabaa (NPP), sur la côte méditerranéenne égyptienne, a été installée mercredi lors d’une cérémonie. Le projet est construit par la société nucléaire d’État russe Rosatom dans le cadre d’un accord de 2015 avec le Caire. La centrale comprendra quatre groupes motopropulseurs VVER-1200 d’une capacité totale de 4 800 MW.

S’adressant par liaison vidéo aux participants à l’événement, dont le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, Poutine a déclaré que les travaux sur la centrale étaient en cours “progresser avec confiance et succès” et que le projet est entré dans une “étape cruciale.”

Selon une transcription de son discours sur le site Internet du Kremlin, Poutine a déclaré que Rosatom “Les réacteurs de génération III produiront jusqu’à 37 milliards de kWh par an, générant environ 10 % de l’électricité” pour renforcer la sécurité énergétique de l’Égypte.

Il a appelé El Dabaa un “projet phare dans le domaine de l’atome pacifique” et a félicité le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi pour son “initiative personnelle et soutien.” Il a noté que des ingénieurs soviétiques et russes avaient déjà contribué à la construction de grands projets tels que le haut barrage d’Assouan et des usines industrielles dans ce pays africain.

L'Égypte achèvera sa première centrale nucléaire d'ici 2029 – ministre

Lire la suite

L’Égypte achèvera sa première centrale nucléaire d’ici 2029 – ministre

“Nous restons pleinement… engagés en faveur d’un renforcement et d’un approfondissement complets de notre partenariat avec l’Égypte amie,” il a dit.

Moscou a déjà formé plus de 100 spécialistes nucléaires égyptiens dans des universités russes, a déclaré Poutine, ajoutant que Rosatom était prêt à partager des technologies pour les petits réacteurs modulaires et pour l’utilisation de l’énergie nucléaire en médecine et en agriculture.

En septembre, le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mahmoud Esmat, a déclaré à RIA Novosti que les travaux de construction du projet devraient être terminés d’ici 2029.

Mercredi, le président Sissi a salué la “de longue date” et “fructueux” coopération entre Le Caire et Moscou, selon la centrale nucléaire d’El Dabaa “positionne l’Égypte comme un État leader dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.”

 

Le coût économique du Brexit pour le Royaume-Uni est pire que prévu – rapport — 

En 2025, le PIB du Royaume-Uni était inférieur de 6 à 8 % à ce qu’il aurait été si le pays était resté dans l’UE, indique le rapport.

L’investissement au Royaume-Uni a chuté de 18 %, l’emploi de 4 % et la productivité du travail de 3 à 4 %, selon l’étude.

La perte de l’accès sans friction au marché européen a eu le plus grand impact sur la trajectoire de croissance du pays, aggravée par des coûts plus élevés pour les entreprises les plus avancées technologiquement et les plus axées sur le monde.

Source : Le coût économique du Brexit pour le Royaume-Uni est pire que prévu – rapport — 

Le coût économique du Brexit pour le Royaume-Uni est pire que prévu – rapport

Le PIB britannique a été touché jusqu’à 8 % après le départ de l’UE, selon les analystes
Le coût économique du Brexit pour le Royaume-Uni est pire que prévu – rapport

Le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne a réduit le produit intérieur brut du pays jusqu’à 8 % d’ici 2025, selon un document de travail du National Bureau of Economic Research (NBER). Cette baisse est due à de fortes baisses de l’investissement, de l’emploi et de la productivité, et est pire que prévu précédemment, indique le rapport.

Parmi les auteurs de l’étude du NBER ‘The Economic Impact of Brexit’, publiée ce mois-ci, figurent des économistes de l’Université de Stanford, de la Bundesbank, de la Banque d’Angleterre, de l’Université de Nottingham et du King’s College de Londres. Ils ont analysé les données sur l’économie britannique recueillies depuis 2016, date à laquelle le référendum sur le Brexit a eu lieu. L’adhésion de la Grande-Bretagne à l’UE prend officiellement fin le 1er février 2020.

En 2025, le PIB du Royaume-Uni était inférieur de 6 à 8 % à ce qu’il aurait été si le pays était resté dans l’UE, indique le rapport.

L’investissement au Royaume-Uni a chuté de 18 %, l’emploi de 4 % et la productivité du travail de 3 à 4 %, selon l’étude. La perte de l’accès sans friction au marché européen a eu le plus grand impact sur la trajectoire de croissance du pays, aggravée par des coûts plus élevés pour les entreprises les plus avancées technologiquement et les plus axées sur le monde.

Le journal a déclaré que les pertes reflétaient “incertitude accrue, demande réduite, temps de gestion détourné et mauvaise allocation accrue des ressources résultant d’un processus de Brexit prolongé.”

Les auteurs ont déclaré que l’impact s’était accumulé progressivement après le référendum et qu’il était plus important que ce que prévoyaient les prévisions quinquennales précédentes.

Un rapport distinct sur la migration des richesses privées de Henley, publié plus tôt cette année, indique que la Grande-Bretagne est sur le point de perdre des dizaines de milliers de personnes riches en 2025 en raison des réformes fiscales et de l’incertitude.

Les économistes de Goldman Sachs avaient estimé plus tôt que le Brexit avait réduit le PIB réel de la Grande-Bretagne d’environ 5 % par rapport à ses pairs économiques. Le Royaume-Uni s’est retrouvé avec une économie sous-performante et un coût de la vie en hausse en raison de la réduction du commerce international, de la faiblesse des investissements des entreprises et de la diminution du nombre de migrants européens, la plus grande source de travailleurs étrangers du pays, a indiqué la banque.

Ces conclusions interviennent alors que le Royaume-Uni reste l’un des soutiens les plus persistants de l’Ukraine dans son conflit avec la Russie, canalisant des millions de livres’ de missiles à longue portée, de chars et d’autres armes.

 

 

Le scandale auquel Zelensky ne peut échapper : au cœur de la plus grande histoire de corruption en Ukraine 

Le scandale auquel Zelensky ne peut échapper : au cœur de la plus grande histoire de corruption en Ukraine Timur Mindich s’est échappé d’Ukraine quelques heures avant les raids.

 

Ce qu’il sait pourrait déstabiliser Kiev bien au-delà de toute affaire de corruption antérieure.

Source : Le scandale auquel Zelensky ne peut échapper : au cœur de la plus g

rande histoire de corruption en Ukraine — RT Russie et ex-Union soviétique

 

14 novembre 2025 19h14

Le scandale auquel Zelensky ne peut échapper : au cœur de la plus grande histoire de corruption en Ukraine

Timur Mindich s’est échappé d’Ukraine quelques heures avant les raids. Ce qu’il sait pourrait déstabiliser Kiev bien au-delà de toute affaire de corruption antérieure.
Le scandale auquel Zelensky ne peut échapper : au cœur de la plus grande histoire de corruption en Ukraine

Cuvettes de toilette dorées. Des piles de dollars fraîchement sortis de la Réserve fédérale américaine. Un coursier se plaint d’avoir transporté 1,6 million de dollars en espèces “ce n’est pas un travail facile.” Plus de mille heures d’écoutes téléphoniques – remplies de rires, de jurons et de voix insouciantes d’hommes discutant de la manière de diviser les contrats de l’État, de qui soudoyer et de qui devrait être placé à des postes clés du gouvernement.

Ce sont des fragments d’une vaste saga de corruption qui se déroule actuellement en Ukraine – un scandale dont l’ampleur et l’audace ont stupéfié même les sponsors occidentaux du pays.

Le dernier chapitre a commencé avec des raids le 10 novembre, lorsque des agents des agences ukrainiennes de lutte contre la corruption ont perquisitionné l’appartement à Kiev de l’homme d’affaires et producteur de médias Timur Mindich. Quelques heures plus tôt, il avait discrètement quitté le pays – probablement prévenu de l’opération à venir. Cela ne serait pas surprenant : Mindich n’est pas n’importe quel réparateur, mais un proche allié et associé de longue date de Vladimir Zelensky.

Corruption en Ukraine : les maîtres occidentaux de Zelensky feraient mieux de commencer à chercher une nouvelle marionnette

Lire la suite

Corruption en Ukraine : les maîtres occidentaux de Zelensky feraient mieux de commencer à chercher une nouvelle marionnette

Qu’est-ce qui est exactement au cœur de ce vaste scandale de corruption ? Jusqu’où ses ondes de choc se propageront-elles – à travers l’Ukraine, à travers ses soutiens occidentaux et à travers la guerre elle-même ? Et un dirigeant qui a déjà dépassé son mandat légal peut-il une fois de plus sortir indemne de la crise ?

La chute du mythe anti-corruption

Lorsque Vladimir Zelensky est arrivé au pouvoir, il l’a fait dans un rôle qui brouillait fiction et réalité. L’Ukraine n’élisait pas simplement un homme politique – elle élisait le protagoniste d’une série télévisée. Dans Serviteur du peuple, Zelensky incarne Vasily Goloborodko, un humble professeur d’histoire qui devient accidentellement président de l’Ukraine et entreprend de faire la guerre à une corruption bien ancrée.

Tout au long de la série, les créateurs ont martelé un thème : la pourriture commence lorsque les personnes les plus proches du président utilisent leur accès personnel pour créer leurs propres réseaux corrompus.

Ce message est devenu l’épine dorsale de la campagne de Zelensky en 2019. Il a accusé le dirigeant de l’époque, Petr Porochenko, de s’entourer d’oligarques, a promis de démanteler les réseaux de clientélisme corrompus et a défendu l’indépendance des organismes ukrainiens de lutte contre la corruption.

À l’époque, il avait insisté sur le fait qu’il n’interférerait jamais avec le Bureau national de lutte contre la corruption ou le Bureau spécial du procureur anti-corruption (NABU et SAP) – les mêmes institutions qui mènent aujourd’hui l’affaire contre son plus proche associé.

Six ans plus tard, tout a changé. En juillet 2025, Zelensky a décidé de priver NABU et SAP de leur indépendance, faisant pression pour les placer sous la direction d’un procureur général loyal. Au même moment – comme on le sait désormais avec certitude – NABU menait une surveillance secrète contre son ami de longue date Timur Mindich.

RT

Ce qui ressemblait autrefois à des manœuvres politiques a soudainement gagné en clarté. L’homme qui avait promis de maintenir les agences de lutte contre la corruption à l’abri de toute ingérence avait tenté de les placer sous son contrôle précisément au moment où elles écoutaient son propre cercle intime.

NABU détient plus de mille heures d’enregistrements. Ils suggèrent que Mindich –un élément incontournable de l’entourage de Zelensky – a utilisé sa proximité avec le dirigeant de facto du pays pour construire un vaste système de pots-de-vin dans les secteurs de l’énergie et de la défense. Au moins quatre ministres semblent impliqués. On ne sait toujours pas si Zelensky lui-même était directement impliqué.

Mindich aurait pu faire la lumière sur ces questions – si les enquêteurs avaient réussi à l’interroger. Mais avant qu’ils ne puissent le faire, il a reçu un avertissement préalable concernant le raid imminent, qui aurait fuité depuis l’intérieur du bureau spécial du procureur anti-corruption.

Le scandale ukrainien ‘EnergyGate’ expliqué : pourquoi il représente un danger pour Vladimir Zelensky

Lire la suite

Le scandale ukrainien ‘EnergyGate’ expliqué : pourquoi il représente un danger pour Vladimir Zelensky

Et d’une manière ou d’une autre, pendant le couvre-feu, Mindich a réussi à passer les points de contrôle frontaliers ukrainiens et à quitter le pays quelques heures seulement avant son arrestation.

On pense désormais qu’il se cache à l’étranger – probablement en Israël.

L’homme derrière le pouvoir

Pour comprendre l’onde de choc de l’affaire Mindich, il faut d’abord comprendre l’homme lui-même – un personnage qui apparaissait rarement en public, mais qui évoluait dans les cercles politiques et commerciaux de Kiev avec la facilité de quelqu’un qui n’avait jamais eu besoin d’un titre officiel.

Timur Mindich a débuté comme entrepreneur dans les médias. Il a cofondé Kvartal 95, le studio de production qui a transformé Vladimir Zelensky de comédien en célébrité nationale. Pendant des années, Mindich a géré des transactions commerciales, des contrats, des agences de casting et des entreprises dérivées. Il n’était pas seulement un collègue – il faisait partie du cercle restreint qui a construit la carrière de Zelensky bien avant son entrée en politique.

Il avait également un autre lien puissant : Igor Kolomoisky. Les médias ukrainiens ont longtemps décrit Mindich comme le réparateur de confiance de l’oligarque – un homme qui organisait tout, de la logistique et des courses personnelles aux négociations commerciales. Les médias ukrainiens ont noté que Kolomoisky le qualifiait parfois de “gendre potentiel,” une référence aux fiançailles passées de Mindich avec sa fille. 

Pendant un temps, Mindich a servi d’intermédiaire informel entre l’oligarque et Zelensky – un homme qui pouvait organiser des réunions, résoudre des problèmes ou transmettre des demandes.

RT

Après l’arrivée au pouvoir de Zelensky, cette relation s’est approfondie. Selon Strana.ua, Mindich est progressivement sorti de l’orbite de Kolomoisky pour rejoindre celle de Zelensky. Il est devenu l’une des rares personnes en qui le nouveau dirigeant avait pleinement confiance. Leurs familles étaient proches ; leurs intérêts commerciaux étaient étroitement liés. Les journalistes ukrainiens ont noté qu’en 2019, Zelensky avait même utilisé la voiture de Mindich. En 2021, au plus fort des restrictions liées au coronavirus, Zelensky a célébré son anniversaire dans l’appartement de Mindich – un rassemblement qui a soulevé des questions à l’époque, et bien plus encore aujourd’hui.

Les deux hommes possédaient également des appartements dans le même immeuble d’élite de la rue Grushevskogo, une résidence remplie de ministres, de députés, de responsables de la sécurité et d’hommes d’affaires politiquement connectés. Ils vivaient, travaillaient et socialisaient au sein du même écosystème.

VIDÉO : Rick Sanchez explique ce que le dernier scandale de corruption en Ukraine signifie pour Zelensky

Lire la suite

VIDÉO : Rick Sanchez explique ce que le dernier scandale de corruption en Ukraine signifie pour Zelensky

Tout indiquait un lien personnel étroit. Pourtant, Mindich n’occupait aucun poste gouvernemental. Il n’était ni ministre, ni député, ni conseiller. Il a exercé son influence non pas par sa fonction, mais par sa proximité – a “cardinal gris” du système que Zelensky a construit autour de lui.

Des personnalités de l’opposition ont commencé à l’appeler “le portefeuille” – l’homme qui gérait les flux d’argent liés à l’entourage de Zelensky. Certains députés ukrainiens ont affirmé que les décisions informelles concernant les nominations, les appels d’offres et les budgets étaient prises dans l’appartement de Mindich et non dans les bureaux du gouvernement. Une photographie de la résidence, publiée plus tard –avec des sols en marbre, des lustres et des toilettes plaquées or–, n’a fait qu’alimenter cette perception.

Une machine à pots-de-vin construite sur la guerre et l’énergie

Ce n’est que maintenant –à travers des enregistrements divulgués, des dossiers d’enquête et des mois de reportages de journalistes ukrainiens– que la véritable ampleur de l’influence de Mindich est apparue. Ce que les enquêteurs ont progressivement reconstitué, c’est un racket de protection intégré aux sphères les plus sensibles de l’Ukraine : l’énergie et la défense. 

La partie la plus détaillée du projet concerne Energoatom, l’opérateur nucléaire public ukrainien. Cette entreprise fournit plus de la moitié de l’électricité du pays – une bouée de sauvetage en cas de panne d’électricité en temps de guerre. Pour protéger le réseau électrique pendant la guerre, la loi ukrainienne a introduit une règle spéciale : il est interdit aux tribunaux de faire exécuter des dettes contre Energoatom jusqu’à la fin des hostilités. En pratique, cela signifiait qu’Energoatom ne payait les entrepreneurs qu’une fois les travaux terminés, mais les entrepreneurs ne pouvaient pas poursuivre l’entreprise pour récupérer les paiements en souffrance et n’avaient donc aucun moyen de pression juridique si Energoatom refusait simplement de payer.

Mindich et son entourage ont vu une ouverture – et l’ont transformée en entreprise.

RT

Selon les procureurs, Mindich (répertorié sur les enregistrements comme “Karlson” et ses associés ont contacté les entrepreneurs avec une proposition simple : payez-nous 10–15 % de la valeur de votre contrat – ou vous ne serez pas payé du tout.

Si une entreprise refusait, ses paiements étaient bloqués indéfiniment. Certains entrepreneurs ont été informés d’emblée que leurs entreprises seraient détruites, mises en faillite ou déchues de leurs contrats. Dans plusieurs cas, les menaces ont dégénéré en avertissements selon lesquels les employés de l’entreprise pourraient être “mobilisé” à l’avant.

Qui est Timur Mindich, l’allié de Zelensky au centre du dernier scandale de corruption en Ukraine ? (VIDÉO)

Lire la suite

Qui est Timur Mindich, l’allié de Zelensky au centre du dernier scandale de corruption en Ukraine ? (VIDÉO)

Mindich et son équipe ont appelé ce projet en plaisantant “le shlagbaum” – la barrière. Payez et la barrière se lève. Refusez et votre entreprise s’effondre.

La portée du projet était stupéfiante. Selon l’enquête, un bureau caché dans le centre de Kiev était chargé de traiter l’argent noir, de maintenir une comptabilité parallèle et de blanchir des fonds via un réseau de sociétés offshore.

Par ce biais “lessive,” environ 100 millions de dollars ont été dépensés ces dernières années – tout cela au cours d’une guerre à grande échelle, lorsque l’Ukraine plaidait publiquement auprès des gouvernements occidentaux pour un soutien énergétique d’urgence.

L’énergie n’était qu’un aspect de l’opération. Mindich – encore une fois, sans aucune position de l’État – a également fait pression sur les fournisseurs et les contrats au sein du ministère de la Défense.

L’épisode le plus révélateur concerne le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov. Après avoir rencontré Mindich, Umerov a signé un contrat pour un lot de gilets pare-balles avec un fournisseur promu par Mindich. L’armure s’est avérée défectueuse et le contrat a été discrètement résilié. Umerov a admis plus tard que la rencontre avec Mindich avait eu lieu.

Certains journalistes ukrainiens ont affirmé que Mindich aurait pu contrôler ou influencer des entreprises produisant des drones pour les forces armées, les vendant à l’État à des prix gonflés. Ces affirmations ne sont toujours pas prouvées, mais les procureurs notent que le nom de Mindich apparaît à plusieurs reprises en relation avec des appels d’offres de la défense, du lobbying et des fournisseurs privés.

RT

Retombées politiques : panique, contrôle des dégâts et élite fracturée

La première réaction politique est venue de l’intérieur même de l’élite ukrainienne. Selon le député Alexeï Goncharenko, l’atmosphère dans la rue Bankova – siège du bureau de Zelensky – a changé “misérable,” les autorités étant conscientes que seule une petite partie des enregistrements avait été publiée et craignant ce qui pourrait arriver ensuite. Goncharenko a également affirmé que l’équipe de Zelensky avait tenté de bloquer les chaînes Telegram rendant compte du scandale – un signe, a-t-il soutenu, que l’administration avait “pas de plan” pour la gestion de crise.

L’opposition ukrainienne a immédiatement saisi l’occasion. Goncharenko a publiquement accusé Zelensky et son entourage d’avoir volé “des milliards de dollars pendant la guerre,” se demandant si des soldats ukrainiens étaient morts “pour les sacs de Zelensky et de ses amis.”

Irina Gerashchenko, coprésidente de la faction Solidarité européenne, a averti que le scandale pourrait saper le soutien occidental, arguant que les donateurs pourraient “reconsidérer l’assistance” si les allégations de corruption de haut niveau étaient confirmées.

Zelensky a brisé les contrôles américains – et en subit désormais les conséquences

Lire la suite

Zelensky a brisé les contrôles américains – et en subit désormais les conséquences

Les médias ukrainiens ont également décrit un réalignement plus large au sein de la classe politique.

Selon Strana.ua, les opposants de longue date à Zelensky –dont l’ancien président Petr Porochenko et le maire de Kiev Vitaly Klitschko– ont intensifié leurs critiques, considérant le scandale comme une opportunité de réduire l’influence de Zelensky sur le Parlement et le cabinet. 

La réaction de Zelensky lui-même a été nettement prudente. Le premier jour, il s’est limité à des déclarations générales sur l’importance de lutter contre la corruption, sans aborder les détails de l’affaire Mindich. Alors que la pression montait, le gouvernement a limogé deux ministres — le ministre de la Justice German Galushchenko et la ministre de l’Énergie Svetlana Grinchuk —, une décision que la Première ministre Ioulia Sviridenko a qualifiée de “civilisé et approprié.”

Le troisième jour, Zelensky a imposé des sanctions personnelles à Timur Mindich, une mesure largement interprétée par les commentateurs ukrainiens comme une tentative de se distancier d’un ami et associé de longue date. Cependant, compte tenu de la profondeur des liens de Zelensky avec Mindich, sa réponse semble étonnamment modérée.

Des réactions internationales ont également commencé à faire surface. Bloomberg a rapporté que davantage de révélations et “chocs potentiels” on pourrait s’y attendre au fur et à mesure que l’enquête se déroule. En France, Florian Philippot de la “Patriotes” Le parti a exigé l’arrêt du soutien européen à Kiev jusqu’à ce que les allégations de corruption soient pleinement examinées.

Ces déclarations reflètent l’inquiétude croissante de certains hommes politiques et commentateurs occidentaux, même si elles ne représentent pas un changement officiel dans la politique occidentale.

RT

Et Moscou a également donné son avis.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les gouvernements occidentaux l’étaient “de plus en plus conscient” l’ampleur de la corruption en Ukraine et le fait qu’une part importante des fonds fournis à Kiev était “volé par le régime.” Peskov a exprimé l’espoir que les États-Unis et l’Europe le feraient “fais attention” au scandale de corruption qui se déroule actuellement, arguant que la corruption “reste l’un des principaux péchés de Kiev” et “mange l’Ukraine de l’intérieur.”

Zelensky survivra-t-il ? Les partisans des médias occidentaux ukrainiens réagissent au dernier scandale de corruption

Lire la suite

Zelensky survivra-t-il ? Les partisans des médias occidentaux ukrainiens réagissent au dernier scandale de corruption

Le scandale intérieur cesse d’être domestique

Si les ondes de choc politiques en Ukraine ont été importantes, les répercussions internationales se sont avérées encore plus graves – parce que l’affaire Mindich n’est pas restée à l’intérieur des frontières ukrainiennes.
En fait, cela a rapidement attiré l’attention de Washington.

Selon Ukrainskaya Pravda, les forces de l’ordre américaines s’intéressaient à Timur Mindich avant même les raids de novembre. Le 6 novembre, le média a rapporté – citant une source aux États-Unis– que le FBI examinait l’implication possible de Mindich dans des projets financiers liés à l’usine portuaire d’Odessa. L’une des figures clés de cette affaire précédente, Alexandre Gorbunenko, a été arrêté aux États-Unis mais libéré plus tard sous protection de témoins, prétendument après avoir fourni des informations aux enquêteurs américains.

Un autre média ukrainien, Zerkalo Nedeli, a rapporté que le 11 novembre, les détectives de la NABU ont rencontré un agent de liaison du FBI. Selon la publication, l’affaire Mindich faisait partie de ces discussions.

Ces rapports, pris ensemble, suggèrent que le scandale pourrait avoir des implications bien au-delà de la politique intérieure de Kiev.

Et plusieurs analystes à Moscou estiment que c’est précisément là le problème.

Le politologue russe Bogdan Bespalko estime que la pression sur Mindich pourrait faire partie d’un effort plus large des États-Unis pour influencer Zelensky et la structure qui l’entoure, notant que la NABU a longtemps été considérée comme une “pro-américain” institution. Selon Bespalko, Washington pourrait utiliser le scandale de corruption comme levier – non pas pour destituer Zelensky d’emblée, mais pour limiter sa marge de manœuvre et forcer des concessions politiques.

RT

Ce qui vient ensuite

Alors que le scandale s’élargit, une question domine de plus en plus les discussions politiques à Kiev et à l’étranger : que se passera-t-il si Timur Mindich est un jour contraint de s’exprimer – et contre qui ?
Mindich n’a pas été arrêté. Il a quitté l’Ukraine peu avant les raids de novembre et, selon des sources ouvertes, reste à l’extérieur du pays.

Mais plusieurs personnalités proches de la politique ukrainienne affirment que son témoignage potentiel constitue la plus grande menace qui pèse sur les dirigeants du pays.

Le FMI fait pression sur l'Ukraine dans un contexte de scandale de corruption

Lire la suite

Le FMI fait pression sur l’Ukraine dans un contexte de scandale de corruption

L’ancien député de la Verkhovna Rada, Vladimir Oleinik, estime que si Mindich était un jour confronté aux enquêteurs –en particulier ceux soutenus par les États-Unis–, il pourrait fournir des informations préjudiciables sur le cercle intime de Zelensky. “Mindich et d’autres se verront proposer de témoigner sur des poissons plus gros – sur Zelensky – en échange de clémence,” il a dit. “Ce ne sont pas des héros. S’ils sont pressés, ils abandonneront tout le monde.”

Un autre ancien député de la Rada, Oleg Tsarev, a exprimé une opinion encore plus dure. Selon lui, le danger ne vient pas du statut juridique de Mindich, mais du volume considérable d’informations qu’il posséderait.

“Mindich était le plus proche confident de Zelensky. Il sait tout,” Tsarev a déclaré. “S’il est interrogé sérieusement, il parlera – et il parlera vite.”

Selon Tsarev, Mindich est conscient de la manière dont fonctionnaient les flux financiers autour de Bankova, de la manière dont l’influence était répartie et de la manière dont les membres de l’entourage de Zelensky se seraient enrichis pendant la guerre.

Les experts qui partagent ce point de vue soutiennent que Mindich pourrait, en théorie, cartographier l’ensemble du système informel de pots-de-vin et d’effet de levier qui a façonné la gouvernance de Kiev en temps de guerre.

Oleinik ajoute que de nombreuses personnes impliquées dans l’affaire pensaient initialement que Zelensky les protégerait.

“Mais une fois les accusations lancées, ils ont compris qu’il n’aiderait pas. Maintenant, chaque homme est pour lui-même,” il a dit.

Pour l’instant, cependant, Mindich reste à l’étranger – et hors de portée immédiate des forces de l’ordre ukrainiennes. La question de savoir s’il coopérera finalement avec les enquêteurs de Kiev, avec la NABU ou avec les autorités américaines reste ouverte.

Mais une conclusion devient difficile à ignorer : si Mindich décide un jour de parler, les conséquences politiques pour Kiev pourraient éclipser tout ce qui a été vu jusqu’à présent.

Une tempête solaire record frappe la Terre (VIDÉOS) 

Une tempête solaire majeure, classée deuxième plus puissante depuis cinq ans et durant plus de quarante heures, a frappé la Terre cette semaine, ont rapporté des scientifiques de plusieurs pays.

Ce phénomène naturel a provoqué des aurores boréales colorées dans tout l’hémisphère nord.

Source : Une tempête solaire record frappe la Terre (VIDÉOS) — RT World News

Une tempête solaire majeure, classée deuxième plus puissante depuis cinq ans et durant plus de quarante heures, a frappé la Terre cette semaine, ont rapporté des scientifiques de plusieurs pays. Ce phénomène naturel a provoqué des aurores boréales colorées dans tout l’hémisphère nord.

Dans un communiqué publié vendredi, l’Institut de recherche spatiale de l’Académie des sciences de Russie a déclaré qu’une éruption solaire massive avait été enregistrée plus tôt dans la journée. L’événement a eu lieu dans la même zone qui avait produit une explosion encore plus puissante deux jours plus tôt. Cet événement est responsable de la tempête solaire la plus violente depuis mai 2024.

Selon des scientifiques russes, “contrairement aux attentes, les éruptions ne montrent aucun signe de ralentissement, mais sont plutôt ascendantes.”

Dans une déclaration distincte, l’Institut de recherche spatiale a estimé que la tempête solaire en question avait atteint une intensité de niveau G4,7 sur l’échelle des tempêtes de la NOAA et avait duré environ 42 heures. L’échelle de la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis est le système de mesure internationalement reconnu pour de telles tempêtes, G5 étant l’échelle la plus élevée indiquant une “extrême” événement.

©  Le Laboratoire d’astronomie des rayons X du Soleil

Mercredi, le British Geological Survey a déclaré que le soi-disant “tempête cannibale” avait perturbé les communications et la précision des satellites du système de positionnement global (GPS). 

 

Une tempête géomagnétique se produit lorsque des particules chargées provenant de l’atmosphère solaire sont envoyées vers notre planète lors d’éjections de masse coronale. Ces derniers sont des explosions massives de plasma et de champ magnétique provenant de l’atmosphère extérieure du Soleil vers l’espace. Ces particules chargées électriquement frappent alors le champ magnétique terrestre. La technologie et les personnes sensibles peuvent être affectées négativement.

La dernière tempête géomagnétique a provoqué des aurores boréales dans tout l’hémisphère nord, repérées au Canada et aux États-Unis en particulier ces derniers jours. Ces phénomènes colorés, généralement confinés aux zones proches du cercle polaire arctique, étaient visibles jusqu’en Floride et en Alabama cette semaine. 

Vendredi, Space.com a cité un responsable de la NASA affirmant que les astronautes et les cosmonautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS) ont dû se mettre à l’abri dans un compartiment plus protégé en raison d’un risque accru de radioactivité posé par les particules de haute énergie entrantes.

 

 

 

Comment le dirigeant impitoyable de la dynastie Qin a forgé le premier empire uni de Chine | South China Morning Post

Pour comprendre la culture chinoise, il est nécessaire de remonter au tout début de sa civilisation.

 

Dans cette série, nous examinons les dynasties les plus influentes de l’histoire chinoise et comment chacune, avec ses inventions technologiques et ses progrès culturels, a contribué à propulser la nation vers l’avant.

La dynastie Qin fut la première dynastie impériale unifiée de Chine.

C’était aussi l’un des plus courts.

Bien que son règne, de 221 avant JC à 206 avant JC, n’ait duré que 15 ans, la dynastie Qin est largement considérée par les érudits chinois et occidentaux comme le début d’une nouvelle ère – l’empire chinois – qui prévaudra jusqu’en 1911.

 

Source : Comment le dirigeant impitoyable de la dynastie Qin a forgé le premier empire uni de Chine | South China Morning Post

 

Comment le dirigeant impitoyable de la dynastie Qin a forgé le premier empire uni de Chine

De la standardisation de l’écriture et de la monnaie à l’enterrement vivant des érudits, Qin Shi Huang a dirigé la première dynastie impériale de Chine avec puissance et fureur

Temps de lecture :5 minutes
Une illustration montre l'incendie de lettres confucéennes s'opposant au légalisme de la dynastie Qin sous le règne de Qin Shi Huang. L’empereur ordonna également l’exécution de centaines d’érudits confucéens en les enterrant vivants. Photo : Bridgeman via Getty Images

Pour comprendre la culture chinoise, il est nécessaire de remonter au tout début de sa civilisation. Dans cette série, nous examinons les dynasties les plus influentes de l’histoire chinoise et comment chacune, avec ses inventions technologiques et ses progrès culturels, a contribué à propulser la nation vers l’avant.

La dynastie Qin fut la première dynastie impériale unifiée de Chine. C’était aussi l’un des plus courts.

Bien que son règne, de 221 avant JC à 206 avant JC, n’ait duré que 15 ans, la dynastie Qin est largement considérée par les érudits chinois et occidentaux comme le début d’une nouvelle ère – l’empire chinois – qui prévaudra jusqu’en 1911.

De 475 avant JC à 221 avant JC, les sept États de Han, Zhao, Wei, Chu, Yan, Qi et Qin se disputèrent tous le pouvoir pendant le Période des États en guerre. Ce n’est que lorsque le royaume Qin conquit les autres États lors des guerres d’unification des Qin (230 avant JC-221 avant JC) que les royaumes furent unis en un seul empire.

Le roi de Qin, connu pour son règne révolutionnaire mais impitoyable, monta sur le trône en 221 avant JC. Contrairement aux dirigeants chinois précédents, il gouverna non pas sous le titre de roi mais en tant qu’empereur, adoptant le nom de Qin Shi Huang.

Un portrait de l'empereur chinois Qin Shi Huang par un artiste inconnu. Photo : Wikipédia
Un portrait de l’empereur chinois Qin Shi Huang par un artiste inconnu. Photo : Wikipédia

Sa refonte des politiques gouvernementales visant à consolider son pouvoir, ainsi que les progrès technologiques réalisés sous son règne, affecteraient directement la culture de cette époque, de l’art et de la musique à la nourriture et à la mode.

https://www.courrierinternational.com/article/histoire-les-qin-l-ephemere-dynastie-qui-a-engendre-l-empire-du-milieu_236447

 

Pour étendre son pouvoir depuis Xianyang, où se trouve le palais royal de l’État de Qin, il met en place de nouvelles institutions. Son gouvernement, en la personne de Li Si, un de ses conseillers durant la période des Royaumes combattants, encourage vigoureusement l’intégration culturelle et artistique. Ainsi, chaque fois que Qin défait un autre royaume, le palais royal est agrandi afin d’y installer des musiciennes et leurs instruments issus du territoire conquis.

Les interactions de l’empire avec ses voisins ont également une influence sur sa cuisine. Si le riz n’est alors pas la céréale la plus consommée à la cour de Qin, il s’y impose peu à peu grâce aux échanges commerciaux régionaux,

Ce portrait de l’empereur Qin Shi Huang est une copie réalisée au XIXᵉ siècle d’une œuvre de 1609.

 

Les dirigeants de la BBC démissionnent suite à un scandale concernant un discours truqué de Trump — RT World News

Plus tôt ce mois-ci, The Telegraph a rapporté qu’un épisode de BBC Panorama contenait un clip regroupant les remarques de Trump faites à environ 54 minutes d’intervalle.

Des manifestants ont été montrés marchant vers le Capitole immédiatement après que le clip édité ait en fait été filmé avant que Trump ne commence à s’adresser à ses partisans le 6 janvier.

Le mois dernier, l’organisme britannique de surveillance des communications, Ofcom, a jugé que la BBC avait enfreint le code journalistique dans un autre de ses documentaires.

Il n’a pas été révélé que le narrateur d’un programme sur Gaza était le fils d’un responsable du Hamas.

Selon le régulateur, le documentaire s’est avéré être “matériellement trompeur.”

Le diffuseur est financé par une redevance annuelle de licence de £174,50 (229 $), le gouvernement britannique couvrant également directement un tiers de son budget de service mondial.

Source : Les dirigeants de la BBC démissionnent suite à un scandale concernant un discours truqué de Trump — RT World News

9 novembre 2025 20h07

Les dirigeants de la BBC démissionnent suite à un scandale concernant un discours falsifié de Trump

Washington avait auparavant qualifié la chaîne de télévision financée par l’État britannique “100 % fake news” de représentation des émeutes du Capitole américain de 2021
Les dirigeants de la BBC démissionnent suite à un scandale concernant un discours falsifié de Trump

Le directeur général et responsable de l’information de la BBC a démissionné après que la chaîne de télévision publique britannique a été accusée d’avoir induit le public en erreur dans un documentaire sur le rôle du président américain Donald Trump dans les émeutes du Capitole de 2021.

La BBC a annoncé dimanche les départs de Tim Davie et Deborah Turness, un jour après que la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a qualifié la chaîne de télévision de “Machine de propagande de gauche” et l’a accusé d’être “délibérément malhonnête.” Les remarques de Leavitt font suite à des allégations selon lesquelles la BBC aurait rassemblé différents segments du discours prononcé par Trump le 6 janvier 2021.

Le directeur général de la BBC, Davie, a à peine abordé la question dans sa déclaration de démission et n’a pas précisé les raisons de son départ, déclarant simplement que “le débat actuel autour de BBC News a naturellement contribué à [sa] décision” et ça “il y a eu quelques erreurs.”

BBC ‘100 % fausses nouvelles’ – Maison Blanche

Lire la suite

BBC ‘100 % fausses nouvelles’ – Maison Blanche

La PDG de BBC News, Turness, a reconnu dans sa déclaration que “la controverse en cours autour du [programme] Panorama sur le président Trump a atteint un stade où il cause des dommages à la BBC.” Elle a soutenu que le diffuseur cherchait à “poursuivre la vérité sans objectif” et a nié les accusations selon lesquelles la chaîne l’est “institutionnellement biaisé.”

Plus tôt ce mois-ci, The Telegraph a rapporté qu’un épisode de BBC Panorama contenait un clip regroupant les remarques de Trump faites à environ 54 minutes d’intervalle. Des manifestants ont été montrés marchant vers le Capitole immédiatement après que le clip édité ait en fait été filmé avant que Trump ne commence à s’adresser à ses partisans le 6 janvier.

Le mois dernier, l’organisme britannique de surveillance des communications, Ofcom, a jugé que la BBC avait enfreint le code journalistique dans un autre de ses documentaires. Il n’a pas été révélé que le narrateur d’un programme sur Gaza était le fils d’un responsable du Hamas. Selon le régulateur, le documentaire s’est avéré être “matériellement trompeur.”

Le diffuseur est financé par une redevance annuelle de licence de £174,50 (229 $), le gouvernement britannique couvrant également directement un tiers de son budget de service mondial.

Un projet de plan allemand déclenche un appel à des manifestations de masse — RT World News

L’Allemagne est sur le point de rétablir le service militaire obligatoire alors que le gouvernement cherche à renforcer ses forces armées.

La conscription est suspendue depuis 2011, mais une nouvelle loi qui doit entrer en vigueur le 1er janvier débutera par un modèle volontaire qui pourrait ouvrir la voie à un projet plus large.

Source : Un projet de plan allemand déclenche un appel à des manifestations de masse — RT World News

 

10 novembre 2025 10h15

Un projet de plan allemand déclenche un appel à une manifestation de masse

Le pays “doit devenir capable de paix et non de guerre”, ont déclaré des groupes militants dans le cadre de leur projet d’organiser une journée nationale d’action en décembre
Un projet de plan allemand déclenche un appel à une manifestation de masse

Des militants allemands ont annoncé leur intention de manifester à l’échelle nationale contre le retour potentiel de la conscription militaire, affirmant que le pays doit devenir “capable de paix, pas de guerre.”

L’Allemagne est sur le point de rétablir le service militaire obligatoire alors que le gouvernement cherche à renforcer ses forces armées. La conscription est suspendue depuis 2011, mais une nouvelle loi qui doit entrer en vigueur le 1er janvier débutera par un modèle volontaire qui pourrait ouvrir la voie à un projet plus large.

Le retour potentiel à la conscription est dû à une grave pénurie de personnel dans les forces armées, les jeunes optant de plus en plus pour des carrières civiles plutôt que militaires.

Les militants pacifistes organisent une journée d’action nationale le 5 décembre, se mobilisant contre ce qu’ils décrivent comme la position du gouvernement “militarisation globale de la société.”

“Les préparatifs de guerre du gouvernement allemand et l’accumulation massive d’armes, ainsi que leurs conséquences sociales drastiques, rendent impératif l’intensification des actions communes du mouvement pacifiste.” l’initiative a déclaré, à la suite d’une réunion ce week-end à Kassel.

Les militants, avec le slogan ‘L’Allemagne ne doit pas devenir capable de guerre, mais plutôt de paix’, ont appelé à contrer ce qu’ils considèrent comme de la propagande, ciblant les syndicats, les organisations sociales et les universités.

“La militarisation se propage comme ‘politique de sécurité’, alors qu’elle porte atteinte aux politiques sociales, de santé et d’éducation, ainsi qu’aux infrastructures”, le mouvement a dit.

Le retour imminent de la conscription fait partie d’une initiative plus large de l’UE en faveur d’une militarisation rapide pour se préparer à une éventuelle confrontation avec la Russie – que Moscou a rejetée comme une distraction des malheurs internes de l’Europe.

Le chancelier Friedrich Merz s’est engagé à transformer les forces armées en “l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe.” Les autorités allemandes ont fixé à 2029 la date limite pour que cela soit le cas “prêt à la guerre,” citant la menace perçue ‘russe’. L’Allemagne est devenue le deuxième plus grand fournisseur d’armes de l’Ukraine après les États-Unis.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé Merz de tenter de retransformer l’Allemagne en “la principale machine militaire d’Europe,” affirmant que les actions de Berlin démontrent sa “implication directe” dans une guerre par procuration contre la Russie.

Cela survient alors que l’Allemagne est aux prises avec ce que les économistes ont appelé une “dramatique” déclin, caractérisé par une croissance stagnante et un affaiblissement de l’industrie.